PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Mariana de Sousa e Silva, Katia Tarouquela Brasil, Éliana Rigotto Lazzarini, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 21-35.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Risque, Psychisme, Approche clinique, Rôle, Soutien à la parentalité, Relation enfant-parents, Thérapie, Médiation, Filiation, Santé mentale, Souffrance psychique
La parentalité impose au sujet un travail psychique intense qui s’appuie sur des aspects narcissiques, archaïques, sur l’histoire de la filiation et de la transmission psychique. La parentalité est, avant tout, liée à un processus qui comporte des risques psychiques particuliers face aux événements de vie. Identifier ces enjeux dans la relation parent-enfant et comprendre ce qui est sollicité pour le sujet face à des événements nécessite de remodeler les alliances et de trouver un nouvel équilibre psychique. Dans le cadre d’une recherche clinique, les auteures, impliquées dans un dispositif d’écoute psychanalytique de la parentalité, proposent une discussion quant aux repères cliniques des enjeux qui sous-tendent la relation parent-enfant. Ce questionnement est discuté par deux vignettes cliniques, celle de Maria qui, après son accouchement, expérimente des vécus corporels primitifs projetés sur son bébé et celle de Camila, qui commence son analyse après la tentative de suicide de sa fille. Dans l’ensemble de ces vignettes, on observe une réorganisation de la dynamique psychique et une possibilité de symboliser davantage les modes d’alliance de la dyade parent-enfant.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 124-131.
Mots clés : Lien social-Précarité, Créativité, Exclusion sociale, Rencontre, Médiation, Vulnérabilité, Art, Échange, Lieu de vie, Souffrance psychique
La demande d’accueil et d’écoute des sujets confrontés à la précarité et à l’exclusion n’implique pas la quête d’un espace de parole. Élaborer avec la personne les circonstances qui lui seront accessibles, c’est lui donner la liberté de se taire ou de communiquer. La médiation créatrice permet de dédramatiser ce qui est rangé du côté d’une inadaptation, pour trouver des voies de réalisation et une temporalité adaptées à ce que la personne peut soutenir et développer là où elle en est.
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 81-101.
Mots clés : Santé-Santé publique, Couple, Maladie génétique, Handicap, Crise, Parentification, Identité sexuelle, Médiation, Souffrance psychique, Psychologie clinique, Jeu, Annonce de la maladie, Thérapie de couple
Cet article étudie les remaniements produits au sein d’un couple lorsque l’un des partenaires reçoit le diagnostic d’une maladie neuromusculaire, des années après leur rencontre. Il s’appuie sur l’étude de cas d’un couple exploré à travers l’utilisation de deux outils : une médiation, « le jeu de l’oie », proposée au couple, suivie d’un entretien individuel avec chaque partenaire. La maladie peut renforcer le pacte inconscient du couple, mais aussi ébranler ses fondations et entraîner une crise laissant chaque partenaire face à sa propre souffrance. Cette crise peut apparaître à distance du diagnostic, notamment au moment de l’apparition des symptômes invalidants du partenaire atteint. Le psychologue clinicien, au sein des consultations médicales spécialisées, joue un rôle crucial pour identifier les situations à risque et œuvrer pour que le couple du patient soit aussi « pris en soin » et que les partenaires, comme les patients, soient entendus dans ce qu’ils vivent face à l’expérience de la maladie pour au moins en limiter les effets.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 61-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Fonction contenante, Mère célibataire, Équipe pluridisciplinaire, Souffrance psychique, Sens, Médiation, Bientraitance, Respect, Groupe thérapeutique, Protection de l'enfance, ASE, Culture, Groupe de parole, Posture professionnelle, Photolangage, Nouvelle Calédonie
Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion
Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 317, mai 2018, pp. 25-29.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Périnatalité, Souffrance psychique, Nourrisson, Médiation, Thérapie, Psychiatrie infantile, Soin, Relation enfant-parents, Puéricultrice, Dépistage, Relation enfant-mère, Psychologie du développement, Allaitement, Toucher, Massage, Équipe pluridisciplinaire
La puéricultrice s’inscrit au sein des compétences médicosociales du service de psychiatrie infanto-juvénile via un travail interdisciplinaire et partenarial avec les professionnels du champ de la périnatalité. Le rôle de la puéricultrice dans une unité de soins pour nourrissons-parents se situent tant dans la prévention, que dans le repérage des signes d’alerte qui peuvent concerner le nouveau-né et les interactions bébés-parents. L’implication dans le dispositif de soins s’appuie sur des consultations et des suivis, individuels et groupaux, pour accompagner le bébé et ses parents.
Article de Emile Courtois, Catherine Gueguen, Miriam Rasse, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 312, décembre 2017, pp. 11-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Professionnel de l'enfance, Jeune enfant, Émotion, Communication non-verbale, Développement, Cerveau, Souffrance psychique, Empathie, Médiation, Relation adulte-enfant, Pleurs, Son, Attachement, Stress, Apprentissage, Corps, Temps, Éducation, Pikler (Emmi), Loczy
Outil indispensable de communication pour les tout-petits, l'émotion doit être accueillie par les professionnels de la petite enfance. Comment se recentrer autour des émotions de l'enfant ? Quel comportement adopter face à elles ? Les neurosciences affectives nous montrent que la prise en compte des émotions peut avoir un impact sur le développement du cerveau. Pleurs, morsures et autres émois ne sont donc pas à traiter à la légère. L'approche piklérienne ou bien encore les systèmes dits "intégrés" nous offrent quelques réponses afin de prévenir la souffrance psychique du jeune enfant.