Depuis sept années, FestiPREV donne la parole aux jeunes à travers des courts-métrages de prévention. Le succès est au rendez-vous. Quand les jeunes parlent aux jeunes, comment cela pourrait-il en être autrement ?

Comment prévenir -et traiter- les situations de violence entre enfants ou jeunes, dont l'issue peut être dramatique pour la victime ? Deux "vaccins" existent pour enrayer et lutter contre le harcèlement scolaire, un phénomène que l'on retrouve aussi dans des clubs de sports ou dans les structures accueillant des enfants et des adolescents (ACM, centres de vacances, accueil périscolaire, etc.), à travers la formation des encadrants et la prévention auprès des enfants dès le plus jeune âge : identifier et exprimer ses émotions, savoir dire non, ne pas céder à la pression du groupe, exprimer son empathie... - les fameuses compétences psychosociales. La méthode de la préoccupation partagée, lorsqu'un cas de harcèlement est connu des encadrants, permet aux équipes éducatives de vite réagir et de mettre en place des solutions.

Dans le Nord, les membres de la junior association Reg'art se mobilisent pour sensibiliser les jeunes et changer leur regard sur des thèmes liés aux discriminations, au handicap, à l'exil, au harcèlement scolaire... à travers des projets artistiques. Un CD de 4 titres devrait sortir au printemps.

Selon les données du Baromètre santé 2016, 1 adolescente sur 8 entre dans sa sexualité sans l'avoir désiré ; 1 sur 12 aura subi au moins une tentative de viol entre ses 15 et 17 ans. Selon le Planning familial, 1 femme sur 27 et 1 homme sur 25 déclarent avoir subi des violences sexuelles au cours de leur vie... et 25 % des écoles ne dispensent pas d'éducation à la sexualité. La question du consentement, et, à travers elle, celles des stéréotypes de genre, du sexisme, de l'expression des émotions, du respect... sont au coeur des enjeux de l'éducation sexuelle aujourd'hui. Pour accompagner les jeunes et moins jeunes à aborder la sexualité dans le respect de l'autre, de ses désir, sans violence ni contrainte, et dans un épanouissement mutuel.

Un enfant sur cinq est victime d'agression sexuelle en Europe. Dans 94% des cas, l'agresseur fait partie de l'entourage de l'enfant. Les recommandations de la mission commune d'information "Violences sexuelles sur mineurs en institutions : pouvoir confier ses enfants en toute sécurité" du Sénat rendues en mai 2019 semblent avoir été entendues, comme en témoigne le "pacte pour l'enfance" présenté par le secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités en octobre 2019 ; les mentalités en matière de pédophilie évoluent, avec un volet de prévention inédit à travers la mise en place d'un numéro d'appel unique à destination des personnes attirées par les enfants. L'éducation sexuelle à travers la promotion de la santé sexuelle est fondamentale, ainsi que le dépistage et le repérage d'enfants potentiellement victimes.