PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Soline Blanchard, Alban Jacquemart, Marie Perrin, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 223, juin 2018, pp. 4-92.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Féminisme, Genre, Égalité, Institution, Mémoire collective, Professionnalisation, Employé familial, Égalité professionnelle, Agriculteur, Administration, Direction, France, Inde, Egypte
Dans de nombreux pays, l’égalité des sexes est devenue, notamment sous l’impulsion des mouvements féministes, une cause endossée par des acteurs et actrices au sein d’institutions variées (administrations, partis politiques, syndicats, entreprises, ONG, etc.). Cette institutionnalisation de la cause des femmes est au coeur de ce dossier, qui s’intéresse tant aux processus par lesquels des institutions s’emparent de cette cause qu’aux effets de cette institutionnalisation.
En rompant avec une perspective qui pose a priori une rupture entre militantisme et institutions et en s’appuyant sur des études empiriques dans différents contextes nationaux (France, Inde, Égypte), il s’agit d’abord de repenser la question de la dépolitisation à partir d’une analyse des conditions historiques et sociales d’émergence et de diffusion de la cause des femmes dans différents sites institutionnels et pays. En outre, l’attention portée aux propriétés sociales des actrices et acteurs, ainsi qu’aux contraintes institutionnelles pesant sur elles/eux, permet de mettre en évidence les effets ambivalents de ces processus : la définition-même de la cause des femmes est l’objet de renégociations pouvant affecter son contenu et sa diffusion au sein des institutions demeure toujours fragile et réversible.
Article de Philippe Longchamp, Kevin Toffel, Félix Bühlmann, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-2, avril-juin 2018.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Professions statuts et catégories professionnelles, Infirmier, Formation, Professionnalisation, Hiérarchie, Statut professionnel, Statut social, Identité professionnelle, Bourdieu (Pierre), Suisse
La profession infirmière connait une rapide croissance des effectifs dans tous les pays occidentaux. Avec la multiplication des secteurs extrahospitaliers, l’académisation des formations et l’instauration de hiérarchies propres, cette croissance s’accompagne d’un processus de différenciation horizontale autant que verticale. Dans un tel contexte, il convient de restituer les enjeux qui traversent la profession en tenant compte de l’ensemble de ses secteurs d’activité à l’échelle d’un territoire donné. Une analyse de correspondances multiples et une analyse de classification menées sur un échantillon représentatif d’infirmières de Suisse romande permet de dégager un espace infirmier dans lequel sont identifiées quatre fractions : les « dominantes médicales », les « dominées médicales », les « élites infirmières », les « hétérodoxes ». Chacune de ces fractions se caractérise par des représentations et pratiques spécifiques, que ce soit dans le domaine de la pratique des soins, de la production de savoirs ou encore de la relation avec la profession médicale.
Article de Didier DEMAZIERE, Claude LESSARD, Joëlle MORISSETTE, Claude LESSARDet al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 32, pp. 5-122.
Mots clés : Secteur public, Service public, Administration, Management, Pratique professionnelle, Directeur d'établissement, Établissement scolaire, Évaluation, Élève, Prise en charge, Personne âgée, Politique, Santé, Santé mentale, Éducation, Travail social, Évolution, Professionnalisation, RGPP, REVISION GENERALE DES POLITIQUES PUBLIQUES, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, FRANCE, BELGIQUE, ETATS UNIS D'AMERIQUE, QUEBEC, CANADA
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 2, pp. 287-314.
Mots clés : Médiation, Travail social, Profession, Statut professionnel, Évolution, Sociologie, Professionnalisation, Régulation sociale, Adaptation, Économie, Marché du travail, Organisation, Institution, Concept, Théorie, Coordination, Coopération internationale
Cet article s'inscrit dans le prolongement des travaux actuels sur les dynamiques de recomposition de l'intervention de l'Etat en matière de régulation des marchés de travail. Centré sur les activités dites de « médiation sociale », il montre qu'après avoir organisé le champ du travail social en professions institutionnalisées les pouvoirs publics, par la délivrance de contrats de travail temporaires, misent implicitement sur la capacité des travailleurs à créer et consolider leurs activités par eux-mêmes. Ce mouvement de stabilisation, retracé dans cet article, se distingue de la « professionnalisation » des métiers classiques du travail social. Loin de rechercher une forme d'autonomie professionnelle, les médiateurs s'ancrent au contraire dans des relations de dépendance où ils prennent différentes formes, se rendent malléables et se recomposent suivant les exigences de leurs interlocuteurs. Cet article se propose de bâtir un cadre conceptuel destiné à rendre compte de dynamiques de plasticité et de malléabilité, et non de fermeture et de clôture. C'est dans cette perspective qu'il importe des concepts issus de la sociologie des formes d'actions réciproques de Simmel, de la sociologie économique et de la sociologie des organisations. Ce faisant, il apporte une contribution aux réflexions actuelles sur les théorisations sociologiques permettant de rendre compte des activités de travail encadrées par l'Etat et paradoxalement malléables.
Ensemble de textes rédigés par quatre jeunes historiens qui viennent de terminer leur thèse ou qui sont en voie de le faire. D'universités différentes, ils se sont souvent regroupés dans un séminaire (Force publique, régulation sociale, sécurité intérieure et défense, XVIIIe -XXe siècles), animé par le professeur Jean-Noël Luc et fruit d'une collaboration entre l'Université Paris IV et le Service historique de la Gendarmerie nationale, dans l'objectif de promouvoir l'histoire politique, sociale et culturelle de la gendarmerie, considérée sous trois angles : force publique, force militaire et communauté professionnelle spécifique...
Le développement des accidents automobiles après la seconde guerre va désajuster les finalités sociales, économiques et politiques de l'indemnisation qui prévalaient, en « déréglant » certains principes implicites de hiérarchisation des corps (physique et social). L'évaluation du dommage corporel va alors être réformée sous l'impulsion d'assureurs, de médecins et de magistrats qui vont contribuer à sa « professionnalisation ».
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 46, n° 3, pp. 469-493.
Mots clés : Sociologie, Professionnalisation, Infirmier, Cadre, Analyse comparative, Formation, Management, Service public, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD
La professionnalisation des cadres infirmiers dans le service public se caractérise en France par le maintien du corps réglementé et par la forte individualisation des parcours en Grande-Betagne...