PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 124-131.
Mots clés : Lien social-Précarité, Créativité, Exclusion sociale, Rencontre, Médiation, Vulnérabilité, Art, Échange, Lieu de vie, Souffrance psychique
La demande d’accueil et d’écoute des sujets confrontés à la précarité et à l’exclusion n’implique pas la quête d’un espace de parole. Élaborer avec la personne les circonstances qui lui seront accessibles, c’est lui donner la liberté de se taire ou de communiquer. La médiation créatrice permet de dédramatiser ce qui est rangé du côté d’une inadaptation, pour trouver des voies de réalisation et une temporalité adaptées à ce que la personne peut soutenir et développer là où elle en est.
Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 96-105.
Mots clés : Lien social-Précarité, Participation, Recherche, Empowerment, Savoir, SDF, Exclusion sociale, Estime de soi, Vulnérabilité, Expérience, Belgique
Les dispositifs participatifs se sont progressivement imposés au sein des politiques publiques, y compris lorsqu’elles concernent des publics particulièrement vulnérables. Face à ce que d’aucuns nomment cette nouvelle "injonction" force est de constater que cette participation rencontrent de nombreux obstacles.
Le Secours Populaire Français (SPF) Occitanie s’est engagé dans une démarche d’expérimentation visant à développer une solidarité alimentaire de proximité, en investissant les dynamiques de circuits-courts sur plusieurs territoires, dans le cadre de ses activités d’aide alimentaire dans cinq comités locaux. Chaque comité a démarré à sa manière, tout en laissant des marges de manœuvre aux personnes impliquées, afin de déclencher un processus d’action collective. Cette recherche-action, se situe à la croisée de trois champs de recherche : les pratiques de solidarité, la participation citoyenne et l’accès à l’alimentation des personnes précaires. Fondée sur la constitution de « groupes-projet » composés de bénévoles, de personnes accueillies (et d’agriculteurs dans certains cas), elle interroge la place des personnes en situation de précarité dans l’émergence de formes démocratiques d’accès à l’alimentation, dans une perspective émancipatrice. Elle fait l’hypothèse que l’instauration d’une solidarité alimentaire de proximité, territorialisée, éco-systémique, dans une dynamique collective et participative, est vectrice d’émancipation sur les questions alimentaires et plus largement.
Cet article, issu d’une communication présentée dans le cadre des Journées Françaises de Nutrition concernant les inégalités sociales de santé, est une réflexion sur la recherche interventionnelle, à la lumière d’un travail mené dans le champ de l’aide alimentaire. Cette recherche-intervention, nommée ECOALES, s’est déroulée de 2012 à 2015, avec une équipe pluridisciplinaire (sociologues, anthropologues, épidémiologistes, économistes), à partir de l’action Uniterres portée par ANDES. Il ne s’agit pas ici de présenter les résultats de la recherche mais plutôt d’offrir une perspective sur les principes de la recherche interventionnelle en général : ses forces, ses faiblesses et ses implications. Selon une démarche réflexive, la discussion examine la question de la gouvernance, notamment les implications des interactions entre les différents acteurs. Une telle réflexion interroge les pratiques habituelles de la recherche, en particulier dans son rapport à l’action et au politique. Se pose ainsi la question des critères de scientificité qui nécessite le renouvellement d’une approche académique classique.
Article de Véronique Blanchot, Isabelle Techoueyres
Paru dans la revue Forum, n° 153, février 2018, pp. 44-52.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Alimentation, Agriculture, Démocratie, Financement, Production, Précarité, Travail social, Économie sociale et solidaire, Territoire, Solidarité, Lien social
Cet article est un témoignage de terrain dans le champ de l’aide alimentaire et tout particulièrement celui des épiceries sociales. Il présente la mise en place, par l’une des auteures, d’un dispositif d’approvisionnement local en circuit court : Uniterres. Face au manque de fruits et légumes frais dans les épiceries sociales, et au constat que de plus en plus d’agriculteurs s’inscrivent comme bénéficiaires de ces structures, Uniterres propose de reconnecter agriculture et aide alimentaire tout en soutenant une agriculture paysanne de proximité. A travers les différentes étapes du développement de ce projet, cet article expose les problématiques rencontrées sur le terrain et les adaptations qui ont été nécessaires. A travers cet article sont abordées les thématiques actuelles touchant à la mise en place d’une démocratie alimentaire, mais aussi les difficultés rencontrées dans un contexte d’économie de marché.
