Article de Alain Roucoules
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 90-95.
Mots clés : Lien social-Précarité, Empowerment, Centre social, Démocratie participative, Valeur sociale, Mixité sociale, Association, Pouvoir, Implication personnelle, Expérimentation
Face à la fermeture d’un centre social, des habitants se constituent en association de défense. Adossée à des valeurs citoyennes de mixité sociale et de vivre ensemble, elle va être l’interlocutrice de la CAF et de la mairie pour le maintien du centre social et négocier avec l’association A&C la reprise de la gestion, sur la base de valeurs partagées. L’expérimentation d’une co-gouvernance et d’une hybridation associative est reconduite après évaluation. Au-delà de la participation, c’est le partage des processus d’élaboration, de décision et de mise en œuvre des projets conjoints et donc du pouvoir.
Accès à la version en ligne
Article de Régis Cortesero
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 42-49.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Éducation populaire, Action sociale, Justice, Référentiel, Empowerment
Les centres sociaux visent la justice sociale. Leurs orientations vers la justice s’explicitent dans les projets qui règlent leur action et les référentiels qui les nourrissent. Toutes les conceptions de la justice ne répondent cependant pas avec la même intensité à la vocation des centres sociaux d’accroître la participation et le pouvoir d’agir des personnes et des groupes. L’approche épistémique, qui promeut la parité de participation, c’est-à-dire la capacité égale des différents groupes sociaux à construire et défendre leur point de vue, apparaît la plus cohérente avec cette vocation.
Accès à la version en ligne
Article de Christian Laval
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord
Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.
Accès à la version en ligne