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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Un usage dévoyé de la « mainlevée » en protection de l’enfance ? : distribution des (in)capacités d’agir et responsabilité des acteurs

Article de Claire Autant Dorier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, AEMO, Fin de la prise en charge, Responsabilité, Empowerment, Enquête, Auvergne Rhône Alpes

Notre recherche a porté sur une association qui exerce des mesures d’aide éducative en milieu ouvert. Elle proposait d’étudier comment s’opèrent des processus de traduction de la demande des usagers à cet échelon de mise en œuvre des politiques sociales en s’inspirant des travaux sur le non-recours au droit.
L’article présente un aspect pointé comme problématique par les professionnels : des décisions de « mainlevée » prises dans des situations où « on ne sait plus quoi faire ». Alors que la mainlevée devrait être prononcée quand il n’y a plus besoin de protection ou plus de demande d’aide, ici elle signerait le renoncement à accompagner et permettrait de ne plus engager de moyens face à un constat d’impuissance. Ces situations paraissent révélatrices des tensions entre l’injonction à « faire avec » les familles, le souci de protection des enfants et les difficultés à mobiliser les bonnes ressources au bon moment. Un cas est alors examiné en détail : l’article décrit par quelles (dis)qualifications les acteurs éducatifs passent et conduisent ainsi à pointer l’incapacité et à responsabiliser les seuls parents.
Or, la reconstitution chronologique du dossier montre des moments d’accélération ou de césure du suivi et fait apparaître que chacun des acteurs (parents, enfants, éducatrices, juges) a été tour à tour capable ou incapable d’agir selon les cadrages et recadrages de la situation. La responsabilité et la capacité d’agir apparaissent dès lors distribuées entre les acteurs et plus largement entre les actants (rapports, ordonnance, temps de travail, couteaux, institutions, partenaires, territoire… ; ce qu’il conviendrait de mieux reconnaître : d’une part en laissant davantage ouverts les échanges dans un travail « pour autrui » inspiré du care ; d’autre part en développant effectivement un travail communautaire « capacitant ».

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La mise à distance dans le travail social : effet sur l’épuisement émotionnel

Article de François Melou, Lionel Dagot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Usure professionnelle, Émotion, Motivation, Distance, Enquête

L’épuisement professionnel est une thématique largement commentée et qui peut concerner l’ensemble des individus au travail. Mais un travail, avec une demande émotionnelle est un facteur qui majore le risque d’épuisement. De ce fait, le travail social est concerné par le travail émotionnel. En effet, ces professionnel(le)s réalisent des missions variées, mais quelles que soient celles-ci, elles impliquent de gérer les émotions. Les travailleurs sociaux font face, au quotidien, à des situations difficiles avec des publics vulnérables, qui ont des impacts dans leur vie au travail. Dans cette étude, nous avons évalué l’épuisement émotionnel, la dissonance émotionnelle, ainsi que la dépersonnalisation et le désengagement au sein d’un échantillon de travailleurs sociaux (N =116). Les résultats mettent en évidence le rôle de la dépersonnalisation et du désengagement sur l’épuisement émotionnel et la dissonance émotionnelle chez les travailleurs sociaux. Une tendance se dessine qui ferait de la dépersonnalisation et du désengagement, deux dimensions antagonistes agissant sur l’épuisement émotionnel pour cet échantillon de travailleur sociaux.

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Enquête et images : recueillir le point de vue d’adolescent-e-s vivant en situation de placement

Article de Hélène Join Lambert

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Placement, Enquête, Participation, Méthodologie, Entretien, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Les recherches auprès de jeunes en situation vulnérable montrent la difficulté de recueillir leur point de vue tout en respectant leur besoin de maîtriser l’image qu’ils rendent publique. En vue de concilier ces deux objectifs, un projet a été mené auprès de 16 jeunes âgés de 14 à 18 ans vivant en situation de placement en France et en Angleterre. Il avait pour objet, d’une part, d’explorer la vie quotidienne de ces jeunes telle qu’ils la vivent et décrivent eux-mêmes, et d’autre part, de développer des méthodes de recueil de données permettant aux jeunes participant-e-s un maximum de contrôle sur la situation d’enquête et le contenu de leurs témoignages. Dans ce but, trois supports d’entretien ont été utilisés : la cartographie, la visite guidée, et la photographie numérique. Cet article présente les principes et le déroulement de l’enquête, la diversité des données obtenues ainsi que leur apport pour une compréhension qualitative de la vie quotidienne des jeunes placés. Enfin, il s’agira d’interroger les limites et enjeux de ces méthodes aux plans éthique et méthodologique. À travers ces descriptions et analyses, l’article contribue à la réflexion sur des méthodes adaptées aux spécificités de la situation de jeunes vivant en placement, et plus largement sur les modalités d’implication des jeunes dans des recherches.

