Livre de Christine Detrez, Olivier Vanhee, édité par Bibliothèque publique d'information, Centre Pompidou, publié en 2012.
Mots clés : Bande dessinée, Concept, Édition, Culture, Lecture, Jeune, Adolescent, Témoignage, Opinion, Technologie de l'information et de la communication, Internet, Musique, Sociabilité, Amitié, Réseau d'information et de communication, Échange, Différenciation sexuelle, Identification, Psychologie du développement, Enfant, Film d'animation
Il suffit de prononcer le mot manga pour que surgissent toute une série de représentations : des yeux écarquillés et des silhouettes japonaises, des minijupes avec socquettes et des exosquelettes, le club Dorothée et les jeux vidéo. On imagine aussitôt des adolescents enfermés dans leur chambre à feuilleter des opus au papier de mauvaise qualité, au risque de devenir incultes, voire asociaux et violents. Peut-on d'ailleurs les appeler « lecteurs », ces jeunes qui délaisseraient ainsi les livres, ou même la bande dessinée franco-belge, soudain auréolée d'une légitimité qui lui a, également, longtemps été refusée ? Comprendre ce qui pousse un adolescent ou une adolescente à lire des mangas aujourd'hui oblige à procéder en deux temps. Tout d'abord, le manga « s'encastre » parfaitement dans la « culture jeune » : il s'insère dans toute une constellation d'intérêts, dont la musique, la sociabilité, le numérique, les pratiques amateurs. Mais le manga est aussi le support d'appropriations savantes ou concrètes (apprendre à dessiner, s'habiller, etc.), éthiques et identificatoires. La lecture devient alors une façon de gérer les expériences passées, de faire travailler de manière imaginaire les schèmes de son expérience personnelle, d'apprendre à exprimer les émotions, et de participer à la construction de soi comme fille ou comme garçon. Bref, au-delà du manga lui-même, c'est le ressort des pratiques de lecture adolescentes que cette enquête met en lumière.
Livre de Eric Marlière, Philippe Robert, édité par Ed. du Cygne, publié en 2011.
Mots clés : Fête, Jeune, Violence, Espace, Milieu urbain, Police, Incivilité, Individualisme, Consommation, Enquête, Ile de France
La violence fait partie intégrante de la dimension festive dans lhistoire de nos sociétés. Pourtant, depuis une vingtaine dannées avec le développement en masse des établissements festifs dans les villes européennes (discothèques, pubs, bars branchés, etc.), les fêtes urbaines adoptent une configuration nouvelle dans lexacerbation de la consommation et la compétition des ego suscitant du coup des tensions réelles. Les nouveaux espaces festifs entérinent les rapports sociaux en vigueur dans notre société autour de la compétition, de lindividualisme et de la consommation à outrance. Les fêtes aujourdhui ne constituent plus une inversion des codes culturels et sociaux dominants à la différence de celles des sociétés passées. Bien au contraire, les conflits observés dans les fêtes urbaines sont davantage centrés sur des rapports de force individuels et grégaires dans un souci daffirmation de soi à lopposé des siècles précédents où lusage de la violence manifestait principalement une sorte de communion populaire contre un ordre social et politique établi. Le conseil de lEurope soucieux dappréhender les désordres juvéniles causés par ces nouveaux espaces festifs dans les grandes villes européennes a commandé une recherche de terrain réalisée par des chercheurs venus de plusieurs pays du continent. Ce livre a pour objectif de restituer un travail ethnographique effectué dans deux espaces festifs de la région parisienne : le quartier Bastille et laire périurbaine de Cergy-Pontoise.
Livre de Doris Mandouele, Patrick Cingolani, édité par l'Harmattan, publié en 2011.
Mots clés : Insertion professionnelle, Jeune, Quartier, Banlieue, Échec scolaire, Qualification professionnelle, Emploi précaire, Travail, Chômage, Mission locale pour l'emploi, Rôle, Parcours professionnel, Devenir, Stage, Formation, Témoignage, Enquête
À partir d'un travail ethnographique ce livre aborde l'insertion professionnelle des jeunes de milieu populaire vivant à la périphérie des grandes villes. Illustré par des entretiens d'une population de 16 à 25 ans défavorisée sur le plan social, économique, scolaire et fréquentant les missions locales, il met en avant leurs difficultés spécifiques d'accès à l'emploi. De quelles manières les jeunes, sortis tôt du système scolaire sans réelle qualification, négocient sur le marché de l'emploi leur situation et leur statut ?