Article de Sylvie Morel
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 100-117.
Mots clés : Santé-Santé publique, Urgence médicale, Accueil, Malade, Temps, Hôpital
La littérature sociologique consacrée à l’hôpital, et plus particulièrement aux services d’urgences, a depuis longtemps documenté l’existence d’un tri des patient·es, qui a pour fonction de les faire attendre ou non, en vue de les inclure vers la filière de soins appropriée à leur état. À partir d’une relecture de journaux de terrain au prisme d’une sociologie politique de l’attente, nous proposons ici d’appréhender les filières de soins comme autant de files d’attente pour l’accès aux soins d’urgence, mais également de penser le tri comme un dispositif de gouvernement de/par l’attente. Nous montrerons ainsi que ce dispositif produit des files d’attente différentes et socialement stratifiées ayant chacune sa politique du tri dont les contours se définissent dans sa relation avec les autres. Une statistique « armée » par l’ethnographie révèle que les disparités repérées sont le signe d’une qualité de soin variée selon les files d’attente, celle-ci étant appréciée à l’aune du temps d’attente. Sa mesure ethnographique permet de dévoiler in fine l’existence d’un accès aux soins d’urgence à plusieurs « vitesses sociales ».
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Article de Stéphanie Crousaud
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 392, novembre 2021, pp. 69-72.
Mots clés : Santé-Santé publique, Soin, Médecine, Care, Relation soignant-soigné, Winnicott (Donald Woods)
En 1970, invité à s’exprimer devant des médecins et des infirmières, Donald W. Winnicott propose alors de repenser le soin et la pratique médicale à l’aune de ce qu’il va nommer le « care-cure » inspiré de son exercice de la cure analytique. Le soin n’est pas seulement guérison, il est aussi attention à l’autre. En temps d’épidémie, où la technique et le pharmaceutique peuvent parfois être mis au premier plan, n’est-ce pas le moment de réinterroger les fondements d’un soin qui soit aussi un humanisme ?
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Article de Sylvie Schoenenburg
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 379, juillet-août 2020, pp. 67-72.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé-Santé publique, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Conjoint
Accompagner au quotidien un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée confronte l’aidant familial à un risque d’épuisement physique et psychologique. Lorsque l’aidant est le conjoint du malade, celui-ci s’expose à une mutation des rôles et un bouleversement des rapports au sein du couple. La réflexion, proposée par l’auteur, se nourrit de la parole de conjoints de malades Alzheimer, recueillie à l’occasion de l’accompagnement psychologique qui leur était proposé.
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Article de Maryse Hecquet
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 332, novembre 2015, pp. 62-66.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Don d'organe, Relation familiale, Fratrie, Histoire familiale
Si la littérature relative aux problématiques liées à la greffe abonde, l'attention médicale s'est surtout orientée vers le patient allogreffé. Au service d'hématologie clinique du CHU d'Amiens s'est alors posée la question de penser la greffe à travers le prisme du receveur, mais aussi celui du donneur lorsqu'il y a un lien de parenté. Durant cette période, l'espace privé du patient devient public, le médical s'invite dans les histoires de famille et autres conflits ouverts ou latents dans la fratrie.
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Article de Frédéric Jésu
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 345-346, mai-juin 2015, pp. 12-23.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Hyperactivité, Enfant, Haute autorité de santé, Médicament, Scolarité, Médecin, Diagnostic
Depuis la mise sous gestion hospitalière et/ou le pilotage par les Agences Régionales de Santé de la plupart des 84 « Maisons des adolescents » créées en France depuis 2004, on savait déjà que l’adolescence était peu ou prou une sorte de maladie. Avec la mise en ligne, le 12 février 2015, de la décision du 10 décembre 2014 du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) portant adoption de la recommandation de bonne pratique « Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH) , on sait qu’il en va officiellement de même de l’enfance en général.
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