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Enquêter avec et auprès des jeunes en difficulté en contexte africain : une démarche méthodologique par le bas

Article de Moriké Dembélé, Ibrahima Traoré

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant des rues, Jeune, Récit de vie, Enquête, Méthodologie, Dakar, Bamako

Cet article vise à rendre compte de manière réflexive d’une expérience de recherche effectuée dans le cadre d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation portant sur le devenir social des enfants de la rue, placés ou non dans une institution sociale de sauvegarde dans deux agglomérations ouest-africaines : Dakar et Bamako. Les jeunes enquêtés, dans le cadre de la réalisation d’un Master (Dembélé, 2005), retrouvés par personne interposée, sont devenus des enquêteurs à la phase de la thèse. En effet, les jeunes enquêteurs sont invités à décliner le récit de leur propre vie avant de le demander aux enfants et jeunes auprès desquels ils enquêtent. Puis, il leur est demandé de transcrire les récits de vie et de procéder à leur mise en ordre chronologique en vue de les présenter à nouveau aux enfants et jeunes sujets-objet des récits de vie et de les amender éventuellement à l’issue du processus de retour sur soi. Par ces choix méthodologiques, les récits de vie de deux cents anciens enfants de la rue, devenus jeunes-adultes, ont été recueillis par vingt-cinq jeunes. Cette expérience de recherche donne lieu à une analyse à la fois théorique, méthodologique et épistémologique. Ce modèle de recherche interroge sur : quelle signification donnée à la parole de l’enfant et du jeune, recueillie et analysée par d’autres enfants et jeunes aux parcours de vie similaires ? Quels sont les avantages et les limites associés à une telle démarche d’enquête par immersion interposée impliquant les enfants et les jeunes ? Quelles précautions envisager pour surmonter les obstacles à la collecte des données empiriques par les jeunes eux-mêmes concernés par une étude quelconque ?

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Des adolescents et jeunes allemands et français confiés à la protection de l’enfance font des recherches sur leur monde

Article de Pierrine Robin, Marie Pierre Mackiewicz, Timo Ackermann

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Adolescent, Recherche, Participation, Enquête, Allemagne, France

Cet article présente et compare deux dispositifs d’enquêtes participatifs « avec les pairs », mis en œuvre en Allemagne et en France avec des adolescents et des jeunes issus de la protection de l’enfance. L’un portait sur la participation des adolescents à leur prise en charge en foyer, l’autre sur le temps de la transition à l’âge adulte après une mesure de protection de l’enfance. Cet article vise à comprendre les effets des contextes nationaux et locaux sur la construction de ces dispositifs d’enquête. Mais surtout l’approche comparative peut permettre de mieux saisir les tensions et dilemmes à travailler dans les recherches collaboratives et les intérêts et les limites de ces approches dans le renouvellement des connaissances.

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Comment faire place à une multiplicité de petits récits dans la recherche sur les jeunes en situation de vulnérabilité ?

Article de Manon Alice Lavaud

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Récit de vie, Enfant placé, Jeune en difficulté, Enquête, Méthodologie, Danemark

