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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’intime au bout du fil. Enjeux méthodologiques de l’entretien biographique à distance

Article de Rébecca Lévy Guillain, Alix Sponton, Lucie Wicky

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 2, avril-juin 2022, pp. 311-332.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Entretien, Distance, Méthodologie, Téléphone, Genre, Enquête, Sociologie, Télécommunication

La pandémie de la COVID-19 et la crise sanitaire et sociale qui en a découlé ont encouragé la conduite d’entretiens semi-directifs par téléphone ou par visioconférence. À partir de trois enquêtes réalisées par des jeunes femmes portant sur l’intime et ayant recours aux entretiens biographiques, cette note méthodologique examine les façons dont l’entretien à distance transforme la nature des matériaux collectés et recompose ce faisant le mode de production de connaissances sociologiques. Elle montre que le distanciel renouvelle les profils sociaux accessibles en ouvrant la voie à des configurations inédites. Elle donne également à voir les atouts de ce dispositif pour accéder à l’intériorité du sujet et souligne son potentiel dans les cas où des positions asymétriques entre enquêteur/rice et enquêté·e dans les rapports de pouvoir (en particulier de genre) sont susceptibles d’entraver la relation d’enquête, risquant dès lors d’appauvrir les connaissances produites.

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Des parcours migratoires aux positions économiques : ce que les migrations complexes changent à l’insertion des immigrés

Article de Louise Caron

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 113-148.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Intégration, Sociologie, Immigré, Modèle, Économie

Cet article interroge ce qu’une meilleure prise en compte des expériences migratoires antérieures apporte à la compréhension des processus d’intégration des immigrés dans le pays de destination. En se fondant sur les données de l’enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) (Ined-Insee, 2008-2009), il décrit d’abord la diversité des parcours géographiques passés des immigrés en France grâce à des analyses de séquences qui mettent au jour plusieurs formes de migrations complexes (transit de courte durée, transit de longue durée, épisodes migratoires épars avant l’arrivée en France, allers-retours après l’installation en métropole). Des régressions montrent ensuite en particulier que les trajectoires marquées par des migrations de transit sont associées à des situations économiques et résidentielles plus favorables en France. Différents mécanismes explicatifs sont discutés, comme l’hypothèse de disparités dans les ressources initiales et acquises au cours de la migration. Ces analyses confirment que la spécificité des trajectoires migratoires constitue une dimension supplémentaire pertinente pour rendre compte de l’hétérogénéité des positions socioéconomiques des immigrés.

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L’homophilie sociale au collège : amitiés et inimitiés entre élèves socialement distants dans quatre établissements mixtes

Article de Thimothée Chabot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 65-111.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mixité sociale, Amitié, Sociabilité, Conflit, Adolescent, Collège, Classe sociale, Réseau, Sociologie

La plupart des travaux portant sur la mixité sociale au collège se sont focalisés sur la composition socioprofessionnelle des établissements. En revanche, l’état des relations entre élèves au sein des établissements mixtes est mal connu. Se pose en particulier la question de l’homophilie sociale, c’est-à-dire de la propension des élèves à avoir des amis dont l’origine sociale est proche de la leur. Le présent article analyse les réseaux de relations de 861 élèves suivis entre leurs classes de 6e et de 3e, au sein de quatre collèges caractérisés par un fort degré de mixité sociale. Il mesure l’impact de l’origine socioprofessionnelle sur les amitiés et inimitiés des élèves, et le compare à celui d’autres facteurs d’homophilie (genre, notes et origine migratoire). Trois grands résultats sont identifiés. D’abord, il existe bien de l’homophilie sociale, plus prononcée parmi les amitiés fortes ainsi que celles qui se déploient à l’extérieur de l’établissement. Ensuite, l’origine sociale ne semble pas avoir d’effet significatif sur les inimitiés entre élèves. Enfin, la force de l’homophilie varie fortement d’un établissement à l’autre, suggérant un rôle important du contexte scolaire local.

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