Article de Nicolas MONS, Marie DURU BELLAT, Yannick SAVINA
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 4, octobre-décembre 2012, pp. 589-622.
Mots clés : Éducation, Sociologie, Modèle, Enseignement, Programme d'enseignement, École, Attitude, Élève
Alors qu'une solide tradition de sociologie du curriculum s'est développée dans les pays anglo-saxons, peu de recherches empiriques concernent, en France, les contenus d'enseignement. L'article présente les résultats d'une recherche examinant comment, dans une variété de pays, se structurent les curricula, et explore si des liens peuvent être établis avec les attitudes observées par ailleurs chez les élèves. Il met en évidence trois grands modèles curriculaires idéal-typiques : à des systèmes éducatifs fondés sur une « éducation totale » s'opposent deux modèles fondés soit sur les matières académiques, soit sur la vie professionnelle. Ces différenciations de contenus d'enseignement s'inscrivent dans des organisations pédagogiques et sociales au sein de l'école différentes. L'hypothèse de relations entre, d'un côté, les attitudes des élèves et, de l'autre, ces modèles curriculaires et les organisations sociales qui les accompagnent au sein de l'école est confortée partiellement, même si ce résultat est évidemment contingent à la construction des variables d'attitudes dans la base de données utilisée (PISA). Mais de manière plus générale, c'est la possibilité d'évaluer les « effets » de l'éducation qui est questionnée, notamment dans le domaine des attitudes.
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Article de Marie DURU BELLAT, Elise TENRET
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 2, pp. 229-258.
Mots clés : Éducation, Sociologie, Enseignement supérieur, Enquête, Entretien, Étudiant, Influence sociale, Inégalité, Croyance, Psychologie, Idéologie, Diplôme, Valeur, Implication personnelle, Scolarité, Travail, SENTENSE, RECONNAISSANCE
Si la sociologie de l'éducation s'est attachée à établir que l'école (re)produit des inégalités sociales, peu de travaux empiriques se sont posé la question de savoir si l'école légitime les inégalités qu'elle crée, en inculquant aux élèves à la fois le principe de mérite et la légitimité de la méritocratie scolaire. L'enjeu de cette question, souligné notamment par les psychologues sociaux, fortement impliqués dans ce domaine d'étude, est pourtant très important. L'étude empirique présentée ici, qui conjugue à la fois une enquête réalisée auprès d'étudiants de première année d'enseignement supérieur et une série d'entretiens réalisés auprès d'adultes, montre que l'intériorisation de la méritocratie scolaire est loin d'être parfaite. Celle-ci fait l'objet de critiques principalement sur deux points : la capacité du diplôme à refléter le mérite, d'une part, et la légitimité de l'assimilation entre mérite scolaire et mérite professionnel, d'autre part. Cette étude atteste aussi de l'influence modérée - car contradictoire - exercée par la formation reçue sur les jugements, dans la mesure où l'éducation reçue renforce à la fois la croyance en la légitimité de la méritocratie scolaire, tout en donnant les moyens d'en percevoir les limites.
Article de Marie DURU BELLAT, Séverine LE BASTARD LANDRIER, Céline PIQUEE, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 45, n° 3, juillet-septembre 2004, pp. 441-468.
Mots clés : Sociologie, Éducation, Lycée, École primaire, Environnement social, Interaction, Élève, Inégalité, Réussite scolaire, Norme sociale, Comportement social, Image de soi, Projet