En ce début de campagne présidentielle, la problématique de la "fracture territoriale" entre les grandes métropoles et les territoires ruraux et, en complément, la rivalité entre les campagnes et les banlieues ont le vent en poupe. D'Emmanuel Macron à Marine Le Pen, la plupart des aspirants à la magistrature suprême se présentent comme les porte-parole de ces habitants tantôt appelés invisibles, oubliés, petits Blancs ou perdants de la mondialisation. (…) Mais selon Benoît Coquard, sociologue à l'Inrae et auteur de l'ouvrage "Ceux qui restent" (éd. La Découverte, 2019), ces représentations sont caricaturales et n'ont pour objectif que de servir un storytelling politique. Pour "La Gazette", ce spécialiste des campagnes en déclin décrypte cette grosse ficelle du débat politique.