PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les conséquences tant sanitaires qu'économiques et sociales de l'épidémie de Covid-19 sont telles qu'elles rendent inévitables une transformation structurelle des politiques publiques à destination des jeunes, notamment les plus vulnérables. Au-delà des mesures d'urgence, c'est la condition, selon les professionnels, pour qu'ils puissent accompagner ces publics vers l'autonomie.
La crise révèle les limites des politiques publiques en direction de la jeunesse qui, au lieu de permettre leur émancipation, reproduisent les inégalités entre générations, constate Camille Peugny, professeur de sociologie à l'université Versailles-Saint-Quentin. Selon lui, il faudrait que l'Etat encadre plus fortement l'accès à l'âge adulte.
Déployé par le CCAS de Carvin (Pas-de-Calais), le programme Nouvel objectif emploi aide des jeunes hors des radars du droit commun afin de les insérer durablement dans une formation ou un travail.
Pour répondre à une demande croissante de logements étudiants à prix contenus, l'association Amli accueille ce nouveau public depuis 2018 dans deux résidences sociales en Ile-de-France.
Article de Amandine Baptista Mendes, Christelle Dupisre, Virginie Manner
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 28-47.
Mots clés : Alimentation, Repas, Socialisation, Exclusion sociale, Hébergement, Accompagnement social, Logement, Vie quotidienne, Autonomie, Groupe, Lien social, Expérimentation, Comportement alimentaire, Étude de cas, Témoignage, Nord Pas de Calais, Lille, Roubaix
À travers les témoignages d’hôtes de maisons relais ainsi que de résidents, le présent article entend rendre compte de la démarche des repas collectifs menée dans les maisons relais gérées par les professionnels de La Sauvegarde du Nord. Cette étude de cas permettra ainsi de nourrir la réflexion sur le rapport entre alimentation et précarité et soulèvera la question de savoir comment se saisir de la question de l’alimentation comme levier de socialisation.
Cet article a pour objectif de remettre en question une partie du discours professionnel au cœur de l’accompagnement des personnes sans logement. Nous interrogeons celui qui expliquerait le non-accès au logement de droit commun, en considérant cet échec comme le résultat d’une trajectoire individuelle. Il se fonde sur une logique d’accès par paliers qui fixe le logement comme une fin de parcours. Pour justifier cette sélection, nous émettons l’hypothèse qu’un discours professionnel se fabrique au service d’une logique artificielle, éducative ou économique par exemple, et que cette logique permettrait d’expliquer une incapacité temporaire d’habiter, et de fait, de confirmer un besoin d’apprendre à se loger. Sa forme la plus dure appartient au domaine de la prévision. L’accès (in extenso le non-accès) devient par conséquent un objet construit sans fondement sociologique. Nous proposons donc de déconstruire le principe d’un accompagnement social préparant au logement, d’abord en le distinguant du rétablissement des droits à partir d’une situation de non-recours aux droits (Warin, 2010), puis en isolant son discours intrinsèque et en l’admettant comme échangeable. Autrement dit, il s’agit de l’envisager comme un partage d’expérience fondé autant sur le pouvoir d’agir des personnes que sur celui des professionnels : une forme de distribution équitable de la parole d’expérience.
Article de Nicolas Chambon, Elodie Gilliot, Mathilde Sorba
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 97-116.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé mentale, Accompagnement social, Logement, Empowerment, Rétablissement, Souffrance psychique, Prise en charge, Accès aux soins, Care, Expérimentation, Vulnérabilité, Posture professionnelle
Cet article problématise les effets d’une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d’accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d’abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l’accompagnement est alors centrale. L’approche du rétablissement induit de s’intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d’évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d’enquête, l’accompagnement en multiréférence, l’attention aux forces et aux compétences et l’adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes, qu’elles soient intervenantes ou bénéficiaires.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 512-513, janvier-février 2019, pp. 173-198.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeune en difficulté, Accompagnement, Accompagnement social, Coordination des services sociaux, Exclusion sociale, Prévention, Autonomie, Approche globale, Projet individualisé, Projet professionnel, Projet de vie, Entretien, Récit de vie, Échec scolaire, Rupture, Relation familiale, Carence familiale, Immigration, Rue, SDF, Anxiété, Isolement, Accès aux soins, Logement, Aide alimentaire, Plateforme, Parcours de vie
La plateforme de services jeunes répond à une nécessité, celle de coordonner les parcours et les projets des jeunes, afin de cibler les réponses - en faisant du "sur mesure". Pour ce faire, il fallait une entité cohérente pour piloter et coordonner les divers services et les moduler...
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 228, octobre-décembre 2018, pp. 6-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, SDF, Psychopathologie, Précarité, Exclusion sociale, Logement, Hébergement, Prise en charge, Accès aux soins, Internement psychiatrique, Fin de la prise en charge, Stigmatisation, Non-recours, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Désinstitutionnalisation, Soin, Consentement, Coordination, Partenariat, Représentation sociale, Établissement social et médicosocial, Travail social, Accompagnement social, Logement d'abord, Un chez soi d'abord
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 167-174.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Logement, Innovation sociale, Droits des usagers, Accompagnement social, Insertion sociale, Finlande
En Finlande, la diminution récente du sans-abrisme – et particulièrement du sans-abrisme chronique – est principalement due à la mise en place d’un programme national de lutte contre le sans-abrisme de longue durée (2008-2015) inspiré du modèle Housing First finlandais, dont les deux éléments-clés sont un appartement indépendant (avec contrat de location propre et assistance adéquate) et une permanence dans la durée des logements offerts. De fait, les abris et les foyers temporaires ont été transformés en unités de logement avec services de soutien. Bien que le logement dispersé reste l’option principale, différents types de logement sont proposés pour répondre aux besoins des personnes sans-abri. Si le Housing First finlandais revendique les mêmes principes fondamentaux que le modèle nord-américain, dans sa mise en œuvre pratique, il présente toutefois certaines différences. Par exemple, le soutien des locataires repose principalement sur la gestion intensive de cas et sur l’utilisation de services sociaux et de santé de droits communs.
L’exemple finlandais fait la démonstration que l’implémentation à l’échelle nationale du modèle Housing First doit avoir des effets systémiques, permettant de mettre un terme au sans-abrisme. Est ainsi pointé l’importance d’accéder à des logements abordables. Le Housing First doit être considéré comme un concept en évolution constante. Au vu de l’intérêt croissant que suscite ce type de programme, un partenariat à l’échelle européenne a été créé sous le nom de Housing First Europe Hub.
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.