PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 249-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Rencontre, Relation enfant-parents, Récit de vie, Attachement, Outil, Thérapie, Médiation, Dessin, Filiation
La rencontre adoptive est une rencontre entre un enfant en mal de parent et des adultes en mal d’enfant. Les uns et les autres ont besoin de traiter un malheur, celui de ne pas avoir de parent, celui de ne pas avoir d’enfant, alors ils vont apprendre à s’accorder, d’un côté en s’adaptant aux besoins spécifiques et espoirs d’un enfant, d’un autre côté en gratifiant les parents comme de bons parents. Mais cela nécessite une élaboration mentale permettant au fil du temps le nouage des histoires des uns et des autres. C’est donc dans ce nouage que se créent l’identité et le sentiment de filiation pour l’enfant pleinement reconnu comme l’un des siens par la famille adoptive. Il est question d’une construction à laquelle doivent aider les thérapeutes.
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité
La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.
Dossier constitué de 5 articles :
- T-MADE, une méthode transculturelle d’analyse des dessins d’enfants
- Du dessin libre des enfants au dessin de guerre
- Le dessin comme outil d’élaboration du traumatisme psychique dans un dispositif de soins en Afrique
- Une petite table au milieu : dessins d’enfants au cœur de la consultation transculturelle
- Petite géographie des traces. Le dessin à la rencontre de l’autre en contexte transculturel
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 7-32.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Entreprise, Médiation, Confiance, Institution, Organisation, Relation professionnelle
À partir d’une enquête qualitative sur la capacité d’agir des salarié·es en France et en Allemagne, cet article identifie deux modalités de la confiance en entreprise : une confiance agie qui n’est jamais acquise et doit en permanence être confortée dans l’action, une confiance latente qui est là indépendamment de la situation. Il analyse leur production en mobilisant la notion de médiation tierce à travers laquelle Georg Simmel désigne une condition nécessaire de l’expérience sociale. À travers le cas d’une multinationale de l’aéronautique, il montre que la confiance agie est médiée par des dispositifs organisationnels et se forge dans les interactions en situation, alors que la confiance latente prend appui sur des arrangements institutionnels externes à l’entreprise. Complémentaires, ces deux modalités peuvent coexister dans une même organisation, mais sa version latente s’avère introuvable dans la grande entreprise française où domine la confiance agie. C’est l’énigme de cette improbabilité, dont la comparaison franco-allemande se fait le révélateur, que l’article se donne pour objet d’instruire.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 215-235.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Thérapie familiale, Famille en difficulté, Jeu, Médiation
Dans cet article, l’auteur, pédopsychiatre et thérapeute systémique, propose de présenter le dispositif clinique qu’elle a mis en place dans sa pratique avec les familles au sein d’un service de soins en périnatalité. Le dispositif s’appuie sur la Consultation systémique et le Jeu du pique-nique issus des travaux du Centre d’étude de la famille de Lausanne. La dialectique systémique de recadrage, d’hypothétisation et de circularité en est le cadre théorique. Ce contexte expérientiel lui a permis d’explorer deux hypothèses de travail : la possibilité et l’intérêt d’appréhender la dynamique familiale en contexte périnatal ; l’utilisation de la temporalité spécifique en périnatalité comme levier thérapeutique afin de mobiliser les ressources et compétences groupales. La Consultation jeux familiaux, équivalente à peine remaniée de la Consultation systémique, est décrite et illustrée à partir de la situation de Gaston et de sa famille.
Face aux crispations identitaires que l’on observe dans la plupart des sociétés occidentales, la clinique transculturelle montre son inventivité en investissant de nouveaux espaces, en élaborant de nouveaux thèmes et en expérimentant de nouveaux dispositifs. Dans un contexte de mouvements migratoires intenses et face à la complexification croissante des systèmes professionnels de nos sociétés, la médiation transculturelle et l’interprétariat devraient s’imposer comme facilitateurs de l’intégration des populations concernées. Dans le domaine de la santé, notamment face aux maladies chroniques, les migrants sont particulièrement vulnérables et les facteurs socio-économiques ne sont pas les seuls à être en cause (Khlat 2012 ; Bourdillon 2017). En effet, pour certains patients, la situation est aggravée par les difficultés d’accès aux soins en raison des problèmes de communication tenant à la fois de l’obstacle linguistique que de la distance culturelle.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
C’est dans le monde de l’enfance, des contes, et des enchantements que nous emmène Charlotte Crettenand. La pratique narrative inventée par Michaël White dans les années 1990 se fonde sur la narration, et l’externalisation du problème : l’enfant n’est pas le problème. A partir de ces prémices, elle propose de parler des qualités de l’enfant dès le début des rencontres, avant même d’envisager la cause de la consultation. Les cartes Dixit, véritables objets flottants, ont donc tout naturellement trouvé leur place dans cette modalité. Dans l’histoire de Flora, venue pour harcèlement par ses camarades, elle utilisera ces cartes pour parler du présent, puis de l’avenir, et enfin du passé.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 391-402.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Enfant, Mort, Groupe de parole, Approche systémique, Thérapie familiale, Famille, Fratrie, Thérapie de groupe, Objet, Médiation, Accompagnement
Les objets flottants s’avèrent utiles dans de nombreuses circonstances de rencontre, spécialement lorsque les familles ont du mal à s’exprimer. Marie Jeanne Schon anime un groupe de familles ayant perdu un enfant, groupe fondé à l’initiative de parents il y a longtemps, et dans ce cadre elle a mis dans sa musette de thérapeute, un stock de boutons qui, attribués aux membres de la famille, deviennent une sculpture familiale par la magie du passage du réel au métaphorique. Lors des 11e Journées de Thérapie familiale elle présentait son outil. Aujourd’hui, elle en donne une application dans une famille éprouvée par la perte d’un enfant.