PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 4, octobre-décembre 2023, pp. 366-374.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Épidémie, Distance, Technologie numérique, Identité, Adolescent, Jeu vidéo, Confinement, Covid-19
Cet article étudie l’utilisation du numérique par les adolescents en temps de distanciation sociale lors de la pandémie de Covid 19, caractérise les modalités inédites d’interactions relationnelles, d’identifications groupales, et de soutien à la quête identitaire adolescente qu’elle propose. L’usage de la technologie, plus particulièrement du numérique, chez les adolescents semble pouvoir être un un outil efficient pour lutter contre des situations angoissantes, renvoyant à la solitude, l’abandon, la perte de lien et de questionnement identitaire particulièrement en temps de pandémie. Le numérique a pu être un support pour la poursuite de la construction de l’identité de ces adolescents, en situation de souffrance, de par son intégration au psychisme. Cette intégration s’appuie sur la relation propre de l’adolescent au numérique, dont les principales caractéristiques sont mises en lumières. La situation spécifique d’une utilisation intensive de jeux vidéo a pu permettre aux adolescents de tenter d’apaiser ou d’échapper psychiquement à des situations angoissantes de huis clos familiaux avec une trop grande proximité relationnelle. Le jeu solitaire permet la mise à distance d’une situation environnementale réelle, évoquant un mécanisme de clivage, alors que l’utilisation partagée en ligne à bon escient peut donner l’accès à un vécu groupal partagé soutenant des possibilités identificatoires.
Dans cet article, nous nous intéressons au vécu des adolescents haut potentiel qui sont la cible d’une rumeur. Comment vivent-ils cette agression relationnelle et cet isolement social à un âge où l’appartenance à un groupe de pairs est essentielle ? Sont-ils plus vulnérables ou plus résilients que les autres ? Une perspective systémique nous amène à prendre en compte l’ensemble des facteurs au sein de ces systèmes calomniateur-cible-équipe encadrante au sein desquels ce phénomène de propagation de rumeurs se déroule.
Cet article présente les résultats d’une étude portant sur la fonction du rire et de l’humour à l’adolescence. Les données projectives de cinq adolescents non consultants, âgés de 13 à 18 ans, ont été récoltées avec la passation du Rorschach et du TAT. L’analyse qualitative des données a été menée dans la perspective de l’École de Paris, et l’humour et le rire, que nous appellerons dans cet article « émergences émotionnelles », ont été traités comme des indicateurs projectifs, témoins de ce qui s’est joué lors de la passation, dans la rencontre avec le matériel et le clinicien. Les résultats permettent de mettre en avant l’intrication de ces émergences dans des axes narcissiques et objectaux, mobilisés durant la période délicate de l’adolescence comme procédés défensifs et se déployant également dans le rapport à l’autre.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 27-34.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Nourrisson, Adolescent, Expérience, Parentalité, Prévention, Violence
L’auteur relate tout d’abord l’expérience qu’il mène dans un lycée à Romilly-sur-Seine en compagnie d’une enseignante (Marie Biot) et qui consiste à aller parler des bébés aux adolescents (en classe de seconde ou de première). Cette action amène les adolescents à repenser aux bébés qu’ils furent et vise à les aider à mieux accueillir les bébés qu’ils auront peut-être un jour. Il y a donc une visée d’accompagnement des adolescents vers la parentalité mais il s’agit aussi de les aider à respecter la vie psychique sous toutes ses formes d’où une visée de prévention plus large de l’intolérance et de la violence en général. Tout ceci n’est possible qu’en raison de la grande sensibilité des adolescents à l’égard des bébés et l’auteur évoque alors un certain nombre de convergences entre le fonctionnement psychique des uns et des autres. Certaines de ces convergences sont connues de longue date, d’autres sont de connaissance plus récente dans la mesure où l’essor de la psychiatrie du bébé nous permet désormais de revisiter quelque peu cette période de l’adolescence. Toutes ces réflexions s’inscrivent sur le fond de la dynamique de l’après-coup.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 3, 2022, pp. 237-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Parentalité, Adolescent, Identité, Changement, Mode de vie, Environnement social
