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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Traumas extrêmes et collectifs

Article de Claire Mestre, Léa Pinheiro, Laura Guery

Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 21-72.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Crime sexuel, Identité collective, Identité culturelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Souffrance, Transmission, Adoption, Contre-transfert

Liée aux effets des violences collectives et intentionnelles (crimes de guerre, tortures, viols, génocides, déplacements forcés de populations), la notion de traumas extrêmes renvoie aux tentatives de déshumanisation infligées par des hommes à d’autres hommes. Ces violences systématiques ont pour effet de briser les affiliations collectives (religieuses, culturelles, ethniques, politiques) en abolissant ce qui fait le ciment des communautés humaines : les valeurs communes, la langue, les traditions, la spiritualité et les cultes. Assimilés à un séisme à la fois interne et externe, ces traumas extrêmes sont doublés pour les populations exilées par l’expérience de la migration qui entraîne aussi une perte des contenants externes et le bouleversement de repères internes structurants, conduisant à une altération de l’identité, du rapport à soi et aux autres et à une perte de sens de l’existence et de la fiabilité du monde. Cela a un impact considérable sur la transmission entre les générations et altère parfois durablement les liens au sein des familles, puisque les traumas extrêmes touchent, dans un même temps, le collectif en soi et la capacité d’être soi dans le collectif.
Aux prises avec cette clinique ardue aux enjeux multiples, de nombreux soignants s’engagent avec courage auprès de ces femmes et de ces hommes pour les réinscrire dans une communauté humaine et témoigner aussi de ces parcours traumatiques, au risque d’être parfois sidérés et épuisés par la violence et l’inhumanité des récits. Il s’agit alors pour le clinicien d’être à l’écoute de la souffrance individuelle mais aussi de la part collective et politique de ces traumas inscrits dans les corps et au plus profond de la psyché humaine. Avec, pour principal enjeu, la nécessité de restaurer les garants sociaux, le récit de soi, les espaces imaginaires et de plaisir afin de permettre à ces patients de retrouver l’espoir d’une vie meilleure.
Ce dossier spécial nous invite à mieux comprendre la dimension collective des traumas extrêmes et des manières possibles d’en tenir compte dans les modalités de soin. L’adoption d’une démarche complémentariste liant les perspectives individuelles, familiales, historiques, culturelles et géopolitiques apparaît comme une nécessité majeure pour appréhender la complexité de ces traumas.

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Représentations du féminin et processus identificatoires à partir du conte Hansel et Gretel

Article de Valérie Collart, Véronique Lopez Minotti

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 35-50.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Transmission, Identification, Femme, Identité, Représentation sociale, Approche historique, Stéréotype

Pouvant être lu à différents niveaux, le conte a une valeur universelle, atemporelle et, paradoxalement, il est un vecteur de transmission sociale ancré dans son temps. À travers l’étude du conte Hansel et Gretel, les auteures de cet article y font part de leurs réflexions sur les fonctions et rôles du conte, dans ses différentes dimensions intra, inter et transpsychiques. Les figures féminines négatives qui y sont présentées et le processus d’identification en contre de Gretel rendent compte de sa construction identitaire, mais également des représentations sociale et historique du féminin transmises à travers le temps.

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Acte d’écriture et recherche

Article de Joël Cadière

Paru dans la revue Forum, n° 165, février 2022, pp. 29-42.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mémoire, Transmission, Écriture, Anxiété, Signe, Recherche-action, Approche historique, Créativité, Mathématiques, Symbolique

L’auteur introduit le calculi comme objet premier que l’on trouve à la naissance de l’écriture. Objet symbolique, qui, selon lui, comporte en germe tous les caractères et fondements propres à l’acte d’écriture. Il devient alors, par prolongement, l’opérateur de sa pensée relative à l’acte d’écriture de la recherche-action. Il fait l’hypothèse que l’acte d’écriture aujourd’hui, en particulier l’acte d’écrire une recherche-action, régénère les propriétés fondamentales que l’écriture dans sa genèse a constitué, à savoir : la puissance et l’angoisse, la question du visible et son déchiffrement, la fixité de la mémoire et sa transmission, sa valeur universelle et sa capacité de subjectivation.

