PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article propose une actualisation du concept de cycle de vie familiale et une synthèse de ses apports au champ de la thérapie familiale. La famille est un groupe dynamique qui évolue et se transforme au fur et à mesure de son développement. Chaque étape de son cycle de vie entraîne une réorganisation des relations familiales et des règles de vie partagée (autonomisation du jeune adulte vis-à-vis de sa famille d’origine, formation du couple, famille avec de jeunes enfants, scolarisation des enfants, adolescence, nid vide, retraite des parents, etc.). Le passage d’une étape à une autre confronte chaque fois la famille à de nouvelles problématiques et peut donner lieu à une période de crise. Ces difficultés à évoluer ensemble constituent un facteur important des problèmes et des symptômes présentés par les familles. La diversification des configurations familiales n’entame pas la pertinence du concept de cycle de vie familiale. Plus les familles sont fragiles et changeantes, plus il est utile de les appréhender comme des trajectoires familiales et de considérer les étapes de leur évolution.
La conjoncture socio-économique du début du XXI e siècle, l’évolution des mœurs et l’allongement des études ont transformé les conditions d’entrée dans la vie du jeune adulte et ont fait émerger une nouvelle étape dans le cycle de vie familiale. Cet article étudie les caractéristiques propres à cette étape, les tâches développementales auxquelles les familles sont confrontées, les variables liées aux différentes cultures européennes et aux milieux sociaux, et enfin les enjeux psychothérapeutiques qu’elle peut soulever.
Article de Alain JUHEL, Thérèse PAULE TEILLET, Annick CHEMIN, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 183-200.
Mots clés : Psychiatrie, Thérapie familiale, Approche systémique, Prise en charge, Demande, Relation familiale, Relation famille-institution, Équipe soignante, Communication paradoxale, Institution, Hôpital psychiatrique, Changement, Résistance
Dans cet article, nous abordons, au travers d'une lecture structuraliste puis plus narrative, la place des thérapeutes familiaux au sein d'une institution psychiatrique lors de la prise en charge de patients souffrant de troubles graves et plus particulièrement de schizophrénie. Nous y décrirons l'isomorphisme entre des relations familiales et intra-institutionnelles et les questions que soulève l'utilisation du paradoxe par une équipe de systémiciens dans un service de psychiatrie adulte public.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 247-262.
Mots clés : Thérapie familiale, Jeune en difficulté, Psychiatrie infantile, Crise, Changement, Communication, Groupe d'appartenance, Relation familiale, Adolescent, OBJET FLOTTANT
Après avoir présenté le cadre de notre travail de thérapeute familiale dans un service de médecine pour adolescents, nous décrivons « le panier à problèmes » et son procédé d'utilisation en séance. Nous en donnons trois illustrations cliniques. Nous développons l'intérêt de cet objet flottant dans l'exploration de la demande d'aide d'une famille et des processus dysfonctionnels en cours. Enfin, nous montrons comment les dimensions explorées (crises et changements, dynamique de communication intrafamiliale, appartenance/différenciation) aident à proposer des soins plus pertinents aux adolescents.
Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.