PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 54-71.
Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie participative, Communication, Discours, Rejet, Représentation sociale, Exclusion sociale, Groupe d'appartenance, Discrimination
Les travaux en sciences sociales et politiques relatifs à la disqualification de certains participants dans des processus de démocratie participative ne manquent pas. La plupart d’entre eux traitent de la question en se focalisant sur les actes de discours ratés, malheureux, par lesquels les participants considérés apparaissent publiquement inaptes à la discussion, délibération, consultation, etc. Lorsqu’elles s’inquiètent de difficultés pouvant précéder la prise de parole, pointant la reconnaissance antédiscursive de l’énonciateur comme condition de félicité primordiale pour l’énonciation, ces recherches limitent souvent l’examen empirique à quelques critères catégoriels (genre, couleur de peau, signes culturels ou religieux, marqueurs de classe), et associent donc les processus d’exclusion à des types de participants. Dans ce texte, en revenant sur un exemple flagrant d’infélicité issu d’une ethnographie d’assemblées civiques en Californie, l’auteur retrouve les signes spécifiques et retrace les processus perceptifs et sémiotiques non verbaux à travers lesquels, en amont de la prise de parole, le caractère malvenu de la participation d’un individu “se pressent”, “se devine”, puis “se découvre” dans une séquence de microévénements générant un trouble croissant. Dans une perspective pragmatiste, l’indésirable y est redéfini dans les termes du malvenu, l’exclusion du participant — que l’auteur nomme ici excommunication — s’accomplissant pas à pas au fil d’une venue malencontreuse à la communauté communicante.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 86-97.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Développement local, Territoire, Milieu urbain, Démocratie participative, Mécénat, Art, Culture, Montréal
En 2017, dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, la Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM) a légué une œuvre d’art public à la ville. Ce legs constitue une porte d’entrée privilégiée pour examiner de nouvelles articulations économiques et politiques du milieu culturel montréalais, particulièrement avivées par le contexte de commémoration. À travers l’examen des discours qui sous-tendent le don de cette œuvre d’art, cet article souhaite interroger comment l’implication de ce groupe de mécènes réarticule les idéaux de la participation et de la responsabilité citoyennes, mais aussi ceux du développement de la ville par l’art. Cette analyse met également en évidence l’ouverture du milieu politique à la l’implication d’un public pour le moins élitiste, dont les voix et les pratiques viennent moduler, par le biais de l’art, l’espace montréalais.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 77-85.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Culture, Médiation, Manifestation culturelle, Territoire, Développement local, Démocratie participative, Mons
Cet article propose d’étudier l’activité de médiation au sein de projets participatifs et culturels. Nous envisageons l’activité de médiation comme une activité interactionnelle menant à des moments de construction de sens en groupe. Ces moments d’échanges sont analysés dans une approche processuelle mettant en lumière la constitution de productions à la fois matérielles et symboliques. Pour étudier ces productions, nous avons suivi un projet participatif lié au label de Capitale européenne de la Culture, Mons 2015. À travers ce cas, nous montrons comment l’apprentissage se crée au sein du collectif durant l’activité de la médiation et se traduit matériellement durant l’événement culturel.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 37-50.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Artiste, Art, Démocratie participative, Précarité, Urbanisme, Militantisme, Milieu urbain
Dans cette interview réalisée par Jean-Luc Depotte, Françoise Schein rend compte de la portée sociale et citoyenne de son travail dans le champ mondial de l’art d’aujourd’hui. Une interview au ton très libre – à l’image de cette artiste, architecte et urbaniste, toujours sur la ligne de front –, qui relate un parcours atypique, éminemment vitaliste, le plus souvent vécu sur le mode collectif en Europe comme outre-Atlantique. S’y lit aussi un témoignage précieux sur le processus créatif et la complexité de la confrontation entre le geste artistique et les contraintes multiples liées à l’inscription de l’artiste dans le(s) territoire(s).
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 58-64.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail-Emploi, Économie sociale et solidaire, Démocratie participative, Utopie, Changement social
Cet article tâche de réfléchir sur cette utopie du possible que propose l’économie solidaire. La dimension utopique de l’économie solidaire s’enracine dans la Renaissance, prend force dans le dix-neuvième siècle, et réapparaît avec la résurgence des vingt dernières années du vingtième siècle lorsqu’elle ne se reconnaît pas dans l’économie sociale traditionnelle. Cette dimension utopique se constitue comme un horizon du possible qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on s'en approche. C’est une utopie qui « sert à marcher » aux milliers d’expériences qui foisonnent partout en tâchant de construire une nouvelle façon de concevoir la société et l’économie. Il s’agit bien d’une utopie du possible qui veut devenir une Eutopia, car elle tient à avoir une place au sein des acteurs qui veulent transformer le monde.
