PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 54-61.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychiatrie infantile, ASE, Traumatisme, Attachement, Violence, Enfance en danger, Famille, Travailleur social, MECS, Sécurité, Trouble du comportement, Enfant placé
Lorsqu’un jeune est confronté à de l’adversité, celle-ci peut prendre plusieurs formes. Les plus graves sont les violences intentionnelles, venant de tiers censés assurer sa sécurité, provoquant des situations de « peur sans solution », laissant l’enfant seul avec la dérégulation émotionnelle. Ces violences peuvent être psychologiques, verbales, physiques ou sexuelles. Si elles surviennent de façon répétée, elles entraînent ce qu’on appelle un traumatisme complexe ou développemental, ce qui signifie que l’impact sur le développement cérébral et neurophysiologique dépendra de l’âge auquel ces violences ont commencé.
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial
Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 133, 4ème trimestre 2019, pp. 37-49.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Abus sexuel, Enfant, Enfance en danger, Famille, Etats Unis d'Amérique, Canada, Québec, France
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 291-300.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Guerre, Enfance en danger, Agressivité, Violence, Identification, Aliénation
Dès le début de la deuxième guerre civile de Centrafrique, en 2012, de nombreux enfants ont été enrôlés par les différents groupes armés, en premier lieu le Séléka, avant de commencer à être démobilisés en 2015. C’est le cas des ex-enfants soldats placés au Centre de Réinsertion et d’Orientation du Tchad. Dans ce cadre institutionnel pourtant sécure, le programme éducatif se heurte à la survenue et la persistance de comportements opposants et agressifs. Ces enfants se cramponnent farouchement à leur identité de soldat. L’observation clinique de Bouba, 15 ans, qui fait preuve de violences répétées à l’égard des autres enfants du centre et de désobéissance systématique envers l’équipe, illustre ce phénomène. L’échec de cette prise en charge suggère que cet adolescent et ses camarades ont été psychiquement soumis à un processus d’identification à l’agresseur (Ferenczi, 1932, A. Freud, 1936), en l’occurrence aux chefs de guerre et aux miliciens. Le repérage et la mise au travail pluridisciplinaires de ce type d’aliénation identitaire sont indispensables pour relancer le processus de maturation affective de ces ex-enfants soldats.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 28-34.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Enfance en danger, Enfant maltraité, Trouble du comportement, Mémoire, Trouble du sommeil, Addiction
Si les conséquences des violences subies sont dues à des mécanismes à la fois psychologiques et neurobiologiques, de façon plus ou moins consciente, l’enfant développe des stratégies d’évitement pour limiter les risques de réactivation de ce qui s’est construit comme une mémoire traumatique. Néanmoins cette mémoire rejaillit souvent dans la manifestation de troubles du comportement, du sommeil, ou dans des conduites dangereuses, des addictions.
Mais, dans un monde adulte où ces troubles sont tellement méconnus, l’enfant traumatisé se trouve le plus souvent étiqueté « d’hyperactif », « d’ingérable », « de déstructuré et déstructurant », voire de « psychotique » ou de « caractériel » Pour éviter cette réaction qui ne peut apporter de solutions à ces troubles), il faut sortir du déni et reconnaître l’incidence de la mémoire traumatique. Il reste à ce niveau beaucoup à faire pour que tous ces enfants aux vies fracassées puissent reprendre confiance en eux, en nous et surtout… en la vie.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 137-158.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Information, Risque, Enfance en danger, Enfant, Violence, Enfant maltraité, Care
Agir pour la protection de l’enfance n’est plus seulement s’attacher au fait qui conduit à la mise en danger d’un mineur, mais à son anticipation : le risque de danger. Cette nouvelle conception de l’évaluation sociale renvoie désormais à la responsabilité des professionnels et des citoyens fédérés autour d’un même cadre instrumental : l’information préoccupante, définie par la loi du 5 mars 2007 rénovant la protection de l’enfance. À partir de la grille d’analyse du care, la finalité est de comprendre l’essor et les effets de la reformulation du champ de l’enfance en danger au cours des années 2000 en s’attachant à décrire les enjeux sociaux et politiques qu’elle soulève.