Article de Antoine Printz
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 128-139.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Signalement, Vulnérabilité, Désinstitutionnalisation, Trouble du comportement, Milieu urbain, Contrôle social, Accès aux soins, Bruxelles
Cet article interroge la pratique de signalement psychiatrique dans les espaces publics urbains. À partir de l’analyse documentaire des rapports d’intervention de police pour des « indésirables » à Bruxelles, il est possible de saisir les caractéristiques typiques des troubles « psychiatrisables » qui mènent à une prise en charge institutionnelle. Cette démarche permet d’identifier les conduites et comportements qui sont requis de la part de « la personne du malade mental » pour déclencher une prise en charge institutionnelle. Cela soulève des enjeux majeurs de contrôle social, d’accès aux soins et de protection des personnes, d’autant plus brûlants à l’heure de la désinstitutionalisation psychiatrique.
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Article de Gina Aït Mehdi
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 19-30.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Hôpital psychiatrique, Recherche appliquée, Relation soignant-soigné, Outil, Expression écrite, Anthropologie, Belgique
Cet article concerne les méthodes de l’anthropologie appliquées ici au terrain de la psychiatrie hospitalière. Le retour réflexif sur une expérience dans une unité PTCA à Bruxelles (Patients présentant des Troubles sévères du Comportement et/ou Agressifs) permet de mettre en avant les rôles fondamentaux qu’a pu jouer l’usage systématisé du carnet de terrain dans ce milieu de la santé mentale. Les pratiques de l’ethnographie classique que symbolise en l’occurrence cet objet (pratiques in situ ou restitutions d’enquête) sont en effet souvent oubliées par la recherche appliquée. Pourtant, le carnet de terrain, devenu au cours de ce processus de recherche le principal signifiant du statut occupé par l’anthropologue, représente, au-delà d’un support classique de production empirique, un « espace intermédiaire » à partir duquel se créent, se tissent et se jouent des relations aux autres (soignants et soignés).
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Article de Marcel Jaeger
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 48-61.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Groupe thérapeutique, Insertion sociale, Association, GEM
Parmi les actions innovantes contribuant depuis une dizaine d’années aux alternatives à l’hospitalisation psychiatrique, les Groupes d’entraide mutuelle (GEM), en France, sont des collectifs d’usagers, devant avoir un statut juridique pour se faire reconnaître et financer par les pouvoirs publics. Ils interviennent sur la santé et sur la participation à la vie en société de personnes en situation de handicap psychique, avec une méthodologie particulière conçue par et pour les usagers. La spécificité des GEM est un exemple de la créativité associative. En même temps, elle interroge les orientations prises par les politiques sociales, à la croisée de deux options : la désinstitutionalisation favorisant l’inclusion sociale ou l’abandon de formules institutionnelles au nom de la réduction des coûts de l’aide à autrui.
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