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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La famille : ressource ou handicap ?

Livre de Bernard Ennuyer, Charles Gardou, Martine Lamour, et al., et al., édité par Erès, publié en 2013.

Mots clés : Famille, Carence familiale, Violence, Aliénation, Psychopathologie, Parentalité, Relation familiale, Aidant familial, Enfant handicapé, Souffrance psychique, Usure professionnelle, Adolescent, Maladie, Handicap, Dépendance, Maison verte

La famille, pour le meilleur ou pour le pire ? Les liens familiaux seraient nécessaires à la vie subjective et sociale des individus à tous les âges de la vie et particulièrement durant l'enfance. De fait, ils construisent, soutiennent et accompagnent le sujet jusqu'à la fin de sa vie. Or ils peuvent aussi détruire. La clinique des liens familiaux met en évidence quotidiennement les souffrances qu'ils génèrent, transmettent et entretiennent, aux dépends de ceux qui les subissent comme de ceux qui les agissent. Sont-ils trop prégnants qu'ils entravent, empêchent et aliènent. Viennent-ils à disparaître que leur dissolution perd, égare, détruit le sujet. Les auteurs s'interrogent sur les implications sociales, cliniques voire thérapeutiques de cette réflexion fondamentale dans les dispositifs institutionnels d'intervention : comment "traiter" leurs excès - aliénation, violence, traumatisme, etc. lorsque les liens familiaux s'hypertrophient - autant que leur carence - abandon, démission, délitement lorsqu'ils font défaut ? Sans fétichiser leur nécessité ni dénier leur importance, sans promouvoir leur délitement ni déplorer leur désagrégation, comment aider le sujet, de la naissance à la mort, à faire avec ?

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Par-delà les silences : non-dits et ruptures dans les parcours d'immigration

Livre de Pascale Jamoulle, édité par la Découverte, publié en 2013.

Mots clés : Exil, Précarité, Femme, Immigré, Jeune, Conduite à risque, Risque, Famille, Illégalité, Silence, Violence, Immigration, Travail, Dignité, Banlieue, Identité, Culture, Prévention, Accueil d'urgence, Foyer d'hébergement, HISTOIRE, Seine Saint Denis

Issu d'une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le "travail de l'exil", d'épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d'une génération à l'autre, dans les quartiers populaires. Au coeur de leurs vies, les "trous de mémoire" des familles et les "blancs" de l'histoire des migrations se conjuguent aux non-dits actuels de la société française et de son modèle d'intégration. Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d'origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l'exil, les impasses du métissage quand prévalent l'aveuglement, le mutisme et les relégations.

Le partage d'’informations dans l’'action sociale et le travail social

Livre, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2013.

Mots clés : Information, Secret professionnel, Éthique, Intimité, Droits des usagers, Protection de l'enfance, Prévention de la délinquance, Logement, Migration, RSA, Handicap, Violence, Famille, Risque, Personne âgée, Territoire, Diagnostic, Équipe pluridisciplinaire

Dans l'action sociale comme dans tous les domaines, le partage de l'information s'impose du fait de l'évolution de la société et de la législation. Après avoir analysé comment il se pratique concrètement mais différemment, selon neuf champs sociaux (protection de l'enfance, prévention de la délinquance, logement, migration, RSA, handicap, violences intrafamiliales, personnes âgées dépendantes, territoire), leurs contextes et leurs acteurs, le rapport s'attache aux modalités concrètes du partage d'informations pour en mesurer la pertinence et les limites. La question « au service de qui est cet outil ? » y est majeure, afin que le partage d'informations ne devienne pas un but en soi, et pour éviter les dérives de son utilisation qui contribuent à briser la relation entre professionnels et usagers, à mettre en cause la confidentialité. Le rapport s'achève sur une série de préconisations.

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Longtemps, j'ai habité dehors

Livre de Elina Dumont, Didier Arnaud, édité par Flammarion, publié en 2013.