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L’écrit biographique, objet de transmission. Témoignage d’un biographe hospitalier

Article de Patrice Cuynet, Christelle Cuinet

Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 179-199.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Biographie, Écrit, Transmission, Rite de passage, Mort, Hôpital, Fin de vie, Mémoire collective, Histoire familiale

Cet article livre le témoignage d’une « biographe hospitalière » qui rencontre des patients malades, souvent en fin de vie, afin d’accompagner leur souhait de transmettre un écrit, lettres ou livre autobiographique. Les auteurs mettent en valeur la vertu cathartique de l’objet livre et engagent ensuite une réflexion sur les enjeux de cet accompagnement créateur pour le narrateur et sa famille et sur le statut particulier de l’écrit comme objet médiateur dans la transmission de la mémoire familiale. Ainsi, l’objet livre peut notamment venir compenser le manque de ritualité autour de la mort à l’hôpital et apprivoiser l’idée de son proche décès, lui donner un sens, redonner à la personne malade un statut d’être de projet et de désir. Pour ceux qui restent, il est survivance de l’être aimé, trace d’une histoire singulière dans la mémoire collective, repère signifiant, ils devront s’approprier ce legs par des processus conscients ou inconscients d’identification qui impacteront leur construction identitaire.

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Dessin d’enfant en consultation familiale, traumatisme et narrativité. Éléments de méthode

Article de Khalid Boudarse

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 121-139.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Dessin, Enfant, Transmission, Traumatisme, Thérapie familiale, Exil, Rêve, Père, Psychanalyse, Jeu, Transfert

Dans une perspective psychanalytique familiale, l’article s’attache à montrer comment l’utilisation du dessin spontané de l’enfant en consultation familiale permet de saisir les articulations entre les espaces psychiques – subjectif et intersubjectif –, soutient le processus créatif et favorise l’élaboration du traumatisme psychique. Il précise les fondements théoriques et les règles techniques à respecter dans le maniement des médiateurs spontanés dont ce type de dessin fait partie, aux côtés du récit de rêve et du jeu, en consultation familiale. Une situation clinique d’une famille dont le père a vécu une trajectoire d’exil traumatique décrit comment cette façon d’aborder les dessins de ses enfants suscite le sien propre, ainsi qu’un récit de rêve et un jeu de mime. L’ensemble de la démarche soutient la narrativité familiale portant sur la trajectoire d’exil et ses traumas.

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« Tenir ! Tenir ! Faut tenir ! » : la supervision ou la liberté de dire

Article de Florence Bécar

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Supervision, Analyse de la pratique, Approche historique, Transmission, Transfert, Conseil conjugal, Balint (Michael)

Le cadre de l’analyse de la pratique et de la supervision a été pensé par Michael Balint dans les années 1920. Si à l’origine les groupes Balint s’adressent aux médecins, ils se généralisent au cours du XXe siècle aux praticiens des univers médico-psychosociaux, éducatifs ou thérapeutiques. Il s’agit de partager sa clinique avec d’autres praticiens – en groupe ou seul face à un superviseur – qui éclairent de leurs commentaires bienveillants le praticien confronté à des situations parfois inextricables. Après un rappel historique de la création de tels groupes, l’auteur présente trois séances de supervision individuelle au cours desquelles une conseillère conjugale débutante apporte des situations cliniques dans le souci de cheminer vers une liberté d’écoute dégagée des représentations inconscientes qui peuvent l’entraver.

