PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 132-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Relation enfant-parents, Filiation, Attachement, Père, Psychologie clinique, Psychisme, Affectivité, Nourrisson, Psychologie du développement
Cet article s’inscrit dans le champ de la psychologie clinique périnatale. Il propose de penser les origines de la vie psychique et ses conditions d’éclosion à partir de la conceptualisation d’un processus nommé « infantalité », en miroir de celui de la parentalité élaboré par Racamier. Les relations précoces périnatales et leurs enjeux sont au cœur du propos, en tant que berceau de cette infantalité, du « devenir sujet », en convoquant les notions d’identification, de subjectivation et d’autonomisation/individuation du bébé.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 82-86.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Clandestinité, PMI, Accompagnement, Migration, Femme, Nourrisson, Traumatisme, Exil, Errance, Relation enfant-mère, Précarité, Filiation, Rencontre, Prise en charge, Rupture, Périnatalité
Nous rencontrons dans nos lieux de soins de plus en plus de femmes enceintes, de mères et bébés issus de parcours migratoires chaotiques et confrontés ici à des situations d'extrême précarité et souvent d'errance. Leur avenir est peu lisible du fait de leur situation "hors champ social" en l'absence de titre de séjour. Les conditions de vie très précaires sans véritables solutions concrètes et les violences qui ont émaillé le parcours d'exil auront des effets sur la vie psychiques des jeunes mères et des bébés, en particulier dans ce moment sensible de la construction des premiers liens. Les professionnels peuvent être mis à mal par cette clinique singulière qui vient bousculer leur cadre et les modalités de travail habituels. Ces situations doivent donc entrer dans le champ de nos pensées et nous permettre de revoir nos modalités d'accueil et d'accompagnement pour répondre aux nouveaux défis et enjeux posés par cette clinique à l'épreuve du politique.
Article de Gérard Chiminsanas, Marianne Jany, Yvan Vergé
Paru dans la revue Empan, n° 107, septembre 2017, pp. 110-116.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Placement, Parentalité, Filiation, Institution, Maintien du lien, Conscience de soi
Le placement d’un enfant crée une diffraction de la parentalité. La famille est dépositaire de l’histoire périnatale et de la filiation, l’institution d’accueil partage avec elle l’éducation du quotidien, l’accompagnement vers le social, la culture et la connaissance de soi-même. Un psychologue clinicien, une assistante sociale et un éducateur spécialisé nous présentent leur rencontre, leur relation avec Dany et Cynthia, deux jeunes adolescents placés, et le lien avec leurs parents. Ils témoignent de la proximité nécessaire pour se rencontrer et de la conjugaison de la pluralité et de la parole des adultes pour soutenir l’individuation de l’enfant, du jeune.
Article de Marie Emilie Dorso, Emmanuelle Teissier
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 50-56.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Filiation, Parentalité, Maternité, Homoparentalité, Souffrance psychique, Relation enfant-mère, Psychologie clinique
Cet article illustre des expériences autour des nouvelles formes de parentalité au sein d’une maternité. Il dresse un état des lieux non exhaustif de ces situations « atypiques », soulignant toute la complexité de ces nouveaux types de filiation et les questions qui se posent pour le devenir de l’enfant et de sa famille.
La parentalité et les nouvelles configurations familiales se trouvent ici questionnées par la psychanalyse. L’approche psychodynamique, à partir de deux vignettes cliniques, est privilégiée pour penser le soin familial et ses limites. L’affiliation au monde est fondamentale, préalable à toute filiation et mise en récit
Les modifications du modèle familial touchent à des domaines intimes qui sont de plus en plus sous le regard des intervenants psychosociaux. L’acquisition de nouvelles libertés individuelles a dès lors pour conséquence une inflexion de la toute-puissance narcissique parentale et une profonde mutation du modèle identitaire jusque-là inscrit dans un modèle identificatoire transgénérationnel qui obéissait à des règles immuables.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 74-79.
Mots clés : Psychanalyse, Filiation, Parentalité, Modèle familial
Les transformations dues aux nouvelles parentalités remettent en cause le modèle traditionnel de la filiation dans les sociétés occidentales. L'apport des sciences humaines permet de les repenser pour leur donner une place socialement et juridiquement acceptable par tous. L'écoute analytique des sujets, en but aux processus administratifs qui réécrivent leur filiation, leur permet de sortir de la confusion qu'ils induisent.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…