Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 5 sur un total de 5

Votre recherche : *

Capitalisme de plateformes et transformations de l’équilibre des rapports de genre. Une enquête en psychodynamique du travail dans la livraison à vélo

Article de Stéphane Le Lay, Fabien Lemozy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 239-256.

Mots clés : Travail-Emploi, Organisation du travail, Genre, Masculinité, Pouvoir, Inégalité, Plateforme, Commerce, Concurrence, Agressivité, Emploi précaire, Invisibilité sociale, Travail des femmes

À partir de l’exemple du métier de livreur à vélo et des évolutions récentes des activités avec l’apparition des plateformes de livraison, cet article analyse ce que modifient ces nouvelles organisations du travail en matière de rapports de genre. Loin de confirmer les espoirs placés dans les technologies numériques sur leurs capacités à passer outre les rapports sociaux de domination, la permanence de l’hégémonie masculine dans un secteur d’activité « ubérisé » soulève de nouvelles questions relatives à l’évolution des formes de virilité, faisant écho aux travaux sur la division sexuelle du travail. L’article montre que l’organisation du travail plateformisée renforce les clivages de genre, tout en creusant les inégalités, d’une part parce qu’elle exploite ces dernières pour attirer sa main-d’œuvre et pour tirer le prix des courses vers le bas. D’autre part, parce qu’elle rend beaucoup plus difficile le déploiement d’une pensée politique, en instaurant comme maître-mot le chacun pour soi concurrentiel.

Accès à la version en ligne

« Faiblesse des viviers féminins » ou « engorgement » masculin des sommets ? Le paradoxe d’une diplomatie féministe qui peine à promouvoir des femmes

Article de Romain Lecler, Yann Goltrant

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 367-412.

Mots clés : Travail-Emploi, Genre, Administration, Évolution de carrière, Parcours professionnel, Inégalité, Travail des femmes, Cadre

Malgré l’affichage d’une « diplomatie féministe », le ministère français des Affaires étrangères reste sanctionné depuis plusieurs années car il ne nomme pas assez de femmes à ses sommets. À partir de la saisie manuelle de notices biographiques des annuaires diplomatiques, nous montrons la fragilité de l’explication avancée par le ministère en termes de « faiblesse des viviers féminins ». Parmi 1 727 femmes diplomates recrutées depuis 1945, 150 à 200 sont en réalité en situation d’être nommées aux 300 postes d’encadrement du ministère en 2015 (elles n’en occupent qu’un quart). Les femmes sont en effet passées de 8 % après la guerre à plus d’un tiers des diplomates. La comparaison entre hommes et femmes diplomates en poste en 2015 met aussi en évidence une forte atténuation des inégalités chez les moins de 40 ans. Mais le problème réside notamment dans le « cadenas » de l’ENA, l’une des deux voies d’accès aux postes d’encadrement : 6 diplomates énarques sur 7 sont des hommes, et 4 % des femmes de moins de 40 ans sont diplômées de l’ENA contre 10 % des hommes. Sur les quelque 650 diplomates aux propriétés les plus légitimes au ministère en 2015, trois quarts sont ainsi des hommes. Cet « engorgement » masculin des sommets caractérise un type d’organisation administrative aux carrières longues et surdéterminées par les modes d’entrée.

Accès à la version en ligne

Heur et malheur des familles confinées en France : une analyse exploratoire de l'expérience du confinement à domicile

Article de Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 94-113.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Sociologie, Enquête, Épidémie, Vie quotidienne, Conditions de vie, Bien-être, Famille, Conditions de travail, Relation familiale, Genre, Aménagement du temps, Inégalité

De mars à juin 2020, du début du confinement aux premières phases de déconfinement, un collectif de sociologues a suivi dix-huit familles françaises lors de télé-entretiens réguliers, afin de comprendre les vécus de cette situation inédite et la manière dont ces familles ont réorganisé leurs activités alors qu’elles étaient repliées dans un seul espace : le lieu de résidence. Les auteur·e·s distinguent trois rapports au confinement (heureux, malheureux et mitigé), et observent que si les conditions matérielles d’existence jouent un rôle déterminant dans l’expérience du confinement, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer sa tonalité générale. La répartition sexuée des tâches, l’autonomie dans l’organisation de l’activité professionnelle, et plus globalement le degré de maîtrise de l’emploi du temps, sont des dimensions structurantes de cette expérience, tout comme la place accordée à la vie familiale dans le projet de vie des personnes et des couples.

Accès à la version en ligne

Vieillissement et inégalités sociales : le cas du Brésil

Article de Rita Grin Debert, Nadya Araujo Guimaraes, Helena Hirata

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 97-120.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Travail-Emploi, Vieillissement, Inégalité, Politique sociale, Travailleur âgé, Dépendance, Brésil

Le Brésil, pays marqué par des profondes inégalités sociales, subit actuellement une transition démographique accélérée entraînant un vieillissement de sa population. L’émergence de nouvelles inégalités constitue une première facette du phénomène. Les personnes âgées, en particulier les plus pauvres, jouent un rôle important dans l'apport d'un revenu à leur famille ; cela découle à la fois de leur participation au marché du travail et de l'importance des droits en matière d'emploi qui ont été récemment introduits en leur faveur. Par ailleurs, on constate que la demande de care envers les personnes âgées dépendantes se développe depuis que le nombre de femmes en emploi augmente. Les réseaux d’entraide familiaux et de voisinage restent cependant très actifs parmi les catégories sociales les plus modestes.
La seconde facette concerne les politiques publiques. Même si le pays compte un grand nombre de propositions, lois, ordonnances et mesures, telles que le Statut des personnes âgées (Estatuto do Idoso), la Politique nationale des personnes âgées (Política Nacional do Idoso – PNI), les commissariats de police pour la protection aux personnes âgées, etc., les disparités persistent. Lorsqu’elles sont appliquées, ces mesures bénéficient surtout aux personnes âgées autonomes, les politiques pour les personnes dépendantes restant toujours à un niveau très local. Le résultat constitue donc un véritable paradoxe : les conquêtes les plus en phase avec les directives internationales concernant le vieillissement finissent par accentuer les inégalités sociales.

Accès à la version en ligne

Au service des riches

Article de Bruno Cousin, Anne Lambert, Amélie Beaumont, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 230, décembre 2019, pp. 4-119.

Mots clés : Travail-Emploi, Classe sociale, Bourgeoisie, Emploi, Statut professionnel, Loisir, Pouvoir, Inégalité

Accès à la version en ligne