PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 185-194.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Psychothérapie, Mathématiques, Créativité, Développement cognitif, Langage, Pulsion
Cet article propose d’interroger un usage possible des mathématiques en séance de psychothérapie. L’abstraction du langage mathématique le situe au plus loin du corps. Mais, précisément par son abstraction qui semble le rendre moins pulsionnel et peu métaphorique, il peut sous couvert de neutralité, a contrario, devenir le territoire d’un plaisir partagé et d’une érotisation permettant de relancer un processus créatif. Cette proposition est présentée à partir d’un cas clinique d’enfant en psychothérapie.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 19-32.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Nourrisson, Anorexie, Maltraitance, Psychothérapie, Dessin, Jeu
Cet article relate la rencontre et la psychothérapie d’une très jeune enfant, de ses 21 à 30 mois, présentant des troubles du comportement alimentaire, en lien avec un vécu précoce de maltraitance. Les auteurs rapportent l’histoire de l’enfant et ses conséquences structurelles et symptomatiques, ainsi que les essais psychothérapeutiques proposés. Ces différents éléments mettent en lumière une problématique « anorexiste », terme permettant de replacer la dynamique relationnelle du symptôme comme une adresse à l’autre.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 3-17.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Enfant, Régression, Transfert, CMPP, Épidémie, Objet transitionnel, Cadre, Temps
Ce travail est une réflexion sur le cas d’une enfant suivie en psychothérapie depuis l’âge de 7 ans. La pandémie de Covid-19 a mobilisé chez elle des mouvements régressifs que nous essayons de mieux appréhender. Nous présentons l’évolution de sa cure, notamment au travers d’un transfert sur la cadre qui interroge les premiers temps de la constitution de son organisation psychique. Ce type particulier de transfert, axé sur les repères spatio-temporels de la cure, permet de saisir dans le vif de la clinique les achoppements du transitionnel, quand les échecs de son installation se répètent dans les investissements conscients et inconscients d’une patiente ayant précocement rencontré l’imprévisibilité et la perte. Cette psychothérapie permet d’observer qu’une relance de la transitionnalité est possible en offrant l’occasion de faire des expériences inédites. La trame des séances appelle par ailleurs à constater que la temporalisation des relations avec l’autre n’est pas un donné universel, il s’agit donc de réouvrir la question de la genèse de la temporalité dans la psyché, en mettant au travail les notions de temps, de perception et de mémoire inconsciente. Pour terminer, l’idée d’une co-création du temps psychique est avancée.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 189-209.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crime sexuel, Abus sexuel, Changement, Test, Test de personnalité, Analyse comparative, Méthode, Projection, Psychothérapie, Rorschach (Test de)
Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire portant sur les processus de changement des adolescents auteurs de violences sexuelles qui bénéficient d’une prise en charge psychothérapeutique. La méthodologie repose sur une démarche de type longitudinale, avec un recueil de données issues des prises en charge groupales et de la passation d’épreuves projectives à deux temps du traitement. Les données projectives de neuf adolescents font l’objet de cet article (Rorschach et TAT proposés à huit mois d’intervalle en moyenne). L’analyse qualitative de ces données est conduite à partir de cinq axes, établis à partir de la littérature, dans la perspective de l’École de Paris. Les résultats montrent l’existence de potentiels de changements avérés, même si contrastés selon les différents axes d’analyse. L’intrication entre les processus de changement mobilisés dans le traitement psychothérapeutique et le processus d’adolescence mérite d’être souligné, ainsi que la fragilité narcissique marquée dont témoignent ces adolescents.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 153-170.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeune enfant, Médiation, Comptine, Traumatisme, Psychothérapie, Groupe thérapeutique, Musicothérapie
Les comptines et la musicalité des voix rythment la vie des bébés et des enfants dans toutes les cultures elles ont une fonction contenante et forment une enveloppe sonore (Anzieu, 1976). Nous nous sommes appuyés sur ce postulat pour utiliser les comptines comme médiation au sein d’un groupe thérapeutique. L’objectif de cette étude qualitative est de se questionner sur l’aspect thérapeutique des groupes et d’explorer une médiation qui est peu théorisée. Le groupe est constitué d’enfants de 5 ans, chacun ayant été confronté à des éléments potentiellement traumatiques dans la petite enfance, qui ont beaucoup de difficultés à être en lien avec les autres enfants et se laisser aller à la relation avec l’autre. L’observation des mouvements en jeu dans le groupe amène à faire le parallèle entre la mise en pratique et les théories déjà explicitées d’appareil psychique groupal (Kaës, 1976) et de groupes thérapeutiques d’enfants, mais également à questionner la place du thérapeute et de la médiation dans le processus thérapeutique.