Paru dans la revue Forum, n° 153, février 2018, pp. 53-61.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Alimentation, Santé, Rôle social, Précarité, Droit, Représentation sociale
Le sens et les représentations que l’on donne à l’acte alimentaire influencent la compréhension des incidences de la vie en précarité sur cet acte alimentaire et par la suite va diriger les réponses tant institutionnelles, professionnelles qu’associatives qui y seront apportées. L’objet de cet article est de le montrer en s’appuyant sur certains résultats de l’étude « Se nourrir lorsqu’on est pauvre – analyse et ressenti de personnes en situation de précarité » rédigée au sein département santé d’ATD Quart Monde. Les échanges sur lesquels se fonde cette étude, portent sur l’acte de se nourrir et de nourrir les siens en situation de précarité. Ils mettent en lumière l’importance de ne pas considérer uniquement les dimensions nutritionnelles et de santé de l’alimentation. Le rôle social de l’alimentation, sa fonction d’inclusion sociale, sont également grandement fragilisés par la vie en précarité. La compréhension du sujet dans toute sa complexité permet de porter un nouvel éclairage sur les barrières d’accès rencontrées et d’avancer vers des solutions pour garantir pour tous un accès digne et durable à l’alimentation.
L’absence de demande d’aide chez la personne accueillie en CHRS est un constat fréquent. En lien avec l’histoire et la souffrance psychique de la personne, elle nécessite une réflexion qui inclue ces aspects. La commande de réinsertion sociale se trouve souvent mise en échec par le vécu difficile de la réalité chez la personne accompagnée. En questionnant la définition de la réinsertion sociale, une tentative de réponse est proposée ici pour faire émerger la demande d’aide, en référence à la notion d’« espace transitionnel » de Winnicott.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 131-138.
Mots clés : Lien social-Précarité, Don, Exclusion sociale, Travail social, Solidarité
Comment le sujet aidant peut-il servir le bien ? Comment peut-il aider ? Le sujet altruiste, qu’il soit bénévole, militant, religieux, politique ou travailleur social, aura tendance à acter une aide par ce que l’on nomme le don. Mais qui peut recevoir son don ? Le sujet exclu semble, pour lui, devenir alors le privilégié Autre à recevoir le don. Mais le sujet aidant, par son don, peut créer parfois, lui aussi, une mélancolisation du rapport social, un lieu du langage mortifère entre lui et le sujet exclu. Le don peut-il alors délier, annihiler ?
On constate en France et en Europe une augmentation du salariat précaire. Les travailleurs sociaux rencontrent ces personnes mais ne savent pas précisément ce que cette acception recouvre. Les situations sont diverses et les problématiques associées complexifient la prise en charge. Mieux connaître ce phénomène protéiforme semble nécessaire pour les travailleurs sociaux qui ont à accompagner les personnes.
Psychiatrie hors les murs auprès des plus démunis et création d’un centre indépendant, le capsy, lieu clinique d’écoute et d’accompagnement psychanalytique auprès de jeunes adultes en grande précarité, errances, ruptures, non-droit, non-lieux. Comment « adapter notre technique à ces conditions nouvelles » (Freud) ?
Une approche à travers mécanismes de défense et modalités de négation, clinique du déplacement, effets de distorsions du temps et de l’espace, dimension négative, corps déshabités, états de pseudo-psychose, clivages extrêmes du moi et les modes de subjectivation qui en sont produits.