PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La présente recherche vise à étudier l’impression formulée par des professionnels du secteur médico-social en France, selon laquelle les adultes accompagnés en foyers d’hébergement présenteraient davantage de problèmes de santé mentale que par le passé.
Pour vérifier cette impression, 284 adultes vivant dans des foyers d’hébergement du nord de la France ont participé à une étude explorant leur santé mentale, leur raisonnement non verbal et leur comportement adaptatif.
Les résultats questionnent le diagnostic de déficience intellectuelle de certains usagers dont les performances à la tâche de raisonnement et/ou au questionnaire évaluant le comportement adaptatif se situent dans la moyenne. La comparaison avec les résultats d’une étude internationale, menée par Straccia et ses collaborateurs en 2013, tend à montrer que le public accueilli dans les foyers d’hébergement du nord de la France semble moins sujet aux troubles de santé mentale que celui des régions francophones de Suisse et de Belgique. L’hypothèse d’une évolution du profil du public formulée par les professionnels ne semble donc pas confirmée.
Cette étude rappelle l’importance d’une prise de mesure régulière et objective auprès du public accompagné pour mieux connaître ses besoins de soutien et favoriser un accompagnement adapté.
Dossier composé de 6 articles :
- Avant-propos : Un point sur les psychothérapies
- Quelques enjeux pour les psychothérapies aujourd’hui
- Vers un dialogue entre recherche et clinique : l’alliance thérapeutique
- Modèle intégratif de l’évaluation : les études de cas au sein d’un essai clinique randomisé
- Le paradigme de la Recherche sur le Processus de Changement. Pour un rapprochement entre cliniciens et chercheurs
- La recherche : une donnée parmi tant d’autres ?
Notre équipe a mis en place il y a quelques années une recherche visant à évaluer l’effet thérapeutique de pratiques de réflexivité, standardisées sous forme d’une interview réflexive semi-structurée (cf. Auberjonois et al., 2011). Dans ce texte, nous souhaitons rendre compte de la manière dont la pratique de cette interview a été vécue par les thérapeutes impliqués dans la recherche. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les données d’une séance de focus group réalisée avec ceux-ci. Nous souhaitons également suggérer, au travers d’un bref rappel historique, que le questionnement sur la réflexivité en thérapie, bien que promu et souvent associé au courant dit « postmoderne », est présent dès les origines des thérapies familiales systémiques.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 45-53.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Évaluation, Épistémologie, Sciences humaines et sociales
Les recherches empiriques en psychothérapie ont été contestées dans leurs principes et leurs méthodes. La même exigence de performance s’est étendue à d’autres secteurs de l’action sociale produisant des résultats polémiques. Une brève analyse épistémologique montrera des impasses méthodologiques analogues tant dans l’évaluation de la subjectivité que dans les domaines des sciences sociales. La prise en compte de la complexité du subjectif et de la singularité des cas permettra le développement des recherches à la scientificité accrue car proches d’une clinique individualisée.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 277-294.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Approche systémique, Évaluation, Psychothérapeute, Méthode, Interaction, Relation soignant-soigné
Ce travail de recherche ambitionne d’étudier l’effet de la sculpturation sur les thérapies de couple, selon une démarche exploratoire et qualitative, s’inscrivant dans le paradigme de « l’efficacité réelle ». Deux sources de données de recherche ont été retenues : les entretiens thérapeutiques, réalisés en centre de thérapies familiales, et l’entretien de recherche avec la thérapeute. Les résultats mettent en évidence que les effets de la sculpturation diffèrent selon les thérapies étudiées. Ceux-ci ne sont pas toujours spectaculaires, et un effet manifeste après la sculpture est observé chez un seul couple : il s’agit d’un moment de grande intensité émotionnelle.