PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice
Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-2, avril-juin 2018, pp. 191-217.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prison, Économie, Travail, Prix, Morale, Sociologie, Approche historique
L’organisation économique interne des prisons s’inscrit au cœur d’une tension entre une rationalité pénitentiaire au service de la punition et de la correction morale et une rationalité économique qui vise à rationaliser le rapport aux richesses. À partir de l’analyse de sources historiques diverses sur les prisons françaises entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle (discours, règlements et séries statistiques), cet article se propose d’étudier, en lien avec cette tension, la formation du prix du travail pénitentiaire. Pour chacune des dimensions de l’économie carcérale – la production, la répartition du produit du travail et la consommation des prisonniers –, l’article montre comment les dispositifs de calcul du prix du travail pénitentiaire rendent possible un compromis entre ces deux positions morales contradictoires. Il propose ainsi une conception des prix comme un moyen de coordination, non plus entre une offre et une demande, mais entre des valeurs distinctes. L’article amorce en conclusion une réflexion sur les évolutions contemporaines du travail pénitentiaire à la lumière de la tension entre économie et correction morale.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018, pp. 277-323.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détention, Coût, Évolution, Financement, Suisse
Cet article étudie l’évolution du coût de la détention dans le canton de Vaud entre 1845 et 2015. Il met en lumière que les prisons sont loin d’entraîner un coût exorbitant pour les finances publiques. En effet, le travail des détenus et la vente de produits qui en résulte permettent à l’État de dégager des recettes importantes ; certaines années, des établissements de détention parviennent même à couvrir la quasi totalité de leurs frais de fonctionnement grâce au travail des prisonniers. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, malgré l’augmentation du coût de la détention, notamment provoquée par la hausse des salaires du personnel pénitentiaire, le budget des prisons continue à absorber une part modeste du Produit intérieur brut. Ce constat permet de questionner les discours répandus autour du prétendu coût exorbitant de la détention, ainsi que leurs potentielles instrumentalisations politiques.
Article de Axelle François, Anne Marie Nolet, Carlo Morselli
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018, pp. 389-419.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Sociabilité, Réseau d'information et de communication, Internet, Réinsertion sociale, Interaction, Québec (Province du), Montréal
Prenant appui sur les recherches actuelles dans le traitement de la délinquance et mobilisant l’analyse des réseaux sociaux, cet article interroge l’influence de la sociabilité carcérale sur les perceptions individuelles à l’égard de la réinsertion. Les résultats d’une enquête menée auprès de 22 résidents d’une maison de transition située à Montréal suggèrent que plus le niveau de sociabilité carcérale est élevé, plus les résidents ont une vision négative de leur réinsertion, et inversement. En cohérence avec le phénomène général d’institutionnalisation, ce résultat et l’étude dans son ensemble autorisent la réflexion quant aux interventions conduites auprès de personnes contrevenantes.
Article de Florent Castagnino, Julien Larregue, Kamel Boukir, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 1, mars 2018, 239 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Chercheur, Objet de recherche, Criminologie, Contrôle, Trafic de drogue, Police, Criminalité, Réseau, Comparution immédiate, Prison, Détenu, Participation
Déviance & Société a choisi d’organiser un concours pour les jeunes chercheurs, ceux qui ont soutenu leur thèse postérieurement au 1er janvier 2011 ou qui sont encore en train de la rédiger. Manifestement, l’initiative a trouvé un écho : le Groupe de travail a reçu 17 propositions. Dix articles ont passé la phase d’admissibilité...