PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
- Du traumatisme de la guerre au traumatisme de la naissance / Myriam Szejer
- Cahier psycho-ludique : un dispositif de médiation en temps de guerre / Anouch Sarafian-Chahbenderian
- L’expulsion du pays comme déclencheur de l’expulsion du corps / Arpine Nanyan
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 101-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Droit d'asile, Relation d'aide, Reconnaissance, Accueil, Rencontre, Santé mentale, Interculturel, Image de soi, Traumatisme, Écoute, Confiance, Contre-transfert, Réfugié, Travailleur social
Dans un contexte où s’entremêlent traumatismes, vulnérabilités, isolement, les soins psychiques et la question des enjeux de la relation d’aide et de la reconnaissance entre le professionnel et la personne accueillie sont portés par tous les acteurs de l’accompagnement. La relation d’aide constitue un soutien évident dans la restauration d’une image positive de soi pour la personne accompagnée et le travail social se focalise sur le défi de création de liens d’affiliation à la société d’accueil.
Article de Marie Rose Moro, Khadija Chahraoui, Sevan Minassian, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 238-295.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Psychopathologie, Traumatisme, Migration, Récit de vie, Mineur non accompagné, Rêve, Relation enfant-mère, Interculturel, Tradition, Pays d'origine, Pays d'accueil
Dossier composé de 5 articles :
- Parcours d’exil et trajectoires de vulnérabilité psychique : du trauma à la narrativité
- Jeunes réfugiés et santé psychique. De l’environnement à l’intervention psychothérapique : le dispositif MEME
- Rêves traumatiques et cultures : la place des figures culturelles du traumatique
-Le lien mère-enfant dans la protection de l’enfance à l’épreuve du trauma
Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 139-154.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Récit de vie, Identité, Relation enfant-parents, Histoire familiale, Accompagnement, Traumatisme, Ethnopsychiatrie, Naissance
L’article rend compte d’un dispositif de la « clinique de la multiplicité » mis à la disposition notamment de familles dont la construction identitaire et le lien parent-enfant ont été mis à mal par un contexte de migration forcée. À travers l’exemple de la rencontre clinique d’une mère et de deux adolescents khmers dont l’histoire, marquée par le génocide de l’Angkar, a voulu effacer le noyau identitaire – constitué de tous les éléments de transmission qui font ce que l’on est –, l’auteure montre qu’un « travail de migration » est nécessaire pour permettre à chacun, adolescents et parents, de passer d’un état d’être à un autre et de se reconnaître héritiers des différents mondes dont ils sont issus. La co-construction d’un récit fondateur permettra la restauration psychique en passant par la redéfinition symbolique de leur acte de naissance, sorte de mythe pourvoyeur de sens de leur existence.
Article de Francis Remark, Arnaud Veisse, Laure Wolmark, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 131, décembre 2021, pp. 3-26.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Santé mentale, Droit des étrangers, Traumatisme, Prise en charge, Accès aux soins, Dossier administratif, Souffrance psychique, Évaluation, Expertise
L’analyse historique des modalités de la reconnaissance des besoins de protection et de soins en France pour les exilé·es montre l’empreinte des volontés politiques. « Droit au séjour pour raison médicale », l’expression signale d’emblée deux logiques différentes : d’une part, la question du droit au séjour des étrangers, qui est au cœur des politiques d’immigration depuis 40 ans ; et d’autre part celle du droit à la santé, elle-même au cœur du débat public depuis l’émergence de la pandémie de Covid. C’est de la tension entre ces deux logiques que dépend, depuis plus de 20 ans, l’application effective de ce droit au séjour des étrangers malades (Dasem).
Confiée précédemment aux médecins inspecteurs de santé publique (Misp), puis aux médecins des agences régionales de santé (Mars), agissant au sein des service du ministère de la santé, l’évaluation médicale du Dasem avait déjà connu des variations importantes, selon le contexte social et politique. Depuis le transfert de cette évaluation à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), agence sous tutelle du ministère de l’intérieur, les pratiques des médecins de l’Ofii ont conduit à une réduction considérable du nombre de protections accordées, en particulier à l’encontre des personnes atteintes de troubles psychiques.
