PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 103-111.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Trouble du comportement, Incasable, Accompagnement, Traumatisme, Attachement, Placement, Enfant placé, Peur, Pratique professionnelle, Sécurité, Psychothérapie institutionnelle, Protection de l'enfance, Résilience
Cet article propose un modèle de compréhension des comportements déroutants des enfants placés, de leurs parcours de placement émaillés de ruptures, de leurs difficultés relationnelles avec les professionnels. Articulant des connaissances complémentaires issues de la psychanalyse, des travaux sur le psychotraumatisme et l’attachement, il suggère des pistes pour l’accompagnement de ces enfants en « situation d’incasabilité » et soutient la nécessité de penser des dispositifs et réponses institutionnelles pertinents pour ces enfants « polytraumatisés »
Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 149-162.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Visite médiatisée, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Tiers, Approche clinique, Maintien du lien, Relation équipe éducative-famille, Contrôle, Évaluation, Parentalité, Relation enfant-parents, Repère, Travailleur social, Médiateur, Traumatisme
Les visites médiatisées sont des temps de remise en contact protégés par la présence obligatoire d’un tiers professionnel entre un enfant qui fait l’objet d’une mesure de protection judiciaire et son ou ses parents dont l’autorité parentale a été restreinte du fait d’une situation de danger ou de risque de danger de l’enfant suspectée ou avérée. Ces mesures, ordonnées par un magistrat, visent à encadrer le maintien des relations entre l’enfant et son parent, utile et nécessaire pour la construction psychique de l’enfant, tout en donnant la possibilité d’une part d’évaluer la qualité des liens et les capacités parentales et, d’autre part, d’accompagner enfant et parent dans un travail d’élaboration sur la signification de cette mesure de protection. À ce titre, l’auteure souligne l’importance du travail de médiatisation effectué par le tiers professionnel.
Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 54-61.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychiatrie infantile, ASE, Traumatisme, Attachement, Violence, Enfance en danger, Famille, Travailleur social, MECS, Sécurité, Trouble du comportement, Enfant placé
Lorsqu’un jeune est confronté à de l’adversité, celle-ci peut prendre plusieurs formes. Les plus graves sont les violences intentionnelles, venant de tiers censés assurer sa sécurité, provoquant des situations de « peur sans solution », laissant l’enfant seul avec la dérégulation émotionnelle. Ces violences peuvent être psychologiques, verbales, physiques ou sexuelles. Si elles surviennent de façon répétée, elles entraînent ce qu’on appelle un traumatisme complexe ou développemental, ce qui signifie que l’impact sur le développement cérébral et neurophysiologique dépendra de l’âge auquel ces violences ont commencé.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 66-72.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Symptôme, Psychanalyse, Viol, Mineur
Les traumatismes psychiques affectent en premier lieu les enfants et les adolescents et ils résultent avant tout de maltraitance physique et sexuelle.
Dans le Centre d’Accueil de victimes de violences de Tours, dans lequel j’ai mis en œuvre des recherches et des traitements à partir de 1992, les mineurs représentaient les trois-quarts des patients. Nous avons confirmé la gravité de ce problème lors d’une enquête épidémiologique menée en collaboration avec le groupe INSERM « Santé de l’Adolescent » de Marie Choquet sur plusieurs milliers d’adolescents représentatifs de la population générale : un adolescent sur cinq avait fait l’expérience d’une agression physique ou sexuelle, et si le nombre d’agressions sexuelles n’y excédait pas celui des agressions physiques, par contre leurs conséquences psychologiques excédaient considérablement celles des agressions physiques.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Concept, Enfance en danger, Approche historique, Guerre, Inadaptation sociale, Traumatisme, 1944-1951
Cet article propose de questionner par une approche diachronique la catégorie de « l’enfance victime de la guerre », réactivée dans l’après-Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de voir comment elle se construit et se décline à la fois sur les plans épistémologique, étiologique, scientifique mais aussi du côté des pratiques professionnelles à l’heure où se constitue, en France notamment, une catégorie issue des nosographies psychiatriques : l’enfance dite « inadaptée ». Sur ce terrain, les Semaines internationales d’étude pour l’enfance victime de la guerre (SEPEG), fondées en 1944 en Suisse, offrent un observatoire intéressant du rôle des experts de l’enfance en sortie de guerre, jusqu’à leur dissolution en 1951.