Nous nous proposons de décrire le suivi thérapeutique d’une enfant de 15 mois prise en charge dans notre service hospitalier à la suite du meurtre de sa mère par son père. L’accompagnement thérapeutique dans un contexte aussi dramatique (perte brutale des deux figures d’attachement, placement en urgence) soulève des problèmes spécifiques, notamment du fait de l’intensité de la charge émotionnelle et des effets de sidération induits par l’événement traumatique, aussi bien pour l’entourage de l’enfant que pour les thérapeutes eux-mêmes. Le cadre thérapeutique que nous présentons ici, tenant compte de ces spécificités, a permis un travail en direction de l’enfant, portant sur l’intégration de son vécu catastrophique de perte et de rupture. Mais il a également favorisé un travail plus indirect autour des interactions avec le caregiver, en l’occurrence la grand-mère paternelle, elle-même aux prises avec des processus traumatiques. Le processus thérapeutique qui s’est engagé avec la dyade a ainsi ouvert la voie à une possible narrativité.
Article de Flaviana Maroja Cox, David Martinez, Laura Duprey, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 227-239.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Homicide, Femme, Mère, Enfant, Mort, Psychothérapie, Violence conjugale
Cet article décrit le processus thérapeutique d’une fratrie de trois enfants de cinq ans, trois ans et demi et deux ans et demi, hospitalisés puis suivis en consultations de pédopsychiatrie au décours du meurtre de leur mère et de leur grand-mère par leur père, dont ils ont été témoins. La perte d’une mère dans ce contexte est probablement le traumatisme le plus terrible auquel un enfant puisse être confronté. Nous analysons également les mouvements psychiques des enfants doublement confrontés au traumatisme et à la perte de trois figures d’attachement primordiales. Enfin, dans cette situation singulière, nous nous intéressons à ce qui se joue dans la rencontre entre les enfants endeuillés et les thérapeutes, au cours d’une psychothérapie qui se déroule au sein d’un hôpital.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 45-65.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Acquisition du langage, Psychothérapie, Traumatisme, Trouble du langage
Le groupe de recherche sur les émergences du langage de la CIPPA (Coordination internationale de psychothérapeutes psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes autistes) a mis en valeur des conditions qui favorisent l’émergence du langage chez des personnes autistes ainsi que des formes d’apparition du langage. À la suite de travaux précédents, cet article vise à repérer l’impact sur les émergences du langage, de l’évocation dans un cadre psychothérapique de contextes traumatiques et de ruptures lorsque ceux-ci avaient été difficiles à élaborer auparavant. De nombreux enfants autistes qui se mettent à parler peuvent traverser une phase d’écholalie. Quand un début de différenciation commence à exister, les écholalies cèdent la place à des dialogues internes. Des écholalies et des dialogues internes précédent parfois un langage plus adressé et communicatif. Le passage par des dialogues avec des objets prépare à des échanges avec un environnement plus humain.
Article de Elise Pelladeau, Jean Baptiste Marchand, François Pommier
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 3-18.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Infanticide, Déni, Grossesse, Identification, Transfert, Psychothérapie, Prison
Cet article traite de la prise en charge psychothérapeutique, en unité de soins, d’une jeune patiente incarcérée pour infanticide sur son bébé de six mois. Le travail thérapeutique a permis de remettre en mouvements les processus identificatoires pathologiques de la patiente dans le transfert, nous amenant à questionner l’objet d’adresse du meurtre, sa qualité, mais aussi les traumatismes précoces réédités dans la relation entre la patiente et son enfant. L’effet d’intercontenance carcérale a permis de soutenir les processus thérapeutiques à l’œuvre dans le suivi et de questionner les fonctions du cadre thérapeutique – a fortiori carcéral – dans ce type de prise en charge.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 271-281.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Gémellité, Inhibition, Séparation, Psychothérapie, Psychanalyse
Cet article présente une partie du travail de psychothérapie psychanalytique mené avec une fillette jumelle présentant une inhibition intellectuelle avant l’entrée dans l’apprentissage de la lecture. Il met en évidence l’importance des fantasmes archaïques gémellaires de dévoration et d’empiètement de l’espace psychique, et leur rôle dans la mise en place défensive d’un empêchement de penser faisant craindre l’installation d’un retard mental. Ces fantasmes ont pu prendre forme dans l’espace potentiel de la thérapie grâce à l’utilisation du transfert, et faire l’objet d’une transformation conduisant à une reprise du processus de symbolisation.