Article de René Lachapelle, Stéphanie Fatou Courcy Legros
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 113-122.
Mots clés : Territoire-Logement, Collectivité territoriale, Développement local, Intervention sociale, Action collective, Politique sociale, Territoire, Démocratie participative, Québec, France
Si les dernières décennies du XXe siècle ont connu l'émergence de pratiques innovantes de développement local avec un soutien de l'Etat, les premières décennies du XXIe siècle se caractérisent à la fois par une institutionnalisation et par une remise en question de telles démarches. Les professionnel.le.s de l'intervention collective, issus de pratiques émergeant de collectivités qui souhaitaient se prendre en main, sont aujourd'hui confrontés à des attentes et à des environnements politiques moins favorables à la participation de la société civile. Ils disposent pourtant de compétences déterminantes pour les territoires confrontés au défi de redéfinir le développement en fonction des enjeux écologiques. Ils savent exercer une fonction essentielle à cet égard : la fonction de liaison - l'établissement de liens entre les divers secteurs de la société. Ils ont aussi une responsabilité à l'égard de la restauration de l'espoir collectif.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 79-89.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Démocratie participative, Empowerment, Précarité, Citoyenneté, Action collective
La démocratie participative se résume bien souvent à de l'injonction participative : une offre institutionnelle descendante, qui ne cherche ni à repérer d'éventuels dysfonctionnements dans l'action publique, ni à lutter contre les inégalités en matière de citoyenneté. Elle s'avère dès lors contre-productive pour enrayer la crise démocratique, marquée par la défiance vis-à-vis des représentants. La participation citoyenne peut cependant constituer un levier efficace - et révolutionnaire - pour régénérer la démocratie, toujours en chantier. Sous certaines conditions, elle peut renouveler les politiques publiques sur un mode ascendant, stimuler l'interpellation des institutions et l'émancipation des personnes, en particulier les plus précaires et éloignées de la parole publique. Aujourd'hui, elle peut compter avec de nouveaux partenaires, les acteurs communautaires.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 57-67.
Mots clés : Territoire-Logement, État, Collectivité territoriale, Développement local, Décentralisation, Démocratie participative, Sénégal
Cet article prend le contre-pied des approches sectorielles et macros pour analyser la configuration ainsi que la portée des politiques publiques et des dynamiques territoriales de développement local. Combinant analyse des politiques publiques, des innovations, des logiques d'acteurs et approche critique de diverses dynamiques territoriales, l'article positionne le développement local comme espace de lecture du mode de régulation en reconstruction dans un contexte de territorialisation. En fin de compte, l'article renseigne sur les incohérences des politiques publiques ainsi que sur les inconforts ressortis des pratiques des acteurs; toutes choses par ailleurs qui posent l'enjeu de la refondation du mode de régulation postcolonial sénégalais.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 47-56.
Mots clés : Territoire-Logement, Pauvreté, Milieu urbain, Développement local, Démocratie participative, Action collective, Québec
Cet article traite d'enjeux entourant la participation des citoyens dans le cadre d'une démarche d'intervention territoriale organisée autour d'une concertation intersectorielle. Les résultats présentés proviennent d'une étude de cas réalisée lors de la mise en oeuvre d'un projet de revitalisation urbaine intégrée, mené dans la région de l'Outaouais au Québec. On constate la complexité de conjuguer les attentes et les conceptions variées à l'égard de la participation des citoyens, de la part des différents acteurs impliqués.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 37-46.
Mots clés : Territoire-Logement, Milieu urbain, Développement durable, Mouvement social, Démocratie participative, Recherche-action, Canada
Cet article fait état des résultats d'une recherche action participative, réalisée à l'aide de méthodes mixtes, qui visait à comprendre comment le Mouvement en Transition a émergé au Canada, quels sont les défis qui s'y présentent et quelles sont les possibilités d'action. Dans cet article, nous discuterons de la participation citoyenne et ferons état de l'analyse des données issues d'un webscam, de sondages, d'entrevues qualitatives et de deux ateliers avec des acteurs clés. A partir de ces données, nous discuterons de la capacité de coconstruire des alternatives qui favorisent une plus grande solidarité sociale et environnementale.