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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Proximité spatiale, distance raciale : analyser la spatialisation des infractions racistes

Article de Abdellali Hajjat, Cécile Rodriguez, Narguesse Keyhani

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-3, juillet-septembre 2019, pp. 341-383.

Mots clés : Racisme, Ethnie, Quartier, Conflit, Classe sociale, Sexe, Espace, Économie, Démographie, Etats Unis d'Amérique, Grande Bretagne, France

Cet article soulève la question de la relation entre la probabilité d'occurrence des infractions racistes et les caractéristiques sociodémographiques du territoire. Il s'agit d'abord de faire un état des lieux de la littérature étasunienne et britannique sur la spatialisation des actes racistes en dégageant trois pôles (surdétermination des variables économiques, des variables démographiques, et combinaison des variables économiques et démographiques) et une série d'hypothèses (pouvoir menaçant, pouvoir différentiel, « quartier à défendre »), puis de tester celles-ci à partir du cas français. L'analyse des données géographiques issues d'une enquête collective, portant sur 483 affaires d'infractions racistes traitées dans deux tribunaux correctionnels français, et leur traitement statistique (tris croisés et régression logistique) contestent la thèse du « quartier à défendre », la plus partagée dans la littérature existante, parce qu'elle ne rend compte que d'une partie des actes racistes. Il est préférable de distinguer « racisme de proximité » et « racisme à distance » ainsi que quatre configurations spatiales spécifiques : de voisinage, de « conquête », de « défense » et de neutralité territoriale. Le croisement des données spatiales avec une série d'indicateurs met en lumière l'influence de variables à la fois économiques, sociales et démographiques dans l'occurrence des actes racistes. Ainsi, en prolongeant l'analyse de Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire sur les conflits sociaux dans les grands ensembles français, l'article montre que la proximité spatiale s'articule avec distance sociale et raciale, favorisant les infractions racistes

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Les classes sociales au foyer

Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..

Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires

En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

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Les sociologues et le périurbain : découverte tardive, caractérisations mouvantes, controverses nourries

Article de Julien Damon, Hervé Marchal, Jean Marc Stébé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 619-639.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Sociologie, Géographie, Aménagement du territoire, Économie, Population, Espace, Milieu urbain, Milieu rural

Les réalités désignées aujourd’hui par le terme périurbain ont leur part d’ancienneté. Le sujet n’est cependant devenu un thème explicite de recherche pour les sociologues que depuis les années 1980. Sous des définitions changeantes, en fonction des perspectives et des délimitations administratives, à partir d’approches variées, la sociologie identifie et étudie des territoires contrastés. Dialoguant avec d’autres disciplines, notamment la géographie, l’aménagement et l’économie, les sociologues contribuent à d’abondants débats sur la nature de ces espaces et sur les singularités des populations qui les habitent. Cette revue de littérature propose une introduction aux savoirs qui se sont accumulés et aux questions qui restent soulevées.

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Victimation et insécurité en Île-de-France : une analyse géosociale

Article de Renée ZAUBERMAN, Philippe ROBERT, Sophie NEVANEN, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, other janvier-mars 2013, pp. 111-153.

Mots clés : Insécurité, Perception, Victime, Sociologie, Espace, Quartier, Environnement, Classe sociale, ILE DE FRANCE

À partir de données de cinq enquêtes successives réalisées entre 2001 et 2009 par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France, cet article analyse les différentes combinaisons de la victimation et du sentiment d'insécurité selon la localisation des enquêtés. La complexité de la situation vient du fait que ces deux dimensions ne fonctionnent pas de la même manière. L'exposition au risque de victimation dépend beaucoup de l'implantation : Paris et sa proche banlieue Nord constituent une zone où il est élevé ; le reste de la région est moins exposé. Le sentiment d'insécurité fonctionne autrement : il apparaît surtout lié au rang social. Ceux qui bénéficient de multiples capitaux ne présentent guère de crispations sécuritaires : la délinquance ne constitue jamais à leurs yeux qu'un enjeu mineur qu'ils y soient exposés ou non. L'insécurité est au contraire l'apanage des classes populaires et des petites classes moyennes, mais elle ne fonctionne pas toujours de la même manière selon que l'on se situe dans la proche banlieue populaire ou aux confins de l'Île-de-France.

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Le langage analogique : une articulation entre l'interactionnel et l'intrapsychique

Article de Geneviève PLATTEAU

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 201-223.

Mots clés : Thérapie, Communication, Langage, Symbolique, Médiation, Espace, Temps, Histoire familiale, Approche systémique, Communication non-verbale, Étude de cas, Formation, Groupe de formation, Jeu, TRANSITION

L'utilisation du langage analogique et des objets tiers (médias qui aident à symboliser), ouvre un espace intermédiaire où le sujet peut dans un contexte privilégié rendre présent ce qui « s'est absenté » de son histoire familiale. Cette « mise en représentation » reconstruit une nouvelle histoire créée par le sens donné à ce qui est symbolisé, aux objets utilisés, et où les interactions s'organisent différemment. Ce processus intrapsychique et systémique permet une liaison entre la réalité externe et la réalité interne du sujet.

