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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Du travail de groupe au travail communautaire : apports, risques et enjeux

Article de Catherine Bosquet, Caroline Maeyens, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 118, janvier-mars 2024, pp. 5-9.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social de communauté, Politique sociale, Participation, Groupe de travail, Méthodologie, Pratique professionnelle, Travail social, Belgique

Le travail de groupe et le travail communautaire sont deux méthodologies qui, tout en se distinguant en théorie sur une dimension essentielle, sont dans la pratique souvent intimement liées. Catherine Bosquet et Caroline Maeyens nous parlent de leurs complémentarités, puis se penchent en particulier sur la démarche communautaire : quels rôles peuvent y jouer les travailleurs sociaux ? Comment expliquer le regain d’intérêt dont bénéficie cette approche participative depuis une trentaine d’années ? Mais aussi, dans la façon dont elle se décline majoritairement aujourd’hui, quels sont ses risques ou limites ?

Gynécologie et femmes enceintes vulnérables. Entre idéaux et réalités du terrain...

Article de Julie Belhomme, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 116, septembre 2023, pp. 16-21.

Mots clés : Enfance-Famille, Grossesse, Périnatalité, Pluridisciplinarité, Hôpital, Parentalité, Belgique

Près de 3000 femmes, dont une majorité sont exposées à diverses formes de vulnérabilités et de fragilités et beaucoup sont d’origine étrangère, accouchent chaque année à la Clinique de la Femme Enceinte (obstétrique) du CHU Saint-Pierre. Leurs grossesses nécessitent une attention particulière, un suivi renforcé, souvent tant au niveau médical que psychosocial. Julie Belhomme, responsable de la Clinique, se penche sur les défis et enjeux de l’accompagnement transdisciplinaire de ces femmes, encore beaucoup trop peu soutenu et organisé en Belgique francophone...

Face à l'urgence sociale : pratiques et défis du SIU du CPAS de Charleroi

Article de Jérome Boonen, Julien Droessaert, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 112, septembre 2022, pp. 11-17.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Urgence sociale, Précarité, Exclusion sociale, SDF, Hébergement, Charleroi, BELGIQUE

Le service d’intervention d’urgence sociale (SIU) du CPAS de Charleroi offre, de jour comme de nuit, une aide à des personnes (très) précarisées dont la situation nécessite une prise en charge immédiate. Particulièrement en matière de demandes d’hébergement qui constituent une grande partie de ses interventions, les réponses qu’il va proposer dépendront tout à la fois des spécificités de la situation, du profil et du parcours des bénéficiaires et des solutions disponibles. Le SIU constate cependant que, de plus en plus, il doit dépasser sa mission et servir de dernier filet pour des personnes qui ne trouvent de place nulle part et sont piégées dans une urgence qui se chronicise…

Dynamiques relationnelles parent-enfant en contexte de monoparentalité

Article de Stéphanie Haxhe, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 107, juillet 2021, pp. 35-40.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille monoparentale, Santé mentale, Relation enfant-parents, Précarité, Accompagnement, BELGIQUE

Les services de santé mentale (SSM) accompagnent des publics précarisés, cumulant souvent des difficultés d'ordres psychologique, financière, social, relationnel etc. Pour ce faire, ils ont pour points communs de s'appuyer sur une équipe pluridisciplinaire, d'être accessibles financièrement et de na pas avoir de limite de temps pour leurs suivis. L'observatoire à rencontrer Stéphane Haxhe, psychologue au sein de l'antenne famille du SSM de Verviers, dont l'équipe se compose également de deux autres psychologues et d'une assistante sociale. Régulièrement amenée à y recevoir, seuls, ensemble ou séparément des enfants et parents en situation monoparentale, elle propose une analyse des dynamiques relationnelles au sien de ces familles et des difficultés qui peuvent y advenir.

Les épreuves multiples de la monoparentalité

Article de Martin Wagener, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 107, juillet 2021, pp. 5-10.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille monoparentale, Inégalité, Politique sociale, Genre, BRUXELLES, BELGIQUE

Martin Wagener, sociologue, a notamment mené une thèse de doctorat sur les trajectoires de monoparentalité à Bruxelles et plus récemment une recherche sur le projet Miriam mis en place au sein de différents CPAS du pays pour soutenir les femmes monoparentales bénéficiant d'un RIS. Il se penche ici sur les diverses épreuves auxquelles les parents solos sont confrontés, et sur le rôle majeur des inégalités sociales et de genre à cet égard. Il en retire des pistes d'action et de changement dans divers domaines parmi lesquels la justice et l'accompagnement des séparations conjugales, le logement, l'emploi, la formation, l'activation ou encore l'accueil de la petite enfance.