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Porosité des appartenances et incestualité dans les équipes en institution

Article de Christophe Bittolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 39-60.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Travail d'équipe, Inceste, Supervision, Groupe d'appartenance, Équipe soignante, Transfert, Contre-transfert, Transmission, Rouchy (Jean Claude)

À partir d’une clinique d’analyse des pratiques et de supervision d’équipe, cette présentation se propose d’explorer les situations dans lesquelles une équipe soignante est confrontée à une confusion des espaces et des registres, entre le familial et le professionnel. Cette confusion est analysée à la lumière des rapports entre « groupes d’appartenance primaire et secondaire », selon les conceptions de Jean-Claude Rouchy, et de la dynamique singulière et propre à chaque équipe entre ces appartenances. L’auteur pose l’hypothèse que dans un certain nombre de ces situations l’histoire de la structure est marquée par un moment de confusion des espaces auquel a participé une figure d’autorité et qui s’est institué comme un organisateur psychique du travail d’équipe. À partir d’une illustration clinique, trois mouvements participant à cette confusion sont dégagés : l’effacement d’une narration des origines, l’inversion des logiques primaire/secondaire et l’incestualité.

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Le poids du secret dans la filiation « illégitime » : du pacte dénégatif structurant au pacte dénégatif aliénant. Une étude de cas à partir de la libre réalisation de l’arbre généalogique

Article de Claude Alexandre Fournier, Muriel Katz Gilbert, Héloïse Luy

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 89-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Filiation, Légitimité, Transmission, Secret, Généalogie, Psychologie du développement, Entretien, Biographie, Paternité, Origine

La naissance d’un enfant « illégitime », hors du cadre d’une union maritale, pose la question du développement psychologique de l’enfant sans père connu et du secret qui entoure ce type de filiation, dont le poids et les effets son imprévisibles. Pour investiguer la filiation dite illégitime, un dispositif d’écoute et de recherche clinique qui s’appuie sur l’entretien biographique et la libre réalisation de l’arbre généalogique a été utilisé. Pour cet article, c’est l’interaction entre le secret pathogène et le pacte dénégatif lors du développement qui est analysée. Sont illustrés au travers d’une étude de cas les effets structurants ou déstructurants du pacte dénégatif sur l’appropriation subjectivante des liens de filiation et l’inscription généalogique du sujet barré, en l’occurrence par un désaveu de paternité.

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L'expérience du Café psychosocio

Article de Jamal Lamrani

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 27, printemps 2019, pp. 157-166.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Café, Communication, Dynamique de groupe, Échange, Espace, Expérience, Lien social, Projet, Pratique professionnelle, Psychosociologie, Rencontre, Représentation sociale, Sociabilité, Socialisation, Témoignage, Transmission

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Anthropologie(s) du don

Article de Alain Caillé, Francesco Fistetti, Michaël Singleton, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 52, second semestre 2018, pp. 5-250.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Don, Transmission, Religion, Henaff (Marcel), Bourdieu (Pierre), Echelle mondiale

Curieusement, le célèbre Essai sur le don de Marcel Mauss (1925) semble avoir inspiré plus de discussions théoriques ou philosophiques que d’études empiriques. La chose est doublement surprenante. Mauss, d’une part, était en effet plus soucieux du concret qu’intéressé par les spéculations conceptuelles (au point qu’on méconnaît sa puissance de théoricien). D’autre part, symétriquement, la grande majorité des ethnologues ou observateurs qui ont travaillé sur les relations d’échange et de partage dans les sociétés archaïques ou traditionnelles l’ont généralement fait sur un mode purement descriptif, en se limitant à la singularité de leur terrain sans guère tenter de la situer en référence à l’universalité relative des phénomènes de don et de contre-don pourtant suggérée par l’Essai sur le don. Pour bien la percevoir, il convient d’avoir sous les yeux, en même temps, des études empiriques portant sur de nombreuses régions du monde. D’où l’intérêt de réunir dans ce même numéro des études portant sur des domaines très variés tant en Afrique qu’en Amérique latine ou en Asie. Et de poursuivre ainsi le débat théorique.

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