PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 101-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Droit d'asile, Relation d'aide, Reconnaissance, Accueil, Rencontre, Santé mentale, Interculturel, Image de soi, Traumatisme, Écoute, Confiance, Contre-transfert, Réfugié, Travailleur social
Dans un contexte où s’entremêlent traumatismes, vulnérabilités, isolement, les soins psychiques et la question des enjeux de la relation d’aide et de la reconnaissance entre le professionnel et la personne accueillie sont portés par tous les acteurs de l’accompagnement. La relation d’aide constitue un soutien évident dans la restauration d’une image positive de soi pour la personne accompagnée et le travail social se focalise sur le défi de création de liens d’affiliation à la société d’accueil.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 165-172.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Immigration, Bénévolat, Intégration, Droit d'asile, Réfugié, Législation, Opinion publique, Éthique, Travailleur social, Solidarité, Militantisme, Don
L’État, par la mise en place des dispositifs et lieux d’accueil, tente de répondre aux besoins des migrants mais aussi de démontrer qu’il maîtrise le flux de cette immigration. Cependant, d’autres formes d’accueil existent en parallèle : ces initiatives associatives ou individuelles, qui relèvent du bénévolat et de l’action citoyenne, s’efforcent de combler les manques des politiques publiques. Ces actions relèvent de parcours individuels et d’une hospitalité qui traverse le temps.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 122-135.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Accueil, Réfugié, Voisinage, Bulgarie, France
Avec la « crise des migrants » que l’Europe a connue depuis 2013, la question centrale des formes-camp comme institution de gestion des populations migrantes est réapparue sur l’avant-scène de l’espace public. Cet article propose d’explorer la question de l’accueil des réfugiés et migrants en Europe à travers l’angle de la « réaction des environs », c’est-à-dire des populations qui résident à côté de cette forme « éphémère » qu’est le camp (de réfugiés/ migrants). À cette fin, nous nous appuyons dans un premier temps sur l’exemple de la réaction des populations environnantes face l’installation des centres d’accueil de réfugiés en Bulgarie depuis 2013 et dans un second, nous évoquons la réaction des résidents d’un Foyer de travailleurs migrants dans l’est de la France, à côté duquel s’était installé un camp de migrants assez important. Deux réactions types sont particulièrement observées : la contestation ouverte d’un côté et le repli sur soi et l’invisibilisation face à la présence du camp et ses “habitants” de l’autre.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 95-106.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Réfugié, Accueil, Politique, Belgique
Le discours sur la « crise migratoire » apparu depuis 2015 décrit un double processus : d’une part, l’augmentation progressive du nombre de demandeurs d’asile cherchant refuge en Europe ; d’autre part, une crise de l’accueil questionnant les politiques de gestion de ces nouveaux migrants. Ce chapitre vise à interroger plus particulièrement ce deuxième aspect depuis l’expérience et le vécu des acteurs concernés. Sur base des résultats d’un projet de recherche mené en Belgique, il s’agira d’étudier à la fois les formes de mobilisation émergeant auprès de la société civile pour faire face aux effets de la « crise » et au défaut de prise en charge des institutions, et les actions et pratiques des migrants eux-mêmes dans ce contexte. L’analyse critique de ces matériaux permettra de démontrer la complexité des enjeux de l’accueil.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 79-94.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Droit d'asile, Réfugié, Politique, Accueil, Intégration, Travail social, République tchèque
Avec une population immigrée de 660 000 personnes, la République tchèque est la principale cible des migrants économiques parmi les pays d’Europe centrale. Cependant, le pays reste encore assez omis par la population des demandeurs d’asile, à la fois en nombre de demandeurs de protection internationale et en nombre de personnes y résidant avec un statut de réfugié accordé. Cela pourrait s’expliquer partiellement par le fait que le pays applique une politique très restrictive dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Sur un total de 99 352 personnes ayant demandé la protection entre 1993 et 2021, seulement 3 499 (soit 3,52 %) ont obtenu le statut de réfugié (l’asile). En ce qui concerne les pays d’origine des demandeurs d’asile, traditionnellement la plus grande partie (environ 50 %) des demandeurs d’asile sont les citoyens ukrainiens, qui font aussi le groupe immigré le plus nombreux. Côté juridique, les demandes de protection internationale sont régies par la loi n° 325/1999 Coll. sur l’asile qui définit la procédure complète, y compris le séjour dans différents types d’établissements pendant que le demandeur d’asile suit le processus. Le travail social dans ces structures consiste alors principalement en diagnostic, information, médiation, conseil ; et l’intervention de crise peut également être fournie.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 59-78.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Réfugié, Commune, Territoire, Développement durable, Italie