Mots clés : Exclusion sociale, Témoignage, Enfant placé, Fugue, Violence, SDF, Toxicomanie, Théâtre, Réinsertion sociale

À deux ans, Elina est placée dans une famille d’accueil. Elle grandit à la campagne, dans un univers hostile. C’est dans ce « trou paumé », au milieu des prés et des forêts, que sa descente aux enfers commence. À dix-sept ans, elle décide de fuir ce monde et ses maudits souvenirs. Elle se retrouve à Paris, sans rien. Enfant de l’abandon, adolescente fugueuse, elle devient alors femme de la rue. Cris, coups, violence, alcool, drogue… Elle y connaît toutes les galères. Mais elle se bat pour survivre. De cette expérience douloureuse, elle a puisé une volonté de vivre et une envie d’avancer. Aujourd’hui, elle a mis de côté ses angoisses et son passé et elle est devenue comédienne. "Longtemps, j’ai habité dehors", est son histoire, celle d’une femme et de sa lutte pour sortir de la rue. « Enfant de l'abandon, adolescente fugueuse, femme de la rue. J'en ai bavé, pourtant je m'en sors, et je n'en reviens pas. Je raconte ma longue nuit. J'ai parlé, souri, dragué, emballé, couché : juste pour trouver un lit. J'étais dehors. Il fallait bien que je trouve un chez moi. […] J'ai des dents blanches, un sourire engageant, je n'ai pas l'air d'une fille de la rue, d'une « SDF » comme on dit. Ma mère était un danger pour ses enfants. Elle buvait, elle était psychiatrique. J'ai été placée, tôt, chez la mère Trognon, au milieu des vaches, des prés et des forêts. La mère Trognon accueillait comme moi des enfants de la DDASS. Dans le village, des gens ont abusé de moi. Je ne savais pas, personne ne m'a rien dit, je croyais que c'était normal. À 15 ans, j'ai grimpé le mur et j'ai fui, direction Paris. J'ai atterri dans un foyer. Monsieur Jacky m'a lancé comme stripteaseuse en me faisant croire que j'allais percer comme danseuse. Dans la rue, c'est sans limites. J'ai eu le nez dans la coke, j'ai bu, je me suis évanouie pour que les pompiers me ramassent. Dormir au chaud, à l'hôpital, […] c'est le luxe des gens de peu. Mes amis de la rue m'en ont beaucoup appris : « Neuneuil »,« Darty », « Zonzon », « la Fiole ». […] Je ne les laisse pas tomber, c'est un peu ma famille. Dehors, tu n'as que trois verbes à ta guise : manger, te réchauffer, dormir. Aujourd'hui, je me suis reconstruite. J'ai aussi rencontré des gens qui ont cru en moi, j'ai gagné en confiance, suivi une thérapie. Je suis devenue comédienne. Une fille qui se sort de la rue, qui raconte ce qu'elle y a vécu. »

Refaire la cité : l'avenir des banlieues

Livre de Michel Kokoreff, Didier Lapeyronnie, édité par Ed. du Seuil, publié en 2013.

Mots clés : Territoire-Logement, Banlieue, Quartier, Violence, Précarité, Politique de la ville, Politique, Sécurité, Discrimination, Ethnie, Histoire sociale

« Cités », « banlieues », « quartiers populaires », « zones sensibles », etc. Ces territoires que l’on ne sait plus nommer ont subi bien des transformations depuis trente ans : paupérisation, ségrégation urbaine et ethnique, expansion des économies souterraines, durcissement des rapports avec les institutions. Le repli identitaire et les explosions de violence viennent régulièrement révéler les limites de l’action publique.
Mais derrière l’accumulation de problèmes émergent des dynamiques singulières et des acteurs aspirant à davantage de reconnaissance. Comment sortir de l’impasse actuelle ? Ne faut-il pas inventer une « politique des banlieues » s’appuyant sur la force des quartiers, sur la jeunesse et le dynamisme des acteurs ? Comment réinsérer les cités dans un projet de société digne de ce nom ? Ce livre propose un diagnostic fondé sur vingt ans de recherches de terrain, en même temps que des pistes pour refaire la cité et, de la sorte, repolitiser ce que l’on ne cesse de stigmatiser.

Violences sexuelles chez les mineurs : moins pénaliser, mieux prévenir

Livre de André Ciavaldini, édité par In Press, publié en 2012.

