PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La beauté peut être un rempart contre l’anxiété. Se détacher de ce dernier est une expérience risquée qui confronte un sujet à une exploration des couches les plus sombres de son corps et de sa psyché. La création ouvre un paysage intérieur que le sujet peut à nouveau regarder et explorer tout en ayant l’illusion de suivre un chemin qui peut être dévié sans danger. L’image, dans laquelle s’invitent des formes, peut alors être du côté de la vie et parfois fournir un refuge dans lequel se blottir, lorsque le risque semble trop grand.
Article de Laura Martin Excoffier, Lony Schiltz, Jean Luc Sudres
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 111-126.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Handicap mental, Art-thérapie, IMP, Étude de cas, Aptitude, Identité, WISC, Rorschach (Test de)
De nombreuses études mettent en exergue l’impact de l’art-thérapie chez les adolescents. Toutefois, peu de travaux en démontrent l’intérêt dans la prise en charge spécifique du déficit intellectuel en s’étayant sur une démarche évaluative clinique.
Il s’agit ici d’évaluer l’impact d’un atelier d’art-thérapie proposé à des adolescents d’un IMP (Institut Médico-Pédagogique). L’échantillon est composé de 8 adolescents déficients intellectuels qui bénéficient d’une prise en charge en atelier d’art-thérapie (programme de 8 séances standardisées) étayé sur une approche phénoméno-structurale. Une évaluation en test/retest est réalisée par deux tests projectifs complémentaires : l’AT9 et le Rorschach.
Il apparaît une amélioration de la gestion du temps et de la capacité à se projeter, de la structuration de la personnalité, de l’accroche à la réalité et de l’assise narcissique, ainsi que du contrôle émotionnel, notamment dans la gestion des relations interpersonnelles. Le recours à un cas clinique vient illustrer ces apports.
L’art-thérapie permet d’améliorer le vécu des périodes de ruptures et/ou de transitions existentielles des adolescents déficients intellectuels.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 79-86.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Art-thérapie, Médiation, Vidéo
Le développement des technologies numériques au XXIe siècle engendre à la fois des bouleversements dans les champs cinématographique et audiovisuel, et dans le domaine psychanalytique. L’individu peut s’emparer de ces outils à notre époque, pour témoigner de son existence, et tenter d’inscrire son histoire personnelle, parfois intime, dans une histoire humaine globalisée. Dans un contexte où les images s’échangent à grande vitesse, en renseignant sans trêve toutes les crises qui agitent le monde, chaque sujet cherche à s’approprier sa propre histoire, et sa place parmi les autres. Donner un sens personnel à son existence serait aussi indispensable que complexe pour les sujets rescapés d’une histoire traumatique collective. Le travail psychique nécessaire pour y parvenir pourrait alors être soutenu par les qualités artistiques et techniques du film et par un accompagnement art-thérapique adapté. En s’appuyant sur un travail de médiation artistique réalisé avec deux jeunes femmes rescapées du Bataclan, l’auteure tente de montrer quelles sont les spécificités de la création vidéo et de son accompagnement dans le champ art-thérapique et en quoi ceux-ci favoriseraient une reconstruction personnelle.
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 215, février 2017, pp. 14-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Marionnette, Trouble du comportement alimentaire, Art-thérapie, Approche clinique, Imaginaire
Une activité marionnettes déclinée en ateliers de groupe et en individuel propose à des personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire de réaliser une marionnette puis de la mettre en scène. Ce média favorise l'éclosion d'un imaginaire souvent muselé.
Dans une situation de souffrance psychique, le soignant peut-il se risquer à l'humour sans mettre en péril l'alliance thérapeutique ? Quelles fonctions cette "forme d'esprit" joue-t-elle dans l’interaction avec le patient ? Si l'humour comporte des risques, il permet aussi de détendre l'atmosphère, de surprendre, de réinterpréter, de désamorcer des tensions et peut se révéler un précieux médiateur thérapeutique.