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Le non renvoi et au-dela... ressources et limites du lien dans un modèle de thérapie institutionnelle

Article de Anne Pascale MARQUEBREUCQ

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 2, pp. 99-115.

Mots clés : Psychothérapie institutionnelle, Jeune en difficulté, Souffrance, Prise en charge, Institution, Placement, Espace, Temps, Biographie, Relation équipe éducative-famille, Action éducative, Autorité, Sanction, Parole, Adolescent, RENVOI

Le choix du non renvoi des adolescents placés en institution nécessite un modèle de thérapie institutionnelle que nous tentons de préciser. Ce non renvoi vise à corriger une histoire de ruptures et de placements multiples, mais il risque de devenir un mythe rigidifié s'il se fait à tout prix, sans tenir compte des limites du placement. L'équipe pluridisciplinaire du Tamaris s'implique dans les relations de la vie quotidienne en s'appuyant sur les axes anthropologiques de l'espace et du temps vécus, sur le travail avec les familles, sur la différenciation des fonctions d'autorité, du tiers mandant et des collaborations en réseau. Des outils spécifiques comme la réunion d'équipe ou la palabre sont mis en oeuvre.

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L'usage normal du sexe : qualification et gestion des déviances sexuelles dans un centre de retention administrative

Article de Nicolas FISCHER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 241-252.

Mots clés : Droit d'asile, Prostitution, Corps, Représentation sociale, Contrainte, Relation femme-homme, Enfermement, Immigration, Étranger, Mixité, Sexualité, Réfugié, Enquête, Différenciation sexuelle, Espace, Discipline, Stigmatisation, Déviance, RETENTION ADMINISTRATIVE, ETHNOGRAPHIE, AUTRICHE, REPUBLIQUE TCHEQUE

En s'appuyant sur une série d'observations ethnographiques, cette contribution s'intéresse à la gestion des conduites sexuelles et de la cohabitation entre les sexes dans un centre de rétention administrative pour étrangers éloignés du territoire. La gestion de la différence sexuelle y est d'autant plus complexe que les centres de rétention constituent des espaces non pénitentiaires où la discipline doit s'exercer souplement. Après avoir présenté le régime « libéral » d'enfermement, l'article revient sur des situations où les gestionnaires du centre ont dû eux-mêmes définir la norme du « bon » rapport entre les sexes. Ils sont alors placés dans une tension entre la stigmatisation des pratiques généralement jugées déviantes - notamment la prostitution - et leur acceptation dans le contexte d'un lieu de confinement prolongé.

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L'assignation identitaire des unités de visites familiales

Article de Cécile RAMBOURG

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 1, pp. 51-67.

Mots clés : Prison, Détenu, Maintien du lien, Famille, Identité, Espace, Relation familiale, UNITE DE VISITE FAMILIALE

Cet article est issu d'une recherche consacrée à l'analyse de la mise en oeuvre des Unités de Visites Familiales (UVF) en France. Il montre comment les personnes détenues se positionnent face à un dispositif nouveau qui bouleverse les repères instaurés durant le temps de la détention et se réinscrivent dans une autre symbolique sociale, affective et relationnelle : autant d'éléments majeurs du parcours intime du détenu qui peuvent influer sur son processus identitaire et lui permettre de s'envisager en tant qu'être à soi et aux autres, dans un temps carcéral qui ne suspend pas tout avenir. L'assignation identitaire des UVF est plus variée et valorisante que celle de la détention mais elle est également source de tension et de conflit pour les détenus qui ont vécu plusieurs années de détention et ceux qui sont condamnés à de longues peines.

Le travail pénitentiaire : sens et articulation des temps vécus des travailleurs incarcérés

Article de Fabrice GUILBAUD

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 763-791.

Mots clés : Prison, Détenu, Travail, Sociologie, Sociologie du travail, Socialisation, Espace, Temps, Conditions de vie, Enfermement, Vie quotidienne

Dans une perspective de sociologie du travail sont analysées les incidences sociales (pratiques et symboliques) de l'exercice d'une activité de travail sur le rapport au temps des personnes détenues. A l'unité du lieu clos, Donald Clemmer et Erving Goffman (deux auteurs classiques de sociologie de la prison) font correspondre une unité de temps. A l'encontre de ces approches et à partir d'une enquête de terrain menée dans cinq prisons françaises, il apparaît que le clivage vie privée/vie professionnelle (caractéristique du travail salarié) se retrouve aussi chez les travailleurs incarcérés. Le travail contribue à la sécurité de la prison. Pour les détenus, il est une ressource forte de réappropriation spatiale et temporelle dans un contexte de privation de liberté. Le travail pénitentiaire est analysé comme une instance de socialisation dans un continuum des vies de travail passées des détenus.