PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 419-436.
Mots clés : Thérapie familiale, Contrainte, Compétence sociale, Famille en difficulté, Psychothérapeute, COLLABORATION, CONFIANCE
L'expérience montre que de nombreuses familles n'ont pas de demande d'aide, alors même que, vu de l'extérieur, nous faisons le constat de graves difficultés. Dans un certain nombre de cas, la non-collaboration est une réaction à des tentatives de collaboration échouées du passé et à ce titre les professionnels doivent être compris comme une partie du problème. Travailler avec les ressources, créer de la confiance et de l'espoir là où ils n'existent plus, les notions de directivité bienveillante et celle d'autocompétence des familles ont pour but de créer un contexte qui permet d'éviter de répéter des échecs de collaboration que la famille et l'intervenant accumulent dans leur biographie personnelle et professionnelle.
Cet article étudie le processus de régulation sociale du marché de l'investissement dit socialement responsable (ISR). Ce marché récent et original mélange principes financiers et principes extrafinanciers liés au « développement durable ». L'analyse de son histoire et de ses structures relationnelles révèle que ses membres doivent choisir entre deux conceptions de leur activité : ce marché comme une niche d'investissement ou ce marché comme un lieu de création d'une nouvelle technique qui pourrait à terme être élargie à toute la finance classique. Plutôt porté originellement vers une vision de niche d'investissement, nous montrons comment la vision plus élargie de l'ISR a finalement réussi à s'imposer. Les ressources sociales des chantres de cet élargissement ont été déterminantes, notamment leurs relations non fonctionnelles, mesurées par les réseaux d'amitié. Celles-ci ont joué un rôle singulier dans le processus de régulation. En effet, des barrières informelles se sont peu à peu dressées à l'entrée du marché de l'ISR, qui pourtant semblait à l'origine être un milieu très ouvert. Nous montrons donc que, dans un milieu interorganisationnel ouvert, l'amitié crée une clôture permettant à un sous-ensemble de membres du milieu considéré de sélectionner les véritables participants au processus de régulation de l'action collective, et du même coup d'en exclure les autres.
Le travail en co-intervention, à deux ou à plusieurs, ne s'improvise pas. La santé d'une équipe ne réside pas dans l'absence de crises mais dans sa capacité de les vivre, d'identifier ses maladies et de voir comment les dépasser. Les tensions font partie de la vie institutionnelle, comme le conflit intérieur est inhérent à la condition humaine. Quel espace de parole pour s'interpeller entre professionnels, pour questionner les impasses dans lesquelles chacun peut se sentir coincé, comment continuer à collaborer au-delà des conflits ? Autant de questions qui nécessitent en toile de fond la confiance, toujours à remettre sur le métier pour créer un espace de négociation et permettre une élaboration commune au service de la clinique. Le concept de « différenciation du soi », élaboré par M. Bowen, sert notamment de fil de conducteur pour tenter de déjouer les pièges et favoriser un contexte dans lequel la parole de chacun se dégage des enjeux relationnels.
Article de Anne Christina BRICE, Nathalie CASIMIR, Anabella PEREIRA, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 3, pp. 387-399.
Mots clés : Relation équipe éducative-famille, Psychothérapeute, Famille, Participation, Hôpital de jour, Psychothérapie institutionnelle, Thérapie familiale, Méthodologie, Atelier, COLLABORATION
Dans notre hôpital de jour pédopsychiatrique, comme dans la plupart des institutions qui travaillent avec des enfants, le travail avec la famille est indispensable. Pour ce faire, notre hôpital veille à organiser des entretiens de famille «classiques» ainsi qu'un accueil attentif des parents le matin et le soir. En outre, il arrive régulièrement que nous invitions les parents à travailler en atelier avec leur enfant. Le contenu de ces ateliers peut être très divers : psychomotricité, piscine ou escalade, cuisine, artistique... L'objectif est discuté en réunion d'équipe et proposé au père, à la mère ou aux deux parents. L'article développe la méthodologie de ces ateliers à partir de quelques exemples concrets, et identifie les objectifs visés pour l'enfant et sa famille ainsi que pour l'équipe.