Comment enquêter sur les enfants et les adolescents en situation de vulnérabilité de manière à esquiver les représentations stéréotypées pour s'intéresser à la pluralité des cas individuels ? Le présent article tente de répondre à cette question en introduisant le concept de petits récits et la théorie du positionnement et en les appliquant à l’analyse de récits recueillis auprès des enquêtés pour tenter de rendre compte des diverses représentations de soi qui en émergent, même lorsque les propos semblent fragmentés, voire contradictoires. Il s'inspire d'une enquête qualitative réalisée dans le cadre d'un projet de recherche sur le travail social auprès d'enfants et d'adolescents en situation de vulnérabilité au Danemark. Sur la base d’entretiens et d’un travail d'observation, l’enquête examine la façon dont les notions de normalité, de singularité et de déviance sont construites et contestées dans les récits de treize enfants et de jeunes lorsque ceux-ci se racontent, évoquent leurs difficultés et leurs atouts ou ressources potentiels, ainsi que dans les récits les concernant recueillis auprès de leur entourage et des intervenants professionnels qui les encadrent ou les accompagnent. Après une présentation du concept de petits récits et de la théorie du positionnement, et aux fins d'illustrer et de démontrer la pertinence et l'utilité de ces notions, un exemple d’analyse est proposé à partir du cas de « Lisa », une jeune adolescente placée en famille d’accueil.

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« Une approche ethnographique des Centres éducatifs fermés : méthode, enjeux scientifiques et retours sur la formation »

Article de Catherine Lenzi

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, CEF, Enquête, Professionnalisation, Travailleur social, Recherche, Recherche sociale, Pratique professionnelle, Formation

Le présent article porte sur l’expérience d’une recherche pilotée au sein d’un institut de formation en travail social et interroge ce que faire de la recherche dans un tel contexte veut dire. Pour ce faire, le propos développé se fonde sur une enquête ethnographique en Centres éducatifs fermés, menée sur deux ans par un collectif composé de chercheurs disciplinaires et de formateurs professionnels. Les éclairages visés portent autant sur la manière concrète dont s’est structuré et organisé le programme (démarche et méthode) que sur les enjeux que pose ce type de démarche en termes d’utilité scientifique et d’usages sociaux, notamment dans les apports de connaissances qui peuvent servir la formation et la professionnalisation des travailleurs sociaux.

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Une enquête ethnographique en centre d’hébergement : démarches collaboratives et implications réciproques du chercheur et des professionnels.

Article de Delphine Bruggeman

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enquête, Équipe éducative, Chercheur, Pratique professionnelle, Interaction, Recherche, CHRS, Gens du voyage, Scolarisation, Coopération

A partir d’une recherche ethnographique réalisée dans le cadre d’une réponse à un appel d’offres de l’Observatoire national de l’enfance en danger (ONED) en 2012, cet article se propose d’analyser les rapports entretenus par le chercheur avec une équipe socioéducative dont le travail éducatif mené dans un centre d’hébergement avec des familles migrantes roms a constitué l’objet central de la recherche. Nous décrivons comment le chercheur à qui une association a commandé un regard sur les questions de scolarisation mène son enquête dans un contexte institutionnel et professionnel complexe dans lequel les relations et interactions, à des niveaux hiérarchiques différents, peuvent peser sur le recueil et le traitement des données. Comment parvient-il à concilier l’indépendance et la scientificité de sa démarche avec les attentes du commanditaire et celles des professionnels désormais impliqués dans sa recherche ? Quelles démarches collaboratives et quelles implications réciproques se déploient tout au long de l’enquête ? Quels en sont les effets sur son identité de chercheur et sur les pratiques des professionnels ?

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« Oh monsieur le blond, vous êtes qui hein ? » Construire la communication avec les jeunes détenus en établissement pénitentiaire pour mineurs

Article de Laurent Solini

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 15, printemps 2015.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Prison, Mineur, Enquête, Relation, Communication, Sport, Détenu, Chercheur, EPM, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs), Lavaur, Tarn

Cet article montre comment se construit la communication entre un chercheur et les adolescents incarcérés à l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Lavaur, situé dans le Tarn. L’objectif est de saisir ce que la relation d’enquête est susceptible de nous apprendre sur une prison récente et ses mécanismes. Du fait qu’elle est porteuse d’un régime éducatif singulier et prétendu novateur ainsi que d’une architecture pour le moins originale (ces deux éléments nourrissant la considération selon laquelle « l’EPM ne serait à l’évidence pas une prison »), la relation d’enquête devrait trouver à s’exprimer autrement que selon les usages traditionnellement dévolus à l’investigation carcérale. Pourtant, avec l’attribution de surnoms, la mise en œuvre de tests et l’expression de sollicitations multiples, l’expérience ethnographique menée à l’EPM de Lavaur peut être entendue comme « classique » voir « habituelle ».

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