L’objectif de cette revue de littérature est de synthétiser les résultats de publications nationales et internationales portant sur la transition à la parentalité chez les mères et les pères adolescents, puis de faire un travail de comparaison afin de dégager des différences et similitudes entre les expériences maternelle et paternelle.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 189-209.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crime sexuel, Abus sexuel, Changement, Test, Test de personnalité, Analyse comparative, Méthode, Projection, Psychothérapie, Rorschach (Test de)
Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire portant sur les processus de changement des adolescents auteurs de violences sexuelles qui bénéficient d’une prise en charge psychothérapeutique. La méthodologie repose sur une démarche de type longitudinale, avec un recueil de données issues des prises en charge groupales et de la passation d’épreuves projectives à deux temps du traitement. Les données projectives de neuf adolescents font l’objet de cet article (Rorschach et TAT proposés à huit mois d’intervalle en moyenne). L’analyse qualitative de ces données est conduite à partir de cinq axes, établis à partir de la littérature, dans la perspective de l’École de Paris. Les résultats montrent l’existence de potentiels de changements avérés, même si contrastés selon les différents axes d’analyse. L’intrication entre les processus de changement mobilisés dans le traitement psychothérapeutique et le processus d’adolescence mérite d’être souligné, ainsi que la fragilité narcissique marquée dont témoignent ces adolescents.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture
Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 115-122.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Médiation, Sport, Animation socioculturelle, Intervention sociale, Jeune, Prévention de la délinquance, Intégration, Conflit, Professionnalisation, Médiateur, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Lien social
On situe les origines de la médiation dans les domaines juridique, de la pédagogie et des techniques de soins. Structurée en France depuis 2008, elle possède désormais ses propres modèles, approches et pratiques enseignés (Giromini, 2017). Des formations qualifiantes sont de plus en plus proposées dans les universités.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 141-152.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune majeur, Tutelle, Curatelle, Vulnérabilité, Personne âgée, Personne handicapée, Autonomie, Mandataire judiciaire
La protection juridique des majeurs est un sujet transverse qui touche à l’autonomie dans la vie quotidienne des personnes en situation de vulnérabilité et aux solidarités. Elle comporte de forts enjeux de société. Notre dispositif national, très ancré dans le droit civil, a intégré le champ social et médico-social depuis plus de dix ans. Aussi les pratiques professionnelles des MJPM ont de fait emprunté au travail social. Progressivement, la justice civile, garante des libertés et des droits fondamentaux, avec l’intervention du juge, marque un recul.
La mission de protection est toujours mal comprise y compris du corps social. Les idées reçues continuent d’alimenter l’imaginaire collectif et d’ignorer les évolutions des droits des personnes protégées. Il convient donc de mieux faire connaître ce sujet qui touche aussi bien à l’intime qu’au politique. Depuis une dizaine d’années, de nombreuses initiatives y concourent. Ayons donc l’ambition d’améliorer notre dispositif national, en vue de rendre les droits des personnes plus effectifs. Les perspectives internationales ne doivent pas devenir des injonctions, mais nous rappeler qu’il devient urgent d’optimiser la mise en œuvre de notre droit positif.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 159-173.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Rue, Mode de vie, Groupe d'appartenance, Sociabilité, Confinement
Cet article est centré sur une recherche qui porte sur les perceptions des jeunes dits des quartiers au sujet de la mesure du confinement. L’objectif est d’interroger des jeunes qui fréquentent l’espace résidentiel régulièrement et qui s’en voient, dès le 17 mars 2020, privés. Il est question de nous pencher sur les jeunes français des quartiers populaires urbains. Pour ces derniers, qui se sentent déjà rejetés par la société en temps ordinaire, le confinement sanitaire et l’interdiction d’occuper et d’évoluer dans l’espace public sont appréhendés comme une mise en quarantaine. Bien entendu, les autres français quels que soient l’âge ou l’espace géographique ont également souffert des mesures restrictives liées aux mesures sanitaires. Mais, au-delà des inégalités sociales que révèle le confinement dans les banlieues populaires urbaines notamment, beaucoup de jeunes de rue se retrouvent « confisqués » des rapports sociaux habituels où ils peuvent se construire, se confronter, mais aussi survivre.