PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jodyne Jordane Nawa Nkengne, Rose Danielle Ngoumou
Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 144-150.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Maladie, Image du corps, Patriarcat, Image de soi, Estime de soi, Féminité, Fécondité, Cancer, Représentation sociale, Honte, Sein, Sexualité, État dépressif, Rejet, Couple, Cameroun
Comme un dogme, le physique souhaitable pour une femme est toujours dicté par une société patriarcale et mondialisée. La définition de sa beauté implique son estime d’elle-même. Dans l’imaginaire social africain, une femme belle a des rondeurs et une poitrine ferme, signe de bonne vie, de féminité et de fécondité. Les femmes victimes de cancer du sein ayant subi une mastectomie voient les critères d’évaluation de leur beauté et féminité se réduire. Elles font l’expérience de la disqualification sociale, avec un impact très significatif sur leur santé mentale et leur sexualité.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société
De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.
Article de Angela Laera, Robert Lamborelle, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 199-227.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Femme, Toxicomanie, Addiction, Maternité, Grossesse, Représentation sociale, Prise en charge, Traitement médical, Traitement de substitution, Estime de soi
L’intrication entre toxicomanie et maternité est complexe et touche à de nombreux domaines : pénal, social, médical, sociétal, politique et moral. Cet affrontement entre toxicomanie et maternité vient bouleverser l’image idéalisée de la maternité. Les femmes toxicomanes font souvent l’objet de représentations négatives et stigmatisantes qui viennent déteindre sur leur prise en charge, mettant à mal l’accès à leur parentalité. La clinique de la toxicomanie féminine a permis d’ouvrir un nouveau champ de réflexion pour comprendre la spécificité des conduites toxicomaniaques dans cette population. La grossesse, à travers les intenses bouleversements psychiques qu’elle induit, représente une période favorable pour débuter ou renforcer une prise en charge déjà existante. Cet article se veut être un point sur l’évolution de l’accompagnement proposé aux femmes toxicomanes en situation de maternité, ainsi que le rôle fondamental des professionnels auprès d’elles.