Accompagner les parentalités fragilisées

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte, Saül Karz

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 97, octobre-décembre 2018, 84.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Sociologie, Politique sociale, Famille monoparentale, Vulnérabilité, Grossesse, Violence conjugale, Centre maternel, Accompagnement, Parentalité précoce, Adolescent, Souffrance psychique, Parents, Toxicomanie, Abus sexuel, Handicap mental, Famille d'accueil, Placement, Enfance en danger, AESH

Être parent n’est pas facile, a fortiori dans un contexte marqué par les mutations familiales (séparations, familles monoparentales ou recomposées, etc.), mais aussi l’émergence de nouvelles normes parentales (le dialogue plutôt que la posture autoritaire, ...) et l’attention accrue portée au bien-être de l’enfant, amenant les parents à davantage douter, se questionner ou se voir remis en cause dans leurs capacités à être de "bons parents".

Certaines parentalités, cependant, sont plus fragilisées que d’autres, au point d’hypothéquer le développement physique, psychique et affectif de l’enfant et d’exiger l’intervention de professionnels. Les difficultés qui en sont à l’origine sont diverses, souvent cumulées et entremêlées : pauvreté, isolement social, troubles psychiques, toxicomanie ou autres assuétudes, parentalité précoce, violences conjugales, séparation conflictuelle, handicap, ...

Ces parents affaiblis, par-delà la diversité de leurs profils et de leurs problématiques, ont souvent en commun d’être psychologiquement abîmés, dans un état mental qui peut affecter leur disponibilité émotionnelle et affective vis-à-vis de l’enfant, leurs conduites de soin, ...

Le travail des intervenants ne se résume dès lors pas à les responsabiliser et les conscientiser, à les soutenir dans la (re)acquisition de certaines attitudes ou compétences parentales, ou encore à accompagner le lien affaibli avec l’enfant. Soutenir leur parentalité, c’est aussi écouter, prendre en considération leurs souffrances, leurs blessures, prendre soin d’eux pour qu’ils puissent mieux prendre soin de leurs enfants. Plus généralement, dans une approche globale qui nécessite souvent une articulation avec d’autres services et secteurs, cela suppose de prendre en compte l’ensemble des difficultés sociales, matérielles, familiales ou autres qui les touchent.

Mais, nous le verrons, le soutien à la parentalité n’est pas non plus l’apanage des professionnels. L’entraide, l’appui sur les pairs ou d’autres citoyens, à contre-pied de l’individualisme ambiant, joue parfois aussi un rôle précieux.

L'accroche

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 93, octobre-décembre 2017, pp. 4-69.

Mots clés : Lien social-Précarité, Non-recours, Accès aux droits, Pauvreté, SDF, Santé mentale, Accès aux soins, Accompagnement social, Précarité, Addiction, Femme, Mineur isolé étranger, Insertion sociale, Alphabétisation

Comment accrocher les personnes aux dispositifs d’aide qui leur sont destinés? Comment les amener à être preneuses, participantes, impliquées? Par quelles voies les emmener dans la dynamique de changement qui pourra améliorer leur situation, les sortir de leur isolement, leur redonner une dignité et une place dans la société?

De nombreuses structures sont confrontées de manière récurrente à la difficulté de faire venir les personnes, de les faire participer, adhérer au processus - à moins qu’elles n’y soient contraintes - et elles déplorent également les abandons et les absences répétées. Cette problématique, au cœur du travail social, interpelle et invite à s’interroger. En premier lieu, sur ce qui fait obstacle du côté des publics-cibles. Les raisons semblent multiples et mêlées. Les personnes peuvent être dans le déni de leurs problèmes, être animées par la honte, avoir d’autres priorités, craindre un nouvel échec, subir des pressions de leur entourage ou même ignorer que ces aides et services existent et qu’elles y ont droit,...