Dans ce dossier de Plein droit, proposé par le collectif Dasem psy (voir encadré), seront évaluées les logiques et arguments à l’œuvre dans cette détérioration inédite, qui intervient dans un contexte pandémique où les enjeux de santé mentale sont apparus au premier plan des déclarations gouvernementales.
Article de Marie Poinsot, Chloé Créoff, Daniel Senovilla Hernández, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1333, avril-juin 2021, pp. 7-197.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Enfant, Mineur non accompagné, Vocabulaire, Recherche, Méthodologie, ASE, Rôle social, Activité culturelle, Discrimination, Âge, Adulte en difficulté, Hébergement temporaire, Socialisation, Éducation spécialisée, Accompagnement, Prise en charge, Traumatisme, Souffrance psychique, Exil, Musée, Cinéma, Centre Bernanos, Centre Primo Levi
L’histoire des mobilités juvéniles hors du cadre familial ne date pas d’hier. Le ramoneur savoyard, la domestiques de ferme ou le mineur polonais, la gouvernante anglaise, l’élève boursier de l’empire colonial, l’enfant réunionnais transplanté en Creuse, et plus tragiquement les captifs de la traite transatlantique, les rescapés du génocide arménien, de la Retirada ou de la Shoah, et tous ceux jetés sur les routes par conflits illustrent cette mosaïque de l’enfance en exil à laquelle les collections du Musée national de l’histoire de l’immigration s’attachent à reconstruire une histoire singulière. Les recherches qui accompagnent cette patrimonialisation ouvrent désormais un chantier sur l’histoire des enfants en migration dont la revue Hommes & Migrations espère constituer un jalon.
La migration familiale forcée est un parcours émaillé de moments d’attente plus ou moins longs. Dans cette attente, il arrive que le corps engage un travail de somatisation permettant au sujet migrant de passer de la survie à la reprise en main progressive de sa subjectivité. À partir du suivi d’une jeune femme ayant été contrainte de migrer de l’Afrique du Nord à la France dans un contexte de violence politique et présentant des manifestations somatiques, la réflexion porte sur la manière dont le corps vient signifier cette exigence de travail et sur la manière dont les premiers affects bruts permettent d’entendre la mise en mouvement des processus de pré-élaboration de la souffrance psychique et du trauma.
Article de Ivy Daure, Marielle Alla, Muriel Bichaud
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 385, mars 2021, pp. 64-68.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Procédure, Parole, Traumatisme, Langue maternelle, Stress, Maison d'Ella
La demande d’asile nécessite la constitution d’un dossier. Celui-ci doit s’étayer sur un énoncé clair et structuré des motifs fondant une telle requête, autrement dit, à travers un récit des souffrances endurées. C’est une première épreuve, plongeant les personnes migrantes dans un grand désarroi, renforcé par la non-maîtrise de la langue du pays d’accueil que ne pallie pas le recours à de l’interprétariat. Par leur expérience dans l’accompagnement des demandeurs d’asile, les auteures insistent sur la nécessité d’une formation au psychotraumatisme et au stress traumatique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 39-57.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Thérapie, Droit d'asile, Résilience, Deuil, Traumatisme, Exil, Famille, Perte, Don, Migration
A travers cet article, nous proposons d'explorer la complexité des difficultés rencontrées par les familles demandeuses d'asile résidant au centre Carda. Dans le cadre de notre pratique clinique comme thérapeutes familiaux, nous faisons l'hypothèse que le concept de "donner à autrui", émanant de la thérapie contextuelle, constitue un levier thérapeutique précieux pour répondre aux sentiments d'impuissance et d'injustice ainsi qu'aux phénomènes de parentification imposés par le contexte de l'exil. L'analyse de différentes vignettes cliniques nous permettra de conclure que "donner à autrui" constitue un élément majeur vers le chemin de la résilience des familles.
L’association de soutien à la fonction parentale « Vivre en Famille » accompagne notamment des personnes issues de l’immigration. Devant le constat d’un manque de savoir-faire spécifique pour suivre ces familles souvent marquées par l’exil, la précarité et l’isolement, l’auteure ainsi que l’équipe d’accompagnement ont suivi une formation. Ils ont également mis en place un projet collectif sur la transmission, entre les acteurs sociaux et les familles accompagnées, cela avec un seul but : redonner confiance aux parents suivis, d’où qu’ils viennent, et où qu’ils soient.