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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Impact de la médiation animale sur le caregiving de mères détenues avec leur bébé : une étude pilote

Article de Alexe Signori, Catherine Sadoun Haillard, Laëtitia Bailly, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 163-179.

Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Animal, Mère, Relation enfant-mère, Prison, Care, Nourrisson, Soin

L’objectif de cette étude préliminaire était d’étudier l’impact de trois séances de médiation animale par le chien sur le caregiving de six mères détenues avec leur bébé au sein de la nurserie d’une maison d’arrêt. Les résultats préliminaires ont montré une tendance à l’augmentation du sentiment de compétence parentale et des occurrences de comportements de soin des mères. Cela pourrait s’expliquer par le rôle de support social que jouerait le chien, améliorant la santé psychique des mères et engendrant un caregiving de meilleure qualité. Par ailleurs, l’ensemble des participantes présentait un attachement insécure préoccupé. Cette recherche mériterait d’être reproduite avec un échantillon plus large afin de confirmer ces premiers résultats.

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Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

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Autisme et médiation thérapeutique avec le cheval monté à cru. Amplification de la qualité paternelle du holding et éclosion d’un moi-corporel

Article de C. Chevalier, R.A. Belot, D. Mellier

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 1, janvier 2019, pp. 25-33.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Animal, Équitation, Adolescent, Image du corps

Cette recherche clinique porte sur des sujets présentant des troubles autistiques et bénéficiant d’une médiation thérapeutique avec le cheval. De précédents travaux ont montré l’intérêt de l’équithérapie pour les situations d’autisme. En effet, le cheval favorise dans un cadre relationnel adapté des expériences sensorielles susceptibles de soutenir la construction de l’image du corps et d’avoir des effets symbolisants. Notre hypothèse concerne spécifiquement le contact du cavalier avec l’animal. La monte à cru (sans selle) soutiendrait, par ses potentialités comportementales et psychiques, un rassemblement de son image du corps.

Effets de l’équithérapie pour 3 enfants présentant le syndrome Smith-Magenis : la tolérance à la frustration et autres apports

Article de I. Le Hénaff, M. Grandgeorge

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 6, octobre 2017, pp. 344-349.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Trouble du comportement, Équithérapie, Animal, Agressivité, Frustration, Anxiété, Objet transitionnel, TED, Hyperactivité

Les interventions en médiation animale mettent en évidence les effets positifs des relations avec les animaux auprès des enfants présentant des TED, TDAH ou troubles des apprentissages. Ce postulat est à l’origine de la mise en place de séances d’équithérapie par l’association « Pas-à-pas avec Alexia » depuis mai 2012 auprès d’enfants présentant le syndrome Smith-Magenis (SMS). Ce syndrome est une maladie génétique rare qui affecte toutes les aires de développement de l’enfant. Les troubles du comportement font partie de son expression clinique. Cet article présente le suivi hebdomadaire en équithérapie réalisé auprès de trois enfants avec SMS durant 25 mois. Les séances ont été menées par la même équithérapeute qui a rédigé des projets thérapeutiques individuels en s’appuyant sur les difficultés de l’enfant et les attentes des parents. Les notes prises à l’issue de chaque séance ont été analysées mettant en évidence les effets de l’équithérapie auprès de ces enfants. Il en ressortait que chaque enfant manifestait une intolérance à la frustration. À la fin de ce suivi, chaque enfant présentait une meilleure capacité à gérer les situations frustrantes en équithérapie et dans leur quotidien. Le poney n’est pas inscrit dans le langage verbal et ni dans le jugement. Ainsi, les enfants ont pu projeter sur lui leurs problématiques relationnelles qui semblent être à l’origine de leur difficulté à tolérer la frustration. Cette étude pilote mériterait d’être développée auprès d’un échantillon significatif afin de mettre en évidence quantitativement les effets de l’équithérapie sur les troubles du comportement des enfants avec SMS.