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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 4 sur un total de 4

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Aaron Cicourel et la sociologie de la déviance

Article de Pedro José Garcia Sánchez, Samuel Bordreuil, Arnaud Frauenfelder, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 2, juin 2020, pp. 155-338.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Délinquance juvénile, Déviance, Recherche en sciences sociales, Théorie, Méthode, Sociologue, Biographie, Parcours professionnel, Justice des mineurs, Transgression, Violence, Insécurité, Ethnographie, Cicourel (Aaron)

Ce numéro rassemble des contributions de chercheurs francophones stimulés par la sociologie d’Aaron Cicourel, par ses interrogations méthodologiques et ses intuitions heuristiques. La sélection des articles a essayé de garder un certain équilibre générationnel entre les auteurs : jeunes docteurs, chercheurs confirmés et professeurs émérites. Il en va de même avec les traditions intellectuelles dans lesquelles ces auteurs inscrivent leurs travaux pour resituer les innovations théoriques, restituer les défis méthodologiques et mieux identifier l’empreinte des travaux d’Aaron Cicourel dans l’histoire des sciences, à commencer par la porosité interactive entre sciences sociales et sciences cognitives qui la caractérise.

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Les pleins pouvoirs ? Éléments de sociologie des arbitres de football en France

Article de Williams Nuytens, Nicolas Penin, Grégoire Duvant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 83-110.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sport, Régulation sociale, Règle, Sanction, Pouvoir, Football

Cet article est consacré aux arbitres de football en France, c’est-à-dire ceux qui régulent plus de 600000 rencontres sportives chaque année. Il s’agit ici de relever les principales dimensions d’une activité complexe, de caractériser l’hétérogénéité d’un groupe et de questionner le mode de gouvernement auquel il contribue. Les éléments sociologiques proposés proviennent d’une revue de littérature, d’une passation de questionnaires réalisée auprès de 5000 arbitres français, de 29 entretiens touchant presque tous les niveaux de l’arbitrage. L’article montre l’existence de profils d’arbitres variés et les inégales distributions et consistances de pouvoirs qui en découlent. Ainsi l’usage du pouvoir et sa dimension discrétionnaire sont-ils dépendants de la position occupée par l’arbitre dans sa hiérarchie et dans la carrière.

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Le mixed martial arts, une "atteinte à la dignité humaine" ? Quelques hypothèses sur les fondements de nos jugements moraux

Article de Matthieu Quidu

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 111-151.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sport de combat, Morale, Perception, Dignité, Sociologie

Le mixed martial arts (MMA) est un sport de combat dont le développement en France est controversé. En effet, l’activité a fréquemment été accusée de « porter atteinte à la dignité humaine ». La présente contribution envisage plusieurs hypothèses susceptibles de rendre compte des fondements sous-tendant de tels jugements dépréciatifs. À un premier niveau, il semblerait que les verdicts d’immoralité dissimulent, dans une certaine mesure, des enjeux économiques et sociaux implicites qui ne relèvent pas directement du registre de la morale. Certains spectateurs peuvent toutefois être sincèrement troublés par le spectacle offert par les combats de MMA au point d’y voir une pratique moralement indigne. Leur malaise semble alors résulter d’une expérience affective de dégoût et de la transgression par la discipline de nombreux tabous symboliques.

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Du "radical" au "radicalisé". Les usages médiatiques et politiques de la notion de "déradicalisation" en France (2014-2017)

Article de Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 3-39.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Vocabulaire, Concept, Analyse de contenu, Discours, Média, Vie politique, Idéologie, Sociologie

Cet article a pour objectif de retracer l’itinéraire de la notion de « déradicalisation » dans les champs médiatique et politique français. En examinant les usages de la notion à travers l’analyse de deux corpus, il montre comment la « déradicalisation » est brusquement apparue, s’est imposée comme une prérogative de l’État, puis a disparu pour se réfugier sous des formes euphémisées. En observant les publics faisant l’objet de discours quant à la nécessité de leur « déradicalisation », cet article montre comment la figure du « radical », traditionnellement utilisée pour désigner des militants d’extrême-gauche ou d’extrême-droite volontairement engagés dans la violence armée, a progressivement laissé place à celle du « radicalisé », qui désigne les individus suspectés de « djihadisme », présentés comme les véhicules passifs d’une idéologie qu’il appartient à l’État d’extraire.

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