PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Tamara Guénoun, Clémentine Tiberghien, Anne Marie Vaillant Juteau
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 87-99.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant, Autisme, Médiation, Thérapie, Jeu, Sens, Vidéo
Les dessins animés ont été repérés comme intérêt privilégié chez certains enfants avec TSA. Ce constat clinique a été le point de départ du développement d’un dispositif thérapeutique basé sur le visionnement ralenti et la remise en jeu des dessins animés regardés répétitivement par ces enfants avec TSA. Sont présentés successivement le dispositif et l’approche pluri-psychologique entre psychanalyse et neuropsychologie soutenue dans ce dispositif. Le matériel clinique de deux cas de suivis permet de discuter des modalités thérapeutiques de ce dispositif, de la mise en scène des atypies sensorielles des enfants, vers une symbolisation de ces contenus psychiques en attente d’inscription avec mise en forme d’une structure narrative chez ces enfants. Le Vidéodrame met notamment en évidence l’importance des télescopages synesthésiques de canaux sensoriels chez les enfants avec TSA, soulignant certaines particularités de leur rapport aux écrans.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 153-170.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeune enfant, Médiation, Comptine, Traumatisme, Psychothérapie, Groupe thérapeutique, Musicothérapie
Les comptines et la musicalité des voix rythment la vie des bébés et des enfants dans toutes les cultures elles ont une fonction contenante et forment une enveloppe sonore (Anzieu, 1976). Nous nous sommes appuyés sur ce postulat pour utiliser les comptines comme médiation au sein d’un groupe thérapeutique. L’objectif de cette étude qualitative est de se questionner sur l’aspect thérapeutique des groupes et d’explorer une médiation qui est peu théorisée. Le groupe est constitué d’enfants de 5 ans, chacun ayant été confronté à des éléments potentiellement traumatiques dans la petite enfance, qui ont beaucoup de difficultés à être en lien avec les autres enfants et se laisser aller à la relation avec l’autre. L’observation des mouvements en jeu dans le groupe amène à faire le parallèle entre la mise en pratique et les théories déjà explicitées d’appareil psychique groupal (Kaës, 1976) et de groupes thérapeutiques d’enfants, mais également à questionner la place du thérapeute et de la médiation dans le processus thérapeutique.
Article de Corentin Boulay, Nadine Demogeot, Joëlle Lighezzolo Alno
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 197-217.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Protection de l'enfance, Placement, Trouble du comportement, Médiation, Projet thérapeutique, Écriture
La littérature psychanalytique nous indique que les troubles du comportement à l’adolescence sont souvent liés à un défaut de la fonction contenante du psychisme. À cet égard, la proposition thérapeutique doit pouvoir agir en contrepoint de ces organisations du psychisme pour favoriser la reprise des processus de contenance. L’objectif de cet article vise à étudier le fonctionnement d’une médiation thérapeutique par l’écriture auprès d’un adolescent en situation de placement. À l’appui de données cliniques recueillies dans le cadre d’une psychothérapie d’adolescent, nous avons procédé à une analyse des processus de symbolisation mobilisés dans le cadre d’un atelier à médiation par l’écriture. Les résultats nous indiquent que la médiation favorise l’émergence de la fonction contenante à l’appui de la multiplicité des cadres qui prennent place dans la médiation écriture, et qu’à partir de cette fonction peut s’étayer l’amorce d’un travail de représentation. Les médiations par l’écriture semblent ainsi adaptées au travail thérapeutique avec des adolescents placés, et il serait pertinent de développer des recherches centrées sur l’évaluation de leurs effets.
Article de Laure Woestelandt, Rahmeth Radjack, Fatima Touhami, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 393-420.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, Médiation, Objet, Interculturel, Méthode qualitative, Thérapie, Récit de vie
L’accueil et la prise en charge sociale et psychique des jeunes isolés étrangers déroutent, questionnent nos pratiques et nous invitent à modifier nos dispositifs d’accueils et de soins. Cette recherche s’inscrit dans l’étude pilote « Recherche-action sur les compétences transculturelles des professionnels travaillant avec les mineurs isolés » initiée par les universités Paris-13 et Paris Descartes. Le recueil de données, qualitatif, s’est effectué lors de trois entretiens semi structurés. Vingt-quatre jeunes ont été inclus. Une méthode de médiation originale autour de trois objets apportés par le jeune a été pensée pour soutenir sa narrativité, souvent mutilée par le trauma. L’axe de cette recherche évalue les modifications du discours des jeunes pendant cet entretien par une méthode d’analyse qualitative (narrative et thématique) et a établi une grille d’analyse des objets rapportés. Les résultats montrent que cette méthode a facilité l’accès à leurs histoires, à l’expression de leurs vécus et à une représentation singulière de chacun.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 135-147.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Musique, Rythme, Médiation
Dans cet article, nous étudierons la place et la fonction du rythme dans les réaménagements identitaires à l’adolescence. En premier lieu, nous proposons un parcours de littérature concernant les rythmes (pulsionnels, corporels, musicaux) dans la construction identitaire sous le prisme de la dynamique bébés/ados ainsi que sur la place de la musique dans l’espace psychique des adolescents. Nous illustrerons nos propos à travers une étude de cas (individuelle et groupale), construite à partir d’une recherche que nous avons réalisée au sein d’un groupe « d’improvisation sonore » dans un hôpital de jour pour adolescents. Par l’intermédiaire d’une réflexion axée spécifiquement sur le rythme, nous essaierons de montrer la pertinence « évaluative » et « thérapeutique » d’une telle médiation avec des adolescents.
L’auteur s’appuie sur l’étude de cas d’un suivi en psychothérapie analytique médiatisée auprès d’une jeune adulte handicapée, atteinte d’un syndrome d’alcoolisation fœtale associé à des traumatismes infantiles graves. Qu’en est-il du devenir des traumatismes relationnels précoces qui ne concordent pas nécessairement avec le modèle classique de l’après-coup ? Effectivement, la logique de l’après-coup, celle qui permet, sous l’effet du refoulement, des remodelages d’expériences traumatiques en fantasmes est inopérante. En l’absence d’une mesure défensive tel que le refoulement, le trauma est soumis à la forclusion laissant place à des restes perceptifs hallucinés incompréhensibles. En proposant un dispositif associant création plastique ou graphique et verbalisation, il s’agit de permettre une autre forme de narrativité de l’expérience du sujet, de s’en imprégner du côté du thérapeute pour rendre possible un travail de figurabilité afin d’accéder à une compréhension du vécu traumatique du patient.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 575-616.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Immigration-Interculturalité, Psychothérapie, Cadre thérapeutique, Psychiatrie infantile, Interculturel, Médiation, Enfant de migrant, Ethnopsychiatrie
Cet article décrit les différentes étapes qui ont amené à la mise en œuvre d’un dispositif psychothérapeutique transculturel dans un service de pédopsychiatrie de la région parisienne. Il s’agissait d’organiser des consultations familiales rassemblant les professionnels engagés dans les suivis des enfants et des familles en présence d’un médiateur interculturel, interprète de langue, mais surtout des coutumes – traduisant à la fois les usages des familles pour l’équipe et ceux de l’équipe pour les familles. Cette réciprocité des traductions, adossée sur une symétrie des rencontres entre les familles et les équipes de suivi, et leur insertion dans le dispositif plus global de prise en charge dans ce service de pédopsychiatrie, a permis de conférer à ces consultations en présence d’un médiateur « interculturel » la dimension d’une médiation psychothérapeutique dans un cadre « transculturel ».