Cet article tente de montrer non seulement la crise de l’hospitalité dans nos sociétés contemporaines, mais surtout l’exemple d’un village de l’Italie du Sud, qui a accueilli des réfugiés et instauré ce qu’ils ont appelé « l’hospitalité intégrée ». Nous montrons dans cet article, comment dans un monde mondialisé où les migrants sont devenus des parias, grâce à la volonté d’un homme Mimmo Lucano, maire de Riace, ce projet fou a pu avoir lieu. Au moment où dans les États européens, notamment en France et en Italie, on instaure « le délit de solidarité », quelques femmes et hommes de bonne volonté continuent de lutter pour faire reconnaître le droit de migrer et d’accueillir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 43-58.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Crise, Statistiques, Mortalité, Réfugié, Méditerranée
En quoi le flux migratoire de 2015 constitue-t-il une crise ? Quelle place y occupe la Méditerranée et comment les pays du vieux continent réagissent-ils face à des personnes prêtes à prendre le risque de payer de leur vie le coût de leur déplacement ? Quelles sont la genèse et la généalogie de cette crise dans le temps et l’espace ? Comment les réfugiés parviennent-ils à établir leurs itinéraires et leurs trajectoires malgré le péril que ceux-ci peuvent parfois représenter ? L’idée centrale de cet article confirmerait un fait structurel qui touche l’Europe depuis des années 1980 alors que les instances communautaires, continuent de traiter les arrivants en Europe comme autant d’urgences successives avec un pouvoir discrétionnaire, ce qui met la vie des réfugiés en danger. Cette recherche se base sur une quarantaine d’entretiens semi-directifs ainsi que sur les données empiriques récoltées par d’autres chercheurs, associations ou organisations internationales.
Cet article traite de l’hébergement de réfugiés chez des particuliers, spécialement des liens qu’il crée et de la relation d’aide qui s’y construit, ainsi que de son impact sur les individus et la société. Il décrit comment cette forme spécifique de solidarité d’engagement, qui se concrétise par un accueil original réalisé au domicile de ménages non professionnels en faveur d’un public très vulnérable de personnes déracinées de force, peut conduire au prendre soin, malgré les ajustements à trouver et grâce au souci éthique d’équipes professionnelles et/ou bénévoles qui accompagnent les personnes et régulent les cohabitations. L’accent est mis sur la pluralité des niveaux et degrés d’intégration, laquelle ne repose pas exclusivement sur l’insertion socio-économique par l’emploi et le logement, mais également sur un sain attachement affectif entre personnes, facteur d’intégration et de bien « vivre ensemble »
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 86-88.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Citoyenneté, Éthique, Solidarité, Militantisme, Expulsion, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile
Citoyens, nous sommes citoyens du monde. Une évidence d’époque ! Le cadre professionnel en est l’espace révélateur ; la solidarité collective le corollaire. L’alerte peut alors décliner tous ses effets. Ici au bénéfice de réfugiés.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 44-49.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Droit des étrangers, Guerre, Classe sociale, Hébergement, Politique, Réfugié, Témoignage, Souffrance psychique, Mutilation sexuelle, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides)
Fati est arrivée en France en 2008. « Tout simplement la guerre. » Elle est venue pour protéger ses enfants. Elle attendra pas moins de cinq ans pour obtenir… une protection subsidiaire. Une décision temporaire. Après un CADA, elle a connu les centres d’accueil d’urgence, les centres d’hébergement, puis les logements hlm. Fati était sage-femme dans son pays africain. Ici, elle n’est rien. Alors elle se bat pour que ses enfants puissent faire des études et elle aimerait créer une association qui viendrait en aide, sur le plan sanitaire, aux personnes de son pays. Fati parle à la France. Pour qu’elle se décide enfin à adopter une vraie politique d’accueil.