Il s’agit d’éclairer la construction par les acteurs des savoirs « experts » sur l’enfance, mais aussi leur réception, leur appropriation et traduction, en somme leur dissémination, par les professionnels du travail social, de la médecine ou encore de l’éducation. Cette mise en catégorie constitue alors une étape dans la montée d’une expertise et la fabrication, au fil de rencontres internationales, d’un consensus. Cela ne se fait ni sans heurt ni sans débat, par exemple à l’occasion de la définition du traumatisme de guerre des enfants et de la reconnaissance du corpus analytique. Enfin, cet article aborde la production de savoirs et pratiques professionnelles autour de la figure de l’enfant de la guerre, vue à travers le prisme d’hybridations multiples.
Article de Jeanne Defontaine, Martine Lani Bayle, Ivy Daure, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 393, décembre 2021-janvier 2022, pp. 14-52.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Viol, Famille, Traumatisme, Fratrie, Silence, Parole
"Inceste, recueil de la parole des victimes" titre à la Une, en gros caractères, Le Monde du 22 octobre 2021. La presse avait déjà, au cours des mois précédents, fait observer l’accroissement sensible du volume d’actes délictueux dans ce domaine depuis le confinement, suscitant une nouvelle littérature, principalement féminine et essentiellement accusatoire, comme le montrent divers articles du dossier.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 540-541, mai-juin 2021, pp. 165-204.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Accompagnement, Travail social, Entretien, Enquête, Rupture, Lien social, Autonomie, Traumatisme, Conflit de loyauté
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 135-145.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur isolé étranger, Traumatisme, Maladie psychosomatique, Foyer de l'enfance, Sexualité, Calais
Nombre de mineurs isolés étrangers pris en charge sur le territoire français présentent des tableaux multiples et complexes de troubles psychosomatiques. Quels sont alors les rôles de ces troubles ? Cet article propose comme hypothèse que la somatisation accompagne le processus de traitement psychique de traumatismes cumulatifs vécus par des mineurs isolés étrangers. Il l’aborde dans un continuum en proposant la somatisation conséquente d’un clivage post-traumatique comme moyen de liquidation des excitations, comme support d’une douleur désaffectivée prenant lieu et place d’un souvenir insupportable, mais aussi comme béquille au processus de subjectivation. Il s’ancre dans l’abord théorico-clinique de trois situations d’adolescents rencontrés sur le camp de Calais et en foyer de l’Aide sociale à l’enfance. Il élabore également des réflexions sur la prise en charge des mineurs isolés étrangers, rappelant la nécessité de considérer le rôle de la narrativité, mais aussi la dimension de la sexualité dans une clinique où se mêlent traumatisme, deuils, culture et adolescence. Il vise ainsi à enrichir la réflexion sur cette clinique très actuelle.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 201-221.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Dessin, Famille, Séparation, Enfant placé, Mécanisme de défense, Traumatisme, Psychanalyse, Période de latence, Transfert, Contre-transfert
Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.
Article de Stéphanie Fournier, Miguel Terradas M., Rosalie Guillemette
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 431-451.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Attachement, Traumatisme
Les enfants en situation d’hébergement en contexte de protection de la jeunesse présentent des niveaux élevés de difficultés de comportement, d’adaptation, d’impulsivité et de régulation des émotions. Selon les écrits cliniques et théoriques, les traumas que ces enfants peuvent avoir vécus dans leurs relations d’attachement (p. ex., expériences de négligence, de maltraitance, d’abus) peuvent compromettre la qualité de la relation d’attachement ainsi que le développement de la capacité de mentalisation. Ces éléments, étroitement associés entre eux, joueraient un rôle essentiel dans la régulation émotionnelle et comportementale chez l’enfant et influenceraient son fonctionnement interpersonnel ultérieur. Dans cet article, la relation entre les représentations d’attachement et la mentalisation sera étudiée théoriquement. Une intégration de ces concepts, servant plus spécifiquement à la compréhension des difficultés des enfants en situation de protection de l’enfance, sera également présentée.