Mots clés : Violence, CER, Abus sexuel, Adolescent, Expertise psychologique, Agression, Prison, Mineur, PJJ, Milieu ouvert, Prévention, Psychodrame

Un quart des auteurs de violences sexuelles sont des mineurs : viols, agressions sexuelles, atteinte aux moeurs. Comment endiguer cette violence adolescente ? Comment la contenir dans des dispositifs thérapeutiques et d'accompagnement ?
L'actualité judiciaire avive encore ces questions. D'autant qu'en matière de juridiction des mineurs, des réformes tendent à renforcer le répressif au détriment de l'éducatif. Pourtant, le phénomène de violences sexuelles adolescentes est loin d'être nouveau, mais il tend à prendre de l'ampleur, à la fois socialement et dans nos imaginaires collectifs. Cette violence sexuelle à l'adolescence ne peut qu'interroger les cliniciens et les acteurs qui ont à prendre en charge cette jeune population. Trois sphères sont intéressées par cette prise en charge : le judiciaire, le social et le thérapeutique. Des universitaires, des professionnels de la Santé, du monde judicaire et pénitentiaire, tous spécialistes de l'enfance et de l'adolescence se sont réunis pour construire cet ouvrage. Ensemble, ils affirment la nécessité de maintenir une dimension thérapeutique et éducative forte. Comment comprendre la violence sexuelle adolescente ? Quel parcours judiciaire vont connaître ces jeunes ? Quelle est la valeur de la sanction à cette période de la vie ? Quel travail thérapeutique peut être proposé à ces jeunes ? Seule l'articulation des 3 sphères judicaire, sociale et thérapeutique peut amener la prévention à prendre le pas sur la pénalisation. Un ouvrage qui permettra de trouver « matière à penser » là où certains de nos contemporains ne perçoivent que « matière à châtier ».

Le Malêtre

Livre de René Kaës, édité par Dunod, publié en 2012.

Mots clés : Psychologie, Psychanalyse, Groupe, Souffrance psychique, Identité, Violence, Pathologie

Le monde a changé : la psychanalyse qui organisait la vision de Freud a elle aussi changé, et avec elle la compréhension du Malaise dans la culture.Dans cet essai, je voudrais mettre à contribution les ressources de la psychanalyse contemporaine pour comprendre comment les nouvelles formes de la souffrance psychique et du malêtre de notre temps ont partie liée avec les mutations qui ont ébranlé le monde dans lequel nous vivons et dans lequel vivront nos descendants.Ces ressources sont fondées pour une part essentielle sur les connaissances qui nous viennent de la pratique psychanalytique lorsqu'elle s'engage dans un travail avec les groupes, les familles et les institutions.Les articulations entre les formations et les processus psychiques qui se développent dans les groupes (qui ne se développent pas sans les groupes) et la structuration du monde interne peuvent alors être mises au jour et nous doter d'autres vues sur le malêtre. Malêtre : autre chose qu'un malaise, plutôt une mise en question de la capacité d'être et d'exister en suffisant accord avec soi-même, avec les autres et avec le monde. Au-delà des dérives alarmistes ou déficitaires, il y a à penser ce que peut et ne peut pas la psychanalyse, face au malêtre, tant qu'il fait jour.

De la maltraitance à la relation de traitance : un autre regard sur la relation d'aide

Livre de Thierry Darnaud, édité par Chronique sociale, publié en 2012.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Maltraitance, Relation d'aide, Dépendance, Aidant familial, Personne âgée, Violence

La dépendance est un élément qui impacte nécessairement la nature des relations qu'entretient une personne avec son entourage. La mise en place des aides devenues nécessaires au quotidien transforme progressivement et généralement, sans qu'ils en aient réellement conscience, les aidants familiaux et/ou professionnels en organisateurs d'aide (caregivers disent les anglo-saxons). Les aidants se retrouvent inévitablement (levant des choix cornéliens car leurs décisions oscillent entre respect des demandes et des choix de la personne vulnérabilisée, c'est-à-dire de son autonomie, et réussir à réaliser un accompagnement "sécure".
Observés de l'extérieur, leurs agissements tendent de plus en plus à être qualifiés en acte de maltraitance de façon inepte et moralisatrice créant parfois une réelle maltraitance chez les aidants. Réinterroger ces situations à partir du concept de relation de traitance permet de dépasser le clivage, protecteur pour les uns et dévastateur pour les autres, généré par l'idée de maltraitance. Ouvrant à un questionnement éthique qui seul peut permettre aux aidants de mesurer la pertinence de leur positionnement et de guider leurs choix, le concept développé dans cet ouvrage se propose de donner des repères pour faciliter la relation d'aide dans le quotidien, en invitant à interroger la violence parfois "protocolisée" de l'aide apportée aux personnes en situation de fragilité et de vulnérabilité.

