Article de Michèle Gennart, Marco Vannotti
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 4, décembre 2023, pp. 271-293.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Relation soignant-soigné, Thérapie, Approche clinique, Psychothérapie, Empathie, Famille
Le suicide est souvent appréhendé comme un droit individuel, comme une décision à laquelle le sujet aboutirait par une délibération de soi à soi. La clinique nous donne tout autre chose à voir et à penser. D’une part, le suicide apparaît comme l’une des plus douloureuses blessures affectant les liens et la fiabilité dans les familles. D’autre part, il survient très souvent là où l’appartenance du sujet à son contexte interhumain est « mortellement » touchée. Plutôt que d’en appeler à l’autre auquel il ne croit plus, le sujet blessé se retourne contre lui-même, mais meurtrit indirectement les siens. L’un des enjeux de l’intervention thérapeutique vise alors à retrouver le champ interhumain originaire du mouvement suicidaire, et à y travailler les vécus d’injustice sans créer de nouvelles victimes. Il s’agit encore de mobiliser concrètement les proches – dont la présence s’estompe dans l’horizon suicidaire – en sorte de ré-affirmer les liens d’attachement, la solidarité et le soutien mutuel. Les auteurs s’interrogent enfin sur la manière de tenir bon, en tant qu’intervenants, face à ces confrontations éprouvantes à la proximité – ou à l’effraction – de la mort.
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Article de Julie Lavaux, Anissa Tahri
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 223-235.
Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Famille, Exil, Modèle, Approche systémique, Pluridisciplinarité, Thérapie, Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Droit d'asile, Identité collective, Médiation, Décision, Solidarité, Empowerment, Relation familiale
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
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Article de Hélène DELLUCCI
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 32, n° 2, pp. 275-291.
Mots clés : Relation d'aide, Représentation sociale, Usager, Travailleur social, Psychothérapeute, Relation, Relation soignant-soigné, Relation travailleur social-usager, Approche systémique, Thérapie, Cadre thérapeutique, Psychosociologie
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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 4, pp. 305-472.
Mots clés : Famille, Image mentale, Représentation sociale, Famille en difficulté, Psychothérapeute, Interaction, Pratique professionnelle, Relation soignant-soigné, Thérapie, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Thérapie de groupe
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Article de Miguel SAMANIEGO
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 3, pp. 249-266.
Mots clés : Émotion, Thérapie, Relation, Communication, Relation soignant-soigné, Psychothérapeute
Si le passage dans le traitement de l'individu à la famille, constitua une révolution épistémique, le retour à l'individu se fait avec moins de bruit. Néanmoins, l'individu récupéré par la thérapie systémique est un individu relationnel. La psychothérapie commence à prendre en compte le principal instrument de la relation : l'émotion, sans laquelle il n'y a pas de cognition. Cela est actuellement facilité par les avancées en neuroscience et l'étude des relations précoces. Des concepts comme schéma et communication émotionnelle sont nécessaires pour comprendre le processus de changement. Malgré les difficultés de la prise en compte de l'émotion, elle reste un élément essentiel dans la relation et dans toute thérapie. Les thérapeutes ne peuvent plus faire l'économie des émotions, ni celles du patient ni les siennes propres.
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