PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La crise sanitaire de 2020 a révélé des mécanismes psychiques et sociétaux de nature adaptative, convoquant une forme d’endurance psychique inédite. Confinés de la première heure, professionnels en première ligne déplacés dans un autre établissement médico-social à qui ont été assignées de nouvelles fonctions, prérogatives ou tâches, cantonnés chez eux en télétravail, culpabilisés de ne pouvoir se sentir utiles, etc. : la multiplicité de situations a occasionné récits, témoignages et points de vue contrastés, mâtinés d’affects profonds.
Derrière les mots se logent à bas bruit les angoisses existentielles de tout un chacun ainsi que des étapes-clés du retentissement de la pandémie sur les mentalités : sidération, adaptation réactionnelle, résilience, sur-adaptation, atteinte des idéaux professionnels. Le verbatim des propos recueillis lors de divers dispositifs d’écoute esquisse un début de cartographie des préoccupations, sentiments et affects des professionnels du secteur médico-social durant les différentes phases de cette période inédite.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 2, mars 2021, pp. 66-73.
Mots clés : Adolescent, Sommeil, Trouble du sommeil, État dépressif, Anxiété, Diagnostic
La santé publique a ses propres records. En effet, un rapport de Santé Publique France (2019) montre un déclin du temps de sommeil : il passe pour la première fois au-dessous de sept heures. À l’ère du numérique, les adolescents sont une population particulièrement sensible à ces évolutions : 88 % des jeunes (15–24 ans) français évoquent un manque de sommeil. Les causes de l’insomnie sont multifactorielles et – alors même qu’ils semblent concernés par les conséquences de ce trouble – les adolescents ne se plaignent pas toujours directement. Cela pourrait induire une sous-estimation des dépistages et des diagnostics.
Depuis la naissance, la peau et le psychisme entretiennent des liens privilégiés, grâce en particulier aux échanges tactiles précoces avec la mère. Certains troubles psychiatriques sont à l'origine de perceptions anormales de l'état cutané (dysmorphophobie, délire d'infestation cutané...) ou de lésions cutanées (trichotillomanie, excoriations...). Dermatologie et psychiatrie sont donc faites pour s'entendre et dialoguer. De la toilette au massage, les soins qui associent corps et écoute occupent une place de choix dans l'arsenal thérapeutique.
Paru dans la revue Devenir, vol. 31, n° 4, 2019, pp. 339-359.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homme, Procréation médicalement assistée, Relation soignant-soigné, Anxiété, État dépressif
L’objectif de cette étude était de déterminer l’existence d’un lien, chez les hommes en parcours d’assistance médicale à la procréation, entre la satisfaction de la relation aux soignants et le niveau d’anxiété et de dépression. Vingt-sept hommes, attribués à deux groupes distincts selon qu’ils étaient déjà pères ou non (« nonpères »), ont été rencontrés en entretien et ont ensuite complété trois questionnaires. La qualité de la relation aux soignants est négativement corrélée aux niveaux d’anxiété et de dépression. Les hommes « non-pères » ont un niveau d’anxiété et de dépression significativement plus élevé que les hommes « pères ». L’importance de la relation aux soignants pour les hommes, dans ce contexte médical, est discutée.
On distingue les troubles anxieux de l'anxiété normale par la présence de plusieurs symptômes physiques et psychologiques intenses et durables, qui entraînent des perturbations comportementales. Le soignant doit reconnaître les différentes expressions de ces troubles, y répondre par une écoute active et orienter le patient vers une prise en charge adaptée. Parmi les diverses approches thérapeutiques, les TCC et les médicaments sont suggérés en première intention. Reste à s'interroger sur l'expansion actuelle de ces troubles, en lien avec la tendance croissante à la médicalisation de nos émotions.
L’objectif de cette recherche est d’examiner l’effet de l’exposition à la violence conjugale des enfants sur la présence de symptômes de stress post-traumatique et d’analyser le rôle de la perception de la menace et du sentiment de blâme.
Inspiré par les traditions bouddhiques, la méditation de pleine conscience (Mindfulness) consiste à garder une conscience éveillée à la réalité présente. En psychiatrie, cette pratique est indiquée en particulier dans la dépression récurrente et l'anxiété, mais aussi, avec quelques adaptations, pour soulager des symptômes psychotiques. Cette intervention nécessite une solide formation et l'engagement du soignant dans une pratique méditative personnelle. Repères cliniques et applications.
De nombreux professionnels de la santé ont vu ces dernières années, le nombre de consultations d’adultes en « burnout » monter en flèche. Nous sommes cependant frappée par leur jeune âge et l’arrivée croissante d’étudiants qui semblent présenter les mêmes symptômes que leurs aînés : ils sont déscolarisés, démotivés, fatigués, désocialisés, désabusés, indifférents à tout, souvent suicidaires. Cet article propose un regard systémique sur ce phénomène à partir d’une vingtaine de situations rencontrées dans notre cabinet privé, pour pouvoir, dans un article ultérieur, fonder des interventions thérapeutiques à partir de ces analyses.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 323, décembre 2014-janvier 2015, pp. 64-71.
Mots clés : Personne âgée, Vieillissement, Maladie chronique, État dépressif, Cognition, Psychopathologie, Anxiété, Prise en charge
A la suite d'une étude réalisée à Grenoble en 2000 sur l'état cognitif, l'état dépressif et la qualité de vie des patients dialysés de plus de 70 ans, un groupe de recherche a renouvelé ces travaux en 2010 sur une cohorte répondant aux mêmes critères. Les résultats de cette étude comparative confirment les spécificités de cette population et l'importance, pour un effet bénéfique des traitements et le vécu de la maladie, d'une prise en compte globale de la personne.
Article de Christophe ANDRE, Albert BANDURA, Emeline BARDOU, et al.
Paru dans la revue Santé mentale (le mensuel des équipes soignantes en psychiatrie), n° 185, février 2014, pp. 21-75.
Mots clés : Estime de soi, Concept, Évolution, HISTOIRE, Identité, Théorie, Narcissisme, Affirmation de soi, Image de soi, Scolarité, Schizophrénie, Relation interpersonnelle, Idéal du moi, Psychopathologie, Anxiété, État dépressif, Inhibition, Phobie, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Thérapie de groupe, Groupe de parole, Difficulté scolaire, Internet, Psychologie du développement, PSYCHOSE MANIACODEPRESSIVE, JEU DE ROLES