PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Karine Donzallaz, Valérie Desomer, Nathalie Mauron
Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 6-12.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation travailleur social-usager, Relation d'aide, Empowerment, Accompagnement social, Suisse
Dans un contexte suisse, force est de constater qu’un système étatique, créé pour aider et accompagner des personnes sans ressources financières et/ou personnelles, peut se révéler être une épreuve supplémentaire, voire un obstacle de par ses agissements. Nous relevons notamment les perpétuelles justifications, les suspicions d’office, la déshumanisation ou les intrusions dans la vie privée. Lorsqu’une personne est tributaire de l’aide sociale, le paradoxe est que d’un côté elle est exhortée à tout mettre en œuvre pour un retour à une autonomie financière et personnelle, et d’un autre côté, elle se retrouve fortement limitée dans son pouvoir d’agir, voire infantilisée. Si au contraire, la relation entre un-e assistant-e social-e et une personne bénéficiaire s’apparentait davantage à une collaboration, les démarches seraient plus fructueuses. Cet article souhaite mettre en lumière le vécu d’une bénéficiaire de l’aide sociale en suisse en donnant à voir par l’écrit les impasses du système et de facto ce que pourrait être le processus d’une démarche qui s’appuie sur le pouvoir d’agir des personnes accompagnées et des actions à mener sur le terrain. L’article abordera des expériences personnelles et collectives.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 87-94.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Expérience, Expertise, Usager, Changement, Relation travailleur social-usager
Pourquoi parler d’expertise concernant les personnes accompagnées ? Est-ce le terme le plus approprié concernant des personnes qui bénéficient d’un suivi, voire d’une mesure contrainte ?
La notion d’expertise renvoie aux connaissances acquises par un spécialiste dans un domaine donné. Cependant, l’étymologie du mot « expert » insiste sur l’expérience. Selon cette acception, les intervenants détiennent une expertise professionnelle et les personnes qu’ils accompagnent possèdent également une expertise. Celle-ci est issue de leurs expériences de vie et de la connaissance de leur réalité. L’expertise va au-delà du témoignage, elle nécessite de prendre du recul et favorise des prises de conscience.
Cette expertise est convoquée dans nos conversations avec Arnaud, elle nous invite à une réflexion sur le travail social.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 556-557, septembre-octobre 2022, pp. 135-148.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Accompagnement social, Empowerment, Besoin, Contrôle, Appartement thérapeutique, Pair aidant, Vulnérabilité, Addiction, Santé, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Loi 2002-2 du 02 janvier 2002
La fondation Abbé Pierre déclarait en 2020 que près de 0.45% de personnes résidant sur le sol français étaient des SDF, soit un pourcentage qui a doublé en l'espace de 8 ans. Face à ce constat alarmant du nombre croissant de SDF, se pose la question de l'inefficience du système de prise en charge qui semble peiner à remplir ses différents missions : prévenir et lutter contre le sans-abrisme.
Article de Bertrand Dubreuil, Michel Defrance, Colette Mauri, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 556-557, septembre-octobre 2022, pp. 9-163.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Autonomie, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Besoin, Pair aidant, Inclusion, Motivation, Environnement social, Personne handicapée, Personne âgée, Établissement social et médicosocial, Bientraitance, Parole, Rôle, Évaluation, Audit
De tout temps, la notion de besoins a été centrale dans les ESSMS… et de tout temps elle a fait l’objet de définitions et usages différents, voire divergents. L’évaluation des besoins est passée d’une expertise affichée des professionnels à l’expertise supposée des personnes accompagnées. D’aucuns proposent de définir les besoins à partir de l’adéquation entre les compétences de la personne et les attentes de l’environnement : qui détermine ce degré d’adéquation et comment le déterminer ? Pour y parvenir, il est fortement recommandé d’avoir recours à des outils et des grilles validés. Or, en France, l’évaluation des besoins est restée le parent pauvre, au profit d’évaluations de conformité, à partir de démarches dites de qualité, déclinées par les Autorités.
Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation
Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.
Paru dans la revue Direction(s), n° 204, janvier 2022, pp. 24-31.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Droits des usagers, Liberté, Relation travailleur social-usager, Citoyenneté, Participation, Empowerment, Équipe, Formation, Projet, Recherche-action, Organisme de formation
La loi du 2 janvier 2002 a créé des outils d'émancipation sociale des personnes accompagnées, ouvrant la voie à la transformation de l'offre. Vingt ans plus tard, la crise sanitaire a interrogé l'avancée des acquis sur le terrain. Participation, accès à la citoyenneté et pouvoir d'agir doivent affronter de nouveaux défis.
