PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’orientation scolaire est une source de stress et d’inquiétude pour beaucoup d’élèves et leurs parents. Les choix de cursus effectués au collège, puis au lycée sont vécus comme déterminants pour ces adultes en devenir. Et si les sources d’information sont aujourd’hui nombreuses, leur multiplicité peut vite désemparer les intéressés. Comment accompagner au mieux son enfant dans cette étape ? Comment savoir quelle filière choisir quand on ne sait même pas quel métier envisager ? Les critiques à l’encontre de la plateforme Parcoursup sont-elles justifiées ? Pourquoi la voie professionnelle est-elle si mal aimée en France ? Quels sont les grands stéréotypes qui influencent les choix des jeunes ? Voici quelques-unes des questions abordées dans ce dossier qui fait le point sur un enjeu crucial pour les familles.
Sommaire:
Page 8 à 11 Protection de l’enfance : les FAILLES du SYSTÈME Céline Greco, propos recueillis par Anne Lamy
Page 14 à 15 Tous frères ? Daniel Coum
Page 23 à 25 La Salle des profs, d’Ilker Çatak De la fragilité des démocraties Serge Tisseron
Page 26 à 28 For All Mankind, EUTOPIE ou DYSTOPIE ? Sandra Laugier
Page 30 à 35 Les familles à l’épreuve de l’orientation Béatrice Kammerer, Illustrations Dominique Mutio
Page 36 à 39 Diplômes Culture du choix et emprise scolaire Guillaume Gros
Page 40 à 43 Affectations post-bac La faute à parcoursup ? Propos recueillis par Béatrice Kammerer, Jérôme Teillard, Leïla Frouillou
Page 44 à 47 Voie professionnelle Redonner la main ! Anne Bideault
Page 48 à 49 Quand les stéréotypes ont la vie dure Françoise Vouillot, Propos recueillis par Béatrice Kammerer
Page 50 à 53 Terrain Qui accompagne les jeunes ? Émilie Gilmer
Page 54 à 55 Alternatives Vous avez un plan B ? Anne Lamy
Page 56 à 57 Trajectoires Des histoires de vie propos recueillis par Anne Lamy
Page 58 Handicap Préparer l’avenir Bruno Corin
Page 59 Handicap Trois questions à… Sabrina Alloun, Propos recueillis par Caroline Boudet
Page 60 à 61 Institut national de la jeunesse et de l’éducation Quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec le travail ? Anne-Flore Hervé
Page 62 à 64 Système éducatif Sélection tardive ou precoce, même résultat ? Jacques Barou
Article de Nicolas Journet, Jean Marie Pottier, Béatrice Kammerer, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 366, mars 2024, pp. 37-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Évolution, État, Capitalisme, École, Liberté, Travail, Couple, Genre, Utopie
« Du passé faisons table rase… le monde va changer de base » : si la prophétie d’Eugène Pottier, l’auteur de L’Internationale, a fait long feu au 20e siècle, elle ne tombe plus dans l’oreille d’un sourd au 21e. La menace d’un effondrement des sociétés modernes, du fait même de leur développement, remet en selle la critique radicale de leurs institutions, de leurs activités productives et des rapports sociaux qui en découlent. Mais est-il possible de vivre sans État, sans police, sans écoles, sans frontières, sans travail, sans argent, sans famille, et surtout sans pétrole ?
Les auteurs qui ont accepté de répondre à ces questions et à quelques autres encore en sont tous convaincus. Que les remèdes soient vraiment meilleurs que le mal reste à démontrer.
