Une enquête a été menée sur les goûts de collégiens pour les livres de divertissement. Si tous apprécient des références familières, des gages de maturité et la présence d’ingrédients de divertissement proprement dit (action, jeu, suspense), les goûts se différencient notablement en fonction de l’origine sociale, du sexe, du profil d’élève et de lecteur. À cet égard, les différences de transmission familiale sont particulièrement discriminantes.

Depuis un demi-siècle, de plus en plus d’auteurs de bande dessinée, s’affranchissant des modèles initiaux de création et de production, conçoivent leur activité comme un art à part entière. Le genre s’est beaucoup diversifié, attirant un lectorat nombreux, en partie plus adulte et plus diplômé – toujours aussi masculin. Mais la légitimation induite par cette reconnaissance sociale reste partielle et ambivalente et ce champ culturel garde un statut d’art populaire et mineur, voire de divertissement.