PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
- Santé critique : Inégalités sociales et rapports de domination dans le champ de la santé / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Valeur sociale des patient·e·s et différenciations des pratiques des médecins : Redécouvrir les enquêtes de Glaser & Strauss, Sudnow et Roth / Anne Paillet
- Grossesses sous contraintes : L’invisibilisation des inégalités sociales de santé dans les procès de néonaticide / Julie Ancian
- Une attention aux « démunis » aveugle au genre : Les juges face aux accidents du travail / Delphine Serre
- Enquête dans deux maternités de la bourgeoisie : ériger des biens ordinaires en biens rares / Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet-Blanchard
- Cahier de luttes : L’urgence de se faire entendre / Collectif inter-urgences
Article de Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, et al.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 94-113.
Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Sociologie, Enquête, Épidémie, Vie quotidienne, Conditions de vie, Bien-être, Famille, Conditions de travail, Relation familiale, Genre, Aménagement du temps, Inégalité
De mars à juin 2020, du début du confinement aux premières phases de déconfinement, un collectif de sociologues a suivi dix-huit familles françaises lors de télé-entretiens réguliers, afin de comprendre les vécus de cette situation inédite et la manière dont ces familles ont réorganisé leurs activités alors qu’elles étaient repliées dans un seul espace : le lieu de résidence. Les auteur·e·s distinguent trois rapports au confinement (heureux, malheureux et mitigé), et observent que si les conditions matérielles d’existence jouent un rôle déterminant dans l’expérience du confinement, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer sa tonalité générale. La répartition sexuée des tâches, l’autonomie dans l’organisation de l’activité professionnelle, et plus globalement le degré de maîtrise de l’emploi du temps, sont des dimensions structurantes de cette expérience, tout comme la place accordée à la vie familiale dans le projet de vie des personnes et des couples.
Article de Bertrand Geay, Mathias Millet, Jean Claude Croizet, et al.et al.
Paru dans la revue Diversité, n° 183, janvier-mars 2016, pp. 5-164.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, École maternelle, Enquête, Sociologie, Socialisation, Acquisition des connaissances, Famille, Inégalité, Coéducation, Projet éducatif, Enseignant, Rôle, Relation équipe éducative-famille, Lecture, Écrit, Technologie de l'information et de la communication, Activité périscolaire, Jeu éducatif, Loisir, Pédagogie, Rennes
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 1, pp. 3-38.
Mots clés : Immigration, HISTOIRE, Démographie, Analyse comparative, Histoire familiale, Histoire sociale, HISTOIRE INDIVIDUELLE, Enquête, Inégalité, École, Marché du travail, Sociologie, Théorie, Racisme, REPRESENTATION COLLECTIVE, MAGHREB, FRANCE, TURQUIE, ALLEMAGNE
Comment s'articulent la question des inégalités sociales et de leur évolution et la question des modes de participation développés par les descendants de migrants au sein de cadres nationaux spécifiques aux niveaux historique, culturel, institutionnel et structurel ? Cet article se fonde sur l'exploitation de deux grandes enquêtes (l'enquête Etude de l'histoire familiale pour la France et le Panel socio-économique pour l'Allemagne) pour montrer que les modes de participation à l'école et au marché du travail des descendants de migrants turcs en Allemagne et maghrébins en France sont contrastés. En effet, le handicap ne se cristallise pas au même moment au cours de leurs trajectoires. Les descendants de migrants turcs sont exclus dès l'école (mise à distance sociale par la relégation) alors que l'exclusion des descendants de migrants maghrébins intervient à leur entrée sur le marché du travail (mise à distance sociale par la discrimination). Après la présentation des résultats, cet article aborde dans une perspective plus théorique ces deux logiques sociales et les mécanismes qui les sous-tendent.
Si la sociologie de l'éducation s'est attachée à établir que l'école (re)produit des inégalités sociales, peu de travaux empiriques se sont posé la question de savoir si l'école légitime les inégalités qu'elle crée, en inculquant aux élèves à la fois le principe de mérite et la légitimité de la méritocratie scolaire. L'enjeu de cette question, souligné notamment par les psychologues sociaux, fortement impliqués dans ce domaine d'étude, est pourtant très important. L'étude empirique présentée ici, qui conjugue à la fois une enquête réalisée auprès d'étudiants de première année d'enseignement supérieur et une série d'entretiens réalisés auprès d'adultes, montre que l'intériorisation de la méritocratie scolaire est loin d'être parfaite. Celle-ci fait l'objet de critiques principalement sur deux points : la capacité du diplôme à refléter le mérite, d'une part, et la légitimité de l'assimilation entre mérite scolaire et mérite professionnel, d'autre part. Cette étude atteste aussi de l'influence modérée - car contradictoire - exercée par la formation reçue sur les jugements, dans la mesure où l'éducation reçue renforce à la fois la croyance en la légitimité de la méritocratie scolaire, tout en donnant les moyens d'en percevoir les limites.
Cet article analyse les marchés scolaires à partir des catégories de l'économie de la qualité en se basant sur deux enquêtes empiriques (collège et lycée).