L'évaluation de la pratique psychiatrique hospitalière oblige à se questionner sur une pratique pragmatique et efficiente telle qu'elle s'effectue dans le cadre de l'accueil et du suivi des patients hospitalisés. Cette pratique implique une réduction dynamique et plurielle dont toute tentative de formalisation supposerait l'intervention de référentiels multiples. L'écart entre la pratique psychiatrique et un référentiel est alimenté par des dimensions non prises en compte dans la norme à partir de laquelle la pratique est évaluée. Une réduction formalisée priverait le psychiatre d'une réduction choisie au cas par cas et d'une possibilité de se réapproprier ce choix ou de l'orienter vers une autre sphère de la connaissance. Une démarche qualité d'une discipline carrefour comme la psychiatrie doit comporter un pluralisme des méthodes impliquant des regards croisés entre soignants d'horizons différents exposant leur pratique réelle, des réunions cliniques permettant une discussion ouverte et multiréférencée, ainsi qu'une démarche critique et réflexive sur la pratique soignante effective, forcément intégrative et dynamique.