PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 317, mai 2014, pp. 51-54.
Mots clés : Communication paradoxale, Réel, Pensée, Sujet, Différenciation sexuelle
Nous passons notre vie, écrit Jacqueline Barus-Michel dans son dernier ouvrage L'énergie du paradoxe, à "trafiquer" avec nos paradoxes fondamentaux, ces paradoxes "fournissant l'étincelle pour penser autrement", transgresser les normes... et qui peuvent s'apparenter à "des jeux que la pensée s'offre à elle-même", jeux inépuisables avec les contradictions et les affrontements avec le réel. La richesse de cet essai et des hypothèses formulées est au coeur de ce débat.
L'intrication « sexe et société » traverse l'actualité dans ses institutions : famille, mariage, filiation, parentalité, école, église, entreprise, partis politiques. Le genre, comme système de représentation sociale du masculin et du féminin, fait de la différence anatomique des sexes le marqueur selon lequel une société ordonne et hiérarchise ce que l'on est censé être ou faire afin d'être reconnu en tant qu'homme ou femme dans les étapes de la vie et les domaines d'expérience, assignant rôles et formes autorisées comme faits de nature, et stigmatisant ceux qui adoptent une sexualité ou des modes de vie non conformes. Dans une perspective psychosociale, la question se pose dans les termes de la subjectivité et dans ceux des systèmes sociaux, voire du discours de la science « marqué » par le genre, qui relèvent de l'indivision conflictuelle entre nature et culture. Les auteurs interrogent la place assignée aux sexes et particulièrement celle faite aux femmes non seulement dans leur sexualité mais dans la vie sociale et professionnelle, en termes de pouvoir et de travail. Cela concerne la formation, l'intervention, l'analyse des représentations et des assignations dans les pratiques les relations et les fonctions, terrains sur lesquels se mesurent biologie, religion, psychanalyse et sciences sociales. Comment les psychosociologues, eux-mêmes traversés par ces questions, prennent-ils part au débat social qui met en question les représentations et les relations dans leurs traditions les plus ancrées ?
"Ce dossier sur la mémoire humaine est loin d'être exhaustif et même assez loin d'inventorier, fût-ce sommairement, ce qui a été écrit de plus significatif sur ce thème dans l'optique des neurosciences, de la psychanalyse ou plus largement, des sciences humaines et sociales. Néammoins, il réunit une diversité de perspectives, suffisante pour donner une idée de l'étendue, de la densité des connaissances actuelles dans ce domaine..."