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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les « antivaccins », figure de l’anti-Science

Article de Jeremy K. Ward, Paul Guille Escuret, Clément Alapetite

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 221-251.

Mots clés : Santé-Santé publique, Vaccination, Santé publique, Sociologie, Science, Discours, Usager, Militantisme, Profession médicale, Média, Analyse de contenu, Rejet, Légitimité, Représentation sociale

Cet article prend pour objet les discours publics sur les « antivaccins ». Nous montrerons que ce terme constitue une étiquette délégitimante ancrée dans l’univers symbolique de la Science. Cet ancrage de la thématique vaccinale résulte de l’usage par les professionnels de santé d’une rhétorique de la Science mais aussi de l’investissement de mouvements pro-Science sur le sujet. Les stratégies de réponse à cette stigmatisation déployées par les critiques des vaccins contribuent paradoxalement à renforcer l’image négative des « antivaccins ». Différents acteurs – y compris critiques – contribuent ainsi à la fois à réaffirmer l’importance de la Science comme valeur à défendre et à faire de l’« antivaccin » une figure de l’anti-Science.

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Quelle place faut-il faire aux animaux en sciences sociales ? : les limites des réhabilitations récentes de l'agentivité animale

Article de Dominique GUILLO

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 135-163.

Mots clés : Animal, Sciences humaines et sociales, Science, Discours, Anthropologie, Sociologie, Représentation sociale, Culture

Les recherches socio-anthropologiques qui visent à réhabiliter l'idée d'une agentivité animale s'appuient sur un noyau d'arguments récurrents : jusqu'à un passé récent, les sciences sociales auraient indûment rangé les animaux du côté des choses, parce qu'elles auraient souscrit au modèle de l'animal-machine imposé par la modernité à travers la frontière que celle-ci dresserait entre la nature et la culture (Philippe Descola), entre les humains et les non-humains (Bruno Latour), en particulier les animaux (Animal Studies). L'objectif du présent article est de montrer, tout d'abord, que cette thèse est historiquement inexacte. À leur naissance, les sciences sociales reconnaissent une subjectivité forte à beaucoup d'animaux et établissent une continuité avec l'homme. Et loin d'être la conséquence d'une inscription dans la modernité - et de son discours par excellence, celui de la science - , le succès du thème de la frontière entre nature et culture est, tout à l'inverse, la conséquence d'un ferme rejet des sciences dures, en particulier de la biologie, par les sciences sociales du XXe siècle. Ce retour sur le passé permet de montrer, ensuite, que ces réhabilitations récentes de l'agentivité animale reconduisent en réalité une autre frontière - entre les sciences sociales et les sciences de la vie - et maintiennent ainsi les vieux dualismes philosophiques qui lui sont associés. Ce faisant, elles contribuent à fermer une voie qui promet d'être particulièrement féconde pour documenter l'agentivité animale : un dialogue sans réductions croisées des sciences sociales avec les sciences de la vie.

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La normativité à l'épreuve : changement social - transformation institutionnelle et interrogations sur l'usage du concept de déviance

Article de Axel GROENEMEYER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 31, n° 4, pp. 421-444.

Mots clés : Déviance, Concept, Sociologie, Norme sociale, Évolution, Changement, Risque, Conduite à risque, Criminologie, Transgression, Règle, Morale, Langage, Discours, Représentation sociale

Depuis son émergence en sociologie dans les années 1950, la déviance était devenue un des concepts centraux pour l'analyse sociologique des sociétés modernes. Tout d'abord lié à l'hégémonie de fonctionnalisme structurel, il garde son rôle central également dans le contexte des perspectives critiques et constructivistes des années 1970. Mais depuis, le concept semble avoir perdu de son importance pour l'analyse des développements et des régulations sociales en sociologie et en criminologie. Sa place est prise par des nouveaux concepts comme risque, comportement à risque, "problem behaviour" ou "antisocial behaviour".Partant du débat aux Etats-Unis sur The Death of Deviance,cet article suit les lignes de développement du concept de la déviance et ses critiques et examine d'une manière critique les nouvelles créations conceptuelles. Son hypothèse de base est que les nouveaux concepts comme «risque» et «comportement à risque» doivent être analysés comme institution spécifique de la normativité et de la déviance. Il est vrai qu'aujourd'hui on voit de nouvelles formes de la régulation et de l'ordre social, mais elles sont à interpréter comme institutions de réaction aux comportements considérés comme indésirables ou dérangeants dans une perspective de normativité et de déviance.