PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 113-148.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Intégration, Sociologie, Immigré, Modèle, Économie
Cet article interroge ce qu’une meilleure prise en compte des expériences migratoires antérieures apporte à la compréhension des processus d’intégration des immigrés dans le pays de destination. En se fondant sur les données de l’enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) (Ined-Insee, 2008-2009), il décrit d’abord la diversité des parcours géographiques passés des immigrés en France grâce à des analyses de séquences qui mettent au jour plusieurs formes de migrations complexes (transit de courte durée, transit de longue durée, épisodes migratoires épars avant l’arrivée en France, allers-retours après l’installation en métropole). Des régressions montrent ensuite en particulier que les trajectoires marquées par des migrations de transit sont associées à des situations économiques et résidentielles plus favorables en France. Différents mécanismes explicatifs sont discutés, comme l’hypothèse de disparités dans les ressources initiales et acquises au cours de la migration. Ces analyses confirment que la spécificité des trajectoires migratoires constitue une dimension supplémentaire pertinente pour rendre compte de l’hétérogénéité des positions socioéconomiques des immigrés.
Dans cet article, nous prenons comme principe que la violence peut exister au sein des membres d’une même famille et se reproduire dans des groupes étroitement liés, comme dans une communauté d’immigrés. À travers l’exemple des Nigérians qui habitent à Athènes, nous montrons que la violence intra-communautaire pousse les individus à adopter des comportements abusifs, comme la prostitution. Dans ce contexte social de la violence, on induit que celle issue des membres d’une famille est la plus difficile à vivre et à éviter.
Les usagers de drogues russophones sont présents dans les structures de soin et de réduction de risques franciliennes depuis les années 2000 et leur nombre ne cesse d’augmenter. Cet article présente une tentative d’étude du lien entre les processus psychiques étant à l’origine de la migration précaire et des troubles addictifs à travers les particularités de la construction identitaire dans le cadre des mutations sociétales majeures mais aussi à travers le sens recherché dans la mise à distance. L’approche thérapeutique proposée pour accompagner ce public se construit autour de l’intégration du concept de la transitionnalité à travers la médiation linguistique et culturelle respectant la temporalité des sujets.
Article de Claudio Bolzman, Théogène Octave Gakuba, Martin Amalaman
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 129-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Honte, Pays d'origine, Motivation, Retour au pays, Échec, Afrique occidentale, Suisse
Cet article explore une dimension émotionnelle dans la vie sociale des individus, à savoir la question de la honte en relation avec la migration.
À partir du cas des migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe, et plus particulièrement en Suisse, il s’agit de comprendre la place que les sentiments
de honte et de culpabilité ont pu jouer dans leur projet migratoire, dans ce que les migrants résidant en Europe communiquent aux personnes restées au pays d’origine, dans le positionnement que les personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider de manière légitime en Europe adoptent par rapport à la question d’un éventuel retour au pays d’origine. Il s’agit également de contextualiser et discuter les résultats, ainsi que de situer certaines implications pour l’intervention.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 107-119.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Conditions de vie, Résistance, Militantisme, Calais
Dans le campement auto-établi de Calais se pensent des stratégies de résistance et de survie, des ruses inédites et des méthodes constamment réétudiées. Les identités se transforment, les représentations se réévaluent, les traditions se réinterprètent subtilement. Les personnes se doivent de repenser « du collectif » par une reproduction de comportements qui produisent des « règles ». Les actions comme les cadres auto-institués s’inscrivent incontestablement dans les champs du politique. À l’intérieur, de par les logiques de gestion qui s’y jouent, à l’extérieur de par les inquiétudes que crée l’existence de ces hors-lieux, et ce à tous niveaux de pouvoir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 93-105.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Migration, Retour au pays, Décision, Crise économique, Espagne, Maroc
La crise économique en Espagne a particulièrement affecté la population immigrée, notamment les Marocains, principale nationalité extracommunautaire résidant en Espagne. Cependant, c’est seulement récemment, à partir de 2012, que l’on commence à constater une certaine réduction du nombre d’immigrants marocains en Espagne. Les migrations de retour présentent actuellement une plus grande complexité que par le passé. Autrement dit, le retour est conçu, très souvent, comme une partie intégrante du cycle migratoire, qui concerne aussi bien les lieux de départ que ceux d’accueil. Ceci a constitué nos bases de départ pour une étude empirique sur les migrations marocaines récentes de retour à cause de la crise économique en Espagne.