En second lieu, l’interrogation appelle à la remise en question des pratiques d’approche, d’accroche, d’ancrage... Ainsi, face à ces publics "en rupture", des services, des travailleurs sociaux ont développé d’autres manières de faire, d’autres méthodologies. Elles visent à aller-vers, à prendre en compte les besoins immédiats, à s’appuyer sur tous les ressorts mobilisables, sur toutes les compétences, à rassurer, à valoriser, à faire preuve de souplesse, de patience, de créativité... Mais surtout elles investissent dans le plus accrocheur et le plus fondamental, le lien!

Au-delà, le décrochage questionne notre société qui est de plus en plus excluante et notre système d’aide qui crée des ruptures là où il pense mettre de la solidarité. Les personnes en besoin sont parfois dans la méfiance, voire la défiance à l’égard de ceux qui prétendent vouloir les aider ; et certaines, comme le démontre l’article de Philippe Warin qui clôture ce dossier, finissent par être dans la non-demande, par lassitude, par épuisement ; voire par choix, quand elles estiment que ce qui leur est proposé ne fait pas sens pour elles, semble injuste ou déséquilibré.

Quand les pairs deviennent ressources

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 92, juillet-septembre 2017, pp. 5-65.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Santé mentale, Groupe d'appartenance, Expérience, Compétence professionnelle, Aidant familial, Expert

La sollicitation des savoirs issus de l’expérience, sur fond de promotion de la participation des "bénéficiaires", peut prendre des formes variées : groupes d’entraide, intégration de pair-aidants au sein de services d’aide et d’accompagnement, participation à des actions de sensibilisation, mobilisation au sein de collectifs de défense des droits,...
Le rôle des pairs est particulièrement mobilisé et valorisé dans les secteurs de la santé mentale et de la lutte contre la pauvreté, où une professionnalisation des experts du vécu est déjà en cours. Mais cette tendance se dessine peu à peu aussi dans divers autres domaines : handicap, parentalité, jeunesse,...
Les apports, la plus-value de ces pairs sont également diversifiés : susciter la confiance et "accrocher" des publics qui échappent d’ordinaire aux aides et services qui leur sont dédiés; faire le lien entre le monde des intervenants et celui des bénéficiaires; réveiller l’espoir et servir de modèle en personnifiant la possibilité de s’en sortir; dispenser un soutien et des conseils en s’appuyant sur son propre parcours; contribuer à la déstigmatisation et la déconstruction des préjugés qui pèsent sur certains publics;...

Ce rôle d’expert du vécu n’est cependant pas dénué de risques, en particulier lorsqu’il s’agit d’accompagner directement des publics fragilisés. Se replonger, quotidiennement, dans des difficultés qu’on a personnellement connues, peut par exemple être éprouvant émotionnellement. De même, trouver la juste distance par rapport à des personnes avec qui on partage un vécu, une culture, des codes sociaux n’est pas non plus toujours aisé. La position qu’occupe ce "pair expert", à l’interface des intervenants et des usagers l’expose aussi aux ruptures de confiance, aux conflits de loyauté,...

Enfin, au niveau des professionnels, si certains adhèrent et se sentent à l’aise à l’idée d’intégrer des experts du vécu dans leur équipe, d’autres doutent, font preuve de résistances car cela implique un changement de regard, voire de paradigme, mais aussi de renoncer à une part de pouvoir et d’accepter de redéfinir les frontières qui séparent traditionnellement le savoir "expert" et le savoir "profane".

Radicalisme violent. Comprendre, prévenir au delà de l'urgence

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 86, janvier-mars 2016, pp. 4-81.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Jeune, Travailleur social, Religion, Rupture, Islam, Identité, Adolescent, Média, Prévention, Prison, MEDIATION EDUCATIVE

Pourquoi des jeunes de chez nous partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser, ici, dans des attentats suicides? Face au phénomène du radicalisme violent coexistent la tentation de ne rien faire, voire du déni, ou celle de croire que le sécuritaire suffira. Pour notre part, nous avons choisi de tenter de mieux comprendre pour désamorcer, prévenir et, au-delà de l’urgence, construire une société plus inclusive.
Ce numéro a été conçu pour aider les travailleurs sociaux, et tous ceux qui se sentent concernés, à déjouer les pièges des amalgames et à réinvestir dans des actions préventives.

