Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne
Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?
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Article de Jean Vincent Holeindre, Bruno Tertrais, Justine Canonne, Frédéric Charillonet al.
Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 65, décembre 2021-janvier 2022, 71 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Relation internationale, Économie, Société, Environnement, Recherche en sciences sociales
La crise a renforcé les peurs, les replis, les appréhensions. Mais elle a aussi révélé les aspirations pour un ailleurs, nourri les utopies, encouragé les solutions imaginatives. Antonio Gramsci disait : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » Où va le monde dans le clair-obscur de la crise ? Nous ne le savons pas. Nous savons en revanche que nous sommes les seuls auteurs de l’histoire en train de s’écrire. Il ne tient qu’à nous que ce nouveau monde, notre monde, ne soit pas celui des monstres.