PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marie Rose Moro, Khadija Chahraoui, Sevan Minassian, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 238-295.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Psychopathologie, Traumatisme, Migration, Récit de vie, Mineur non accompagné, Rêve, Relation enfant-mère, Interculturel, Tradition, Pays d'origine, Pays d'accueil
Dossier composé de 5 articles :
- Parcours d’exil et trajectoires de vulnérabilité psychique : du trauma à la narrativité
- Jeunes réfugiés et santé psychique. De l’environnement à l’intervention psychothérapique : le dispositif MEME
- Rêves traumatiques et cultures : la place des figures culturelles du traumatique
-Le lien mère-enfant dans la protection de l’enfance à l’épreuve du trauma
Dossier constitué de 5 articles :
- T-MADE, une méthode transculturelle d’analyse des dessins d’enfants
- Du dessin libre des enfants au dessin de guerre
- Le dessin comme outil d’élaboration du traumatisme psychique dans un dispositif de soins en Afrique
- Une petite table au milieu : dessins d’enfants au cœur de la consultation transculturelle
- Petite géographie des traces. Le dessin à la rencontre de l’autre en contexte transculturel
Article de Omar Guerrero, Olivia Farkas, Dalila Rezzoug, Marie Rose Moroet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 86, 2020, pp. 9-135.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Langue, Altérité, Traumatisme, Langue maternelle, Migration, Exil, Bilinguisme, Identité culturelle, Orthophonie, Trouble du langage, Adolescent, Mineur non accompagné, Isolement
Les langues sont au carrefour de plusieurs questions essentielles concernant la migration, à la fois comme marque, comme obstacle mais aussi comme support du lien pérenne aux origines. Si dans la population mondiale le bilinguisme est plus fréquent que le monolinguisme, l’intégration paraît souvent imposer la mise à l’écart de « l’autre » langue. Comment penser la pluralité des langues ? Comment penser en plusieurs langues ?
Ce numéro aborde les questions posées par la pratique auprès des enfants et adolescents migrants ou issus de la migration : la langue comme support de transmission et de construction identitaire ; les risques et enjeux du passage d’une langue à une autre dans la pratique professionnelle, notamment pour les enfants placés en situation d’interprète de leurs parents ; les discriminations liées à la langue.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 261-305.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychiatrie, Consultation, Mineur non accompagné, Traumatisme, Réfugié, Migration, Enfant de migrant, Carence familiale, Séparation, Mondialisation, Mutisme, Expertise psychologique
Depuis près de quarante ans, en France et dans le monde, la psychiatrie transculturelle contribue à l’affirmation d’une nécessaire prise en considération des aspects culturels lors de tout acte diagnostique et thérapeutique. Au contact des populations migrantes, sa pratique s’est, dans un premier temps, principalement déployée sous forme de consultations spécialisées et, plus largement, au travers l’aménagement d’un cadre thérapeutique soucieux de prendre en compte leurs singularités et leurs subjectivités. Les avancées réalisées grâce à l’engagement des cliniciens et des chercheurs ont permis d’adapter la psychiatrie transculturelle à des populations variées et au sein d’environnements parfois difficiles. C’est le cas, notamment, auprès des populations isolées ayant un accès aux soins limité du fait de leur précarité sociale et des discriminations dont elles sont victimes. Ce dossier propose, de manière non exhaustive, un tour d’horizon des progrès de la recherche et des nouvelles pratiques dans le champ de la clinique transculturelle. Il met en lumière les changements de paradigmes intervenus dans la relation soignant-soigné afin de parvenir à une véritable inclusion de toutes les pluralités, tout en prenant en compte les enjeux socio-politiques à l’œuvre. La pratique clinique transculturelle se renouvelle et s’adapte à de nouveaux terrains, donnant à voir toute sa créativité, pour peu que des cliniciens et des chercheurs se saisissent de la diversité au lieu de s’en départir, en rendant compte de toutes les cultures, qu’elles leur soient proches ou lointaines.
Article de Mathilde Laroche Joubert, Marion Feldman, Marie Rose Moro
Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 125-138.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contre-transfert, Traumatisme, Relation enfant-mère, Périnatalité, Groupe
Le travail d’analyse et d’élaboration du contretransfert des soignants est au cœur de la relation de soin. Dans le cadre de la prise en charge des patients traumatisés, le thérapeute est confronté à des vécus internalisés spécifiques résultant d’expériences traumatiques subies dont la réalité doit être reconnue par les soignants afin de ne pas risquer une sidération de leur pensée. De plus en plus de dispositifs de groupe sont proposés, groupes de patients mais également groupes de soignants. Cette recherche s’intéresse aux manifestations contretransférentielles émergeant en groupe chez des thérapeutes face à une dyade mère-bébé ayant vécu des événements de vie traumatiques. Ces manifestations sont étudiées à partir de la mise place d’un dispositif de recherche dans différents lieux de soin : le focus group. Une illustration de celui-ci est proposée, il met en valeur la créativité d’un cadre groupal pour une clinique du traumatisme psychique et de la périnatalité.
Article de Rahmeth Radjack, Sabrina Hieron, Laure Woestelandt, Marie Rose Moro
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 67, 2015, pp. 54-64.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, MINEUR ETRANGER ISOLE, Traumatisme, Migration, Scolarité, Précarité
L’administration définit les mineurs isolés étrangers comme des mineurs étrangers sans représentant légal en France. Souvent, ils fuient la guerre et la misère, tentent de rejoindre des lieux pour se reconstruire et vivre. Pour ceux qui parviennent à destination, les obstacles restent nombreux ; et la confrontation au réel de la migration, brutale. Nous présentons ici la situation de Merveille, jeune Congolais, pour illustrer l’impact des ruptures répétées dans l’accompagnement de ces jeunes, et abordons la question du recours au scolaire comme recours psychique possible. Si Merveille n’a pas subi de décompensation psychique, du fait de ses capacités de résilience, cela n’est pas le cas pour nombre de jeunes isolés étrangers. Nous faisons donc un point sur l’accès aux soins psychiques, et l’adaptation des professionnels souvent nécessaire face à cette clinique de l’errance.