Article de Béatrice Kammerer, Isabelle Gravillon, Daniel Marcelli, et al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 650, janvier 2024, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Relation enfant-parents, Autorité, Tolérance, Solidarité, Valeur, Sanction, Réparation, Violence, Maltraitance, Approche historique, Pouvoir, Émotion, Famille, Évolution, Fatigue, Répit, Loi 2019-721 du 10 juillet 2019
Depuis plusieurs mois, la polémique ne cesse de rebondir entre les défenseurs d’une éducation « positive », bienveillante mais parfois perçue comme laxiste, et les partisans d’un « retour à la discipline », qui incarneraient la nécessité d’imposer aux enfants des limites éducatives. L’école des parents se devait de revenir sur ce débat enflammé et d’élargir, comme à son habitude, la perspective tout en approfondissant la thématique grâce à l’analyse de différents spécialistes : psychiatres, psychologues, psychanalystes, mais aussi sociologues, historiens… Car ces controverses, qui interrogent l’évolution de la famille, du droit, du rapport à la science et, plus largement, la place de l’enfant dans nos sociétés, s’inscrivent dans nos traditions éducatives, sociales aussi bien que religieuses.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 361, août-septembre 2023, pp. 23-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Éducation, Bientraitance, Courant de pensée, Conflit
En quelques années, l’éducation positive s’est imposée comme un nouveau paradigme. Idéal éducatif aux yeux de certains psychologues, elle est décriée par d’autres qui en font l’emblème d’une société en perte de repères. Mais pourquoi une telle guerre de tranchées ?
Face à l’hypermédicalisation de l’accouchement, les revendications de pratiques plus respectueuses du vécu et du corps de la femme ont abouti à de nouvelles orientations : limitation des interventions médicales inutiles, participation des femmes aux décisions concernant la prise en charge de la douleur, formation des soignants à de nouvelles positions d’accouchement… Selon l’Enquête nationale périnatale 2021, plus de 80% des femmes continuent cependant à recevoir une péridurale. Les demandes d’accouchement naturel ou à domicile sont-elles en hausse ? Qui y a recours et pourquoi ? Quelle place est aujourd’hui laissée aux pères lors de la naissance ? Comment la dépression périnatale est-elle prise en charge ? Les nouvelles technologies, comme l’échographie 3D, ont-elles un impact sur la construction de la parentalité ?
Ce numéro de L’école des parents dresse un état des lieux de la naissance en 2023.
Dyslexique, dyspraxique, précoce, hyperactif, hypersensible… : ces adjectifs se sont banalisés ces dernières années. Ils témoignent d’un fait de société, la médicalisation croissante des enfants dits « atypiques » : ceux qui ont du mal à se concentrer ou tardent à lire, ceux qui rêvent en classe ou ne tiennent pas en place, ceux qui pleurent trop fort ou apprennent trop vite. Bref, tous ceux qui semblent grandir en décalé.
Ces élèves sont de plus en plus souvent soumis à des bilans médicaux et psychologiques, ce qui permet de mieux comprendre leur profil et proposer des aides adaptées. Mais cette évolution pose aussi de nombreuses questions. Nos enfants sont-ils tous devenus « hors norme » ? Qui sont vraiment les enfants précoces, dys, TDAH… ? Comment les éduquer ? Jusqu’où faut-il individualiser les apprentissages ? Et que révèle, de notre société et de notre rapport à l’enfant, cette « quête de l’étiquette » ?
Un nombre croissant de parents se plaignent que leur enfant est insupportable : il ne tient pas en place, n’obéit pas, maîtrise mal ses émotions et rend leur quotidien très difficile. Dans les écoles, les enseignants signalent dans chaque classe, chaque année, deux ou trois élèves très agités, parfois agressifs, qui perturbent leur enseignement. Cette hausse du nombre d’enfants turbulents a-t-elle des fondements neurologiques, éducatifs ou culturels, et faut-il s’en inquiéter ? Comment aider les familles, souvent en souffrance, tout comme peuvent l’être aussi ces enfants ? Y a-t-il des pistes pour aider les enseignants à mieux gérer les comportements indésirables ? Et que penser de la médication, qui divise les professionnels ?
Depuis plus de soixante-dix ans, les Écoles des parents et des éducateurs se mobilisent sur le terrain, s’adaptant à l’évolution des familles : plus précaires, plus éclatées, plus diverses sur le plan culturel, plus désemparées face à l’afflux d’informations souvent contradictoires. Ce hors-série rend compte de la richesse des actions qu’elles ont mises en place pour les futurs parents et les parents d’enfants de tous âges, afin de répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins avec pour principe, toujours, de valoriser leurs compétences. Il présente également une multitude de dispositifs créés par d’autres associations qui œuvrent dans le même esprit d’ouverture et de non-jugement. Le soutien à la parentalité étant enfin reconnu comme grande cause nationale, sur le plan institutionnel, il est temps de faire connaître ces bonnes pratiques et de les mutualiser, pour le bien-être de nos enfants.