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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Sanctions physiques éducatives et saisine des institutions judiciaires en contexte de séparation

Article de Marie Cartier, Marion David, Estelle d' Halluin, et al.

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 116-125.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Droits de l'enfant, Autorité parentale, Parentalité, Châtiment corporel, Beau-parent, Famille recomposée

Les situations de rupture conjugale constituent un contexte favorable au dévoilement des sanctions physiques éducatives. Les séparations favorisent en effet la dénonciation des sanctions physiques éducatives soit parce que le contexte de rupture est propice à leur survenue, soit parce que le recours réel ou allégué à de telles sanctions physiques devient un argument dans le contexte de judiciarisation du conflit conjugal, notamment devant la justice familiale. Le rapport des juges à ces situations se trouve marqué par l’ambivalence et l’hésitation, entre prudence et méfiance.

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Asseoir sa légitimité professionnelle auprès des parents. Les stratégies de légitimation éducative des assistantes maternelles

Article de Marie Cartier, Marie Hélène Lechien

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 265-281.

Mots clés : Enfance-Famille, Accueil, Assistant maternel, Légitimité, Reconnaissance, Activité, Éveil, Éducation, Professionnalisation

Dans un contexte de montée de la « cause des enfants » et d’insistance sur les premiers apprentissages, les assistantes maternelles ne sont pas d’entrée de jeu légitimes du point de vue de leurs capacités éducatives et ce en dépit des politiques de professionnalisation. Comment assoient-elles alors leur légitimité professionnelle en matière éducative auprès des parents, qui préfèrent souvent la crèche pour leurs enfants en âge de marcher, censée mieux les préparer à l’école maternelle ? S’appuyant sur deux corpus d’entretiens approfondis avec des assistantes maternelles (36 entretiens en Loire-Atlantique et en Haute-Vienne, réalisés entre 2010 et 2014) et avec des parents de jeunes enfants (32 couples interviewés dans le cadre d’une post-enquête qualitative Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants en 2015), cet article met au jour plusieurs stratégies de légitimation professionnelle (preuves matérielles du travail, contre le soupçon d’inactivité attaché à l’image de femme au foyer, que sont la salle de jeux, les activités et les cahiers).
L’article montre que la plupart des assistantes maternelles rencontrées mettent en œuvre des stratégies de légitimation professionnelle, pas seulement celles qui se désignent comme les plus professionnelles ou sont désignées comme telles par les personnels plus qualifiés encadrant leur travail. L’article souligne enfin que le travail de légitimation s’avère d’autant plus efficace que les preuves éducatives, loin de revêtir une signification unilatérale, sont susceptibles de perceptions plurielles tant du côté des parents aux propriétés sociales différenciées que du côté des assistantes maternelles elles-mêmes.

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Pourquoi les parents préfèrent-ils la crèche ? Les représentations hiérarchisées des modes de garde professionnels

Article de Marie Cartier, Anaïs Collet, Estelle Czerny, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 247-264.

Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Travail, Parents, Mode de garde, Crèche, Assistant maternel, Classe sociale, Éveil

Dans un contexte de montée de la bi-activité des conjoints, la question du choix du mode de garde se pose de façon aiguë pour les parents de jeunes enfants. Or, bien que l’offre de garde en crèche soit moins répandue que celle par les assistantes maternelles, les parents manifestent un rejet assez net de ces dernières et leur accordent moins spontanément leur confiance. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 32 couples, l’article interroge les raisons de cette disqualification persistante des assistantes maternelles, en soulignant les différenciations sociales de ce jugement selon la position des parents et la pente de leur trajectoire, et également selon le genre. Si les parents des classes supérieures tendent à écarter le recours aux assistantes maternelles dans le cadre de ce qui s’apparente à une présomption d’incompétence de classe, les parents des classes moyennes et populaires expriment quant à eux des attentes éducatives et socialisatrices différenciées, inspirées de la « culture psy », d’une réinterprétation scolaire de l’éveil de l’enfant et d’un attachement à la crèche comme préparation à l’école maternelle exigeant des enfants discipline et autonomie. Ces attentes se doublent, dans les couples de classes populaires interviewés, de la crainte de confier leurs enfants à des femmes incontrôlables, soupçonnées d’échapper aux contraintes de l’emploi salarié.

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