Directrice scientifique et responsable du centre de recherche intégrée de l'Ecole pratique de service social (Cri-EPSS), Claire Heijboer a soutenu une thèse en 2019 sur l'expertise usagère. Un mouvement qui, d'après elle, ne va cesser de croître et qui amènera à une nouvelle génération d'institutions sociales et médico-sociales moins "collectivisantes".
Créée en 2015 à Marseille, l'association Just expérimente des projets innovants pour les personnes vivant avec des troubles psychiatriques, en s'appuyant sur leur pouvoir d'agir et la recherche-action participative.
En janvier 2020, l'IRTS Parmentier à Paris a embauché en CDI deux personnes anciennement accompagnées pour coconstruire et animer des modules de formation. Une initiative encore rare pour ancrer le savoir expérientiel dans les pratiques des futurs professionnels.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 542-543 ; 544-545, juillet-octobre 2021, pp. 239-261.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Déficience cognitive, Trisomie, Empowerment, Management, Participation, Projet, Relation travailleur social-usager, Association, Distance, Coopération, Démocratie participative, Gestion, Consentement, Innovation, Inclusion, Trisomie 21 France, GEIST (Groupes d'étude pour l'insertion sociale des personnes trisomiques), Prisme 21 Loire
Le Sens du travail s'entend comme la perception qu'a l'individu à la fois de son travail et de son rapport à celui-ci. Il se rapporte aux tâches ou aux activités qui s'inscrivent dans un rôle, une fonction. Le sens au travail quant à lui convoque les relations que l'individu entretient dans son milieu de travail avec ses supérieurs, ses collaborateurs, ses collègues et les personnes pour qui il travaille. Mais l'un ne va pas sans l'autre, car les missions confiées à un individu par une entreprise n'ont de sens que dans les interactions qu'elles ont avec un environnement. Ajoutons que, pour que le travail ait un sens, il doit procurer de la satisfaction à la personne qui l'effectue, correspondre à ses intérêts, faire appel à ses compétences, stimuler le développement de son potentiel et lui permettre d'atteindre ses objectifs.
Paru dans la revue Forum, n° 163, mai 2021, pp. 62-71.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Modèle, Stratégie, Participation, Accompagnement, Posture professionnelle, Relation travailleur social-usager, Entretien d'aide
Sylvaine Leroux prend le relais d'un accompagnement d'une collègue éducatrice qui est dans l'impasse avec une dame et son fils. Cet accompagnement, marche après marche, permet de passer d'une situation bloquée qui génère une grande souffrance chez Mme à une mise en mouvement qui facilite la reprise en main de ce qui est important pour elle. Mme est davantage actrice et ne subit plus les événements.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 538-539, mars-avril 2021, pp. 141-155.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Participation, Vulnérabilité, Vie quotidienne, Projet de vie, Citoyenneté, Empowerment, Adulte en difficulté, Relation, Pratique professionnelle, Savoir, Expérience, Relation travailleur social-usager
La vulnérabilité étant une situation vécue par des personnes, et non un état qui les caractériserait, la participation de ces dernières doit être repensée par le travail social. Outil historique de ce dernier, la participation regorge en effet d'écueils, dont celui de n'être considérée que comme un outil, ce qui conduirait au maintien de positions sociales inégalitaires entre le professionnel et la personne accompagnée. Cet article propose d'appréhender la participation comme une posture à adopter, qui nécessite un autre rapport à la vulnérabilité, et la reconnaissance et la prise en compte des savoirs issus de l'expérience de vie des personnes.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 279, décembre 2020, pp. 54-61.
Mots clés : Travail social : Métiers, Écriture, Assistant de service social, Usager, Accompagnement, Empowerment, Relation travailleur social-usager
Au travers de deux expériences de coécriture entre un professionnel et une personne concernée par la relation d’aide, les auteurs ont voulu rendre compte de ces différentes manières de produire de l’écrit et montrer les effets initiés par cette écriture commune du point de vue de la personne. La coécriture est une aventure vécue ensemble qui favorise la relation de confiance et les prises de conscience.