Longtemps, nous avons hésité à consacrer un numéro de l’Observatoire à la question du radicalisme violent. N’allions-nous pas encore alimenter la surmédiatisation d’un phénomène qui ne concerne, directement, qu’une petite minorité de jeunes? N’allions-nous pas risquer d’encore attirer les regards inquiets sur une population musulmane déjà fortement stigmatisée?

Nous avons néanmoins fini par franchir le pas. Parce que, à diverses occasions, nous avons pu constater que les travailleurs sociaux se posent de nombreuses questions sur ce sujet complexe et sensible, tout en évitant de trop "s’en mêler" car craignant la maladresse, l’erreur d’interprétation, l’amalgame... Parce que, aussi, la prévention du radicalisme, à condition qu’elle soit clairement dissociée de la répression et du contrôle - ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas -, implique d’en revenir à certains fondamentaux du travail social.

Nous avons construit ce dossier en nous appuyant sur les rencontres co-organisées par le Centre Régional d’Intégration de Charleroi (CRIC) et le Centre Régional de Verviers pour l’Intégration (CRVI), en collaboration avec la Direction Générale Opérationnelle de l’Action sociale de la la Région wallonne (DGO5), "Prévention du radicalisme violent. Osons en parler", programmées en octobre et novembre 2015.

Celles-ci nous ont servi de point de départ - vous retrouverez plusieurs orateurs conviés à ces journées dans nos contributeurs - mais nous avons aussi étoffé ce dossier, que nous avons conçu en deux parties, en nous appuyant notamment sur les avis pertinents de Thierry Tournoy, Directeur du CRIC et de Daniel Martin, Directeur du CRVI.

La première partie pose cette terrible question : pourquoi des jeunes de chez nous se laissent-ils séduire par les discours de Daesh et partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser dans des attentats suicides ici, en Europe? Pour y répondre, nous avons sollicité une palette de contributeurs qui, par leur expertise, décortiquent ce qui se joue derrière cet embrigadement criminel des jeunes dans le radicalisme violent.

La seconde propose des pistes et des réflexions sur ce qu’il y a lieu de mener, d’inventer, de soutenir comme actions pour prévenir cette radicalisation. Si les travailleurs sociaux ne peuvent certes agir sur la variable géopolitique ni révolutionner notre contexte sociétal actuel, ils peuvent jouer un rôle important dans divers domaines : aider le jeune à se construire comme sujet et comme acteur de son devenir; reconstruire le lien décousu entre celui-ci et la société, sa famille, l’école...; consolider son esprit critique et sa résistance morale face aux tentatives d’endoctrinement; promouvoir l’interculturalité et le vivre-ensemble; lutter contre les inégalités et les discriminations;... Et, au-delà de l’urgence, participer par leurs convictions et leurs idéaux à une société davantage inclusive et porteuse de signes positifs, d’émancipation, d’espoir.

Nos Pilifs, une ferme ouverte sur la différence

Article de Romain Lecomte, Julie Legrand, Philip Waters

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 33-35.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Entreprise adaptée, Personne handicapée, Ferme pédagogique, Profession, Agriculture

Créée en 1984, la Ferme Nos Pilifs est une entreprise de travail adapté employant 140 personnes en situation de handicap, encadrées par des professionnels des métiers qui y sont pratiqués. Elle se situe dans la commune bruxelloise de Neder-Over-Heembeek, dans un cadre verdoyant et paisible contrastant avec le centre de la capitale. Ses métiers variés se répartissent au sein de plusieurs activités : l’Entreprise de jardins, la Pépinière, la manutention, la cressonnière, les paniers bio, la multiplication des plantes l’Estaminet, l’Epicerie et, celle à laquelle nous allons nous intéresser, la Ferme d’animation.
Cette dernière a pour activités principales l’entretien d’un parc animalier et de potagers, l’accueil de groupes scolaires pour une journée et l’organisation de stages extra-scolaires. Les animations qu’elle propose, centrées principalement sur les différents travaux qui rythment la journée du fermier, ont pour but de faire découvrir aux enfants le monde de la ferme et les animaux qui y vivent.
Son équipe est composée de sept travailleurs en situation de handicap et de trois encadrants. Parmi ces derniers, nous avons rencontré Julie Legrand, responsable de la section, et Philip Waters, moniteur, qui nous parlent des activités réalisées au sein de la Ferme d’animation et de la relation à l’autre et à l’environnement qu’elle favorise.