Les épreuves de l'asile : associations et réfugiés face aux politiques du soupçon

Livre de Estelle d' Halluin Mabillot, édité par EHESS, publié en 2012.

Mots clés : Droit d'asile, Réfugié, Association, Accompagnement, Politique, Enquête, Violence, Aide juridictionnelle, Droit, Accès aux soins

Dans le contexte actuel de stricte sélection des dossiers, les demandeurs d'asile en France connaissent un long et difficile parcours avant d'obtenir le statut de réfugié. Dans quelles conditions et au prix de quelles négociations les organisations institutionnelles et associatives sont-elles devenues les acteurs des politiques d'accueil et d'aide aux réfugiés ? Estelle d'Halluin-Mabillot analyse le rôle des acteurs associatifs dans la procédure d'asile : conseillers juridiques, accompagnateurs et passeurs d'histoire, médecins, tous participent à l'élaboration d'un dossier qui doit convaincre les instances décisionnelles.Quotidiennement, ils sont confrontés à la mission d'assistance que l'État leur confie et aux obstacles mis en place par les pouvoirs publics, oscillant entre accueil et contrôle. Les membres des associations sont amenés à élaborer et à mettre en oeuvre une "justice locale", en définissant partiellement les critères d'éligibilité des requérants. Ils travaillent à construire le dossier, pour les uns autour du récit biographique, pour les autres à partir de l'expertise médicale des victimes de violence.Ce livre est le fruit d'une enquête menée principalement au sein du milieu associatif, dans des permanences juridiques, des centres de soins, d'hébergement et de transit. Il s'inscrit à la croisée de la sociologie de l'immigration et de la sociologie du droit.

La violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines

Livre de Olivier Maurel, édité par l'Instant Présent, publié en 2012.

Mots clés : Violence, Éducation, Châtiment corporel, Relation éducative, Maltraitance, Enfant maltraité, Déni, Pulsion, Agressivité, Civilisation, Culture, Autorité, Valeur

Parmi les valeurs que nous souhaitons défendre aux éditions l’Instant Présent, le respect de l’enfant et la non-violence éducative sont fondamentales. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureuses de vous présenter notre prochaine parution, le livre d’Olivier Maurel : La violence éducative, un trou noir dans les sciences humaines.
Père, grand-père, enseignant pendant près de 40 ans et militant pacifiste de longue date, Olivier Maurel fut parmi les premiers en France à attirer l’attention sur la nocivité des punitions corporelles, avec son livre précurseur, La fessée, questions sur la violence éducative (éditions La Plage, 2001).
Il nous propose aujourd’hui de poursuivre la réflexion sur ce sujet au cœur de l’actualité, en explorant la façon dont les chercheurs en sciences humaines considèrent la violence éducative. Olivier Maurel fait un constat étonnant et significatif : les travaux de recherche en sciences humaines occultent tout simplement cette forme de violence, ou en nient les conséquences. Grâce à l’analyse approfondie de nombreux exemples extraits d’ouvrages récents, Olivier Maurel met brillamment en évidence les raisons qui entraînent véritablement la violence éducative dans un « trou noir ». Il montre aussi les conséquences : une vision tronquée des causes profondes de la violence humaine, un pessimisme face à son développement et une impuissance à la réduire ou même à la limiter.
Mais surtout, en s’appuyant sur quelques auteurs claivoyants, sur les plus récentes découvertes de la biologie, de la neurophysiologie, de la psychologie cognitive, Olivier Maurel indique quelles voies de recherches prometteuses s’ouvrent aux scientifiques qui se saisiront du sujet. Plus largement, Olivier Maurel propose aux parents, éducateurs, étudiants et chercheurs en sciences humaines de renouveler leurs conceptions sur cette question, avec un espoir : que la prise de conscience de la violence éducative soit le chemin d’une société plus paisible