PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Philippe Pitaud, Jacques Gaucher, Gérard Ribes, Vincent Meyer, et al., édité par Erès, publié en 2023.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Écoute, Gérontologie, Échange, Pratique professionnelle, Lien social, Personne âgée, Accompagnement social, Maladie, Pair aidant
Aujourd'hui, le déficit de l'écoute de l'autre est à son apogée, aggravé par le développement des pseudo outils de communication, producteurs en réalité d'exclusion et de mise à l'écart des plus faibles d'entre nous, socialement, psychologiquement et économiquement. Or, dans le domaine des métiers de la gérontologie comme de la gériatrie, l'écoute de l'autre est essentielle dans le soin auprès des personnes âgées, mais également dans la relation avec les soignants comme avec les aidants naturels et les familles.
En ces temps incertains de remise en cause de certaines pratiques, comment développer et valoriser cette fonction d'échange, bénéfique tant pour la personne aidée que pour le professionnel impliqué qui lui permet de donner ainsi du sens à sa pratique et de mettre un instant de côté, les effets induits par le stress ? Quels outils pour se mettre à l'écoute des professionnels eux-mêmes et prévenir ainsi les situations de désarroi ?
Livre de Didier Eribon, édité par Flammarion, publié en 2023.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Dépendance, Fin de vie, Accompagnement de fin de vie, EHPAD, Inégalité, Classe sociale, Ouvrier, Histoire familiale, Génération, Récit de vie
Il y a quelques années, la mère de Didier Eribon est entrée en maison de retraite. Après plusieurs mois au cours desquels elle a peu à peu perdu son autonomie physique et cognitive, Didier Eribon et ses frères ont dû se résoudre à l’installer, malgré ses réticences, dans un établissement médicalisé. Mais le choc de l’entrée en maison de retraite fut trop brutal et, quelques semaines seulement après son arrivée, elle y est décédée. Après la mort de sa mère, Didier Eribon reprend le travail d’exploration personnelle et théorique qu’il avait entrepris dans Retour à Reims après la mort de son père. Il analyse le déclin de sa mère, ce qui l’amène à réfléchir sur la vieillesse et la maladie, sur nos rapports aux personnes âgées et à la mort, mais aussi sur l’expérience du vieillissement. Il s’interroge également sur les conditions de l’accueil des personnes dépendantes. Il montre que si l’expérience du vieillissement nous est très difficile à penser, c’est parce qu’il s’agit d’une expérience-limite dans la philosophie occidentale, dont l’ensemble des concepts semblent se fonder sur une exclusion de la vieillesse. Eribon reparcourt également la vie de sa mère, et notamment les périodes où elle était femme de ménage, ouvrière puis retraitée, la saisissant dans toute sa complexité, de sa participation aux grèves à son racisme obsessionnel. Il conclut sa démarche en faisant de la vieillesse le point d’appui d’une réflexion sur la politique : comment pourraient se mobiliser des personnes qui n’ont plus de mobilité ni de capacité à prendre la parole et donc à dire "nous" ? Les personnes âgées peuvent-elles parler si personne ne parle pour elles, pour faire entendre leur voix ?
Livre de Philippe Pitaud, Eric Sanchez, Augustin Giovannoni, Rémi Deschamps, et al., édité par Erès, publié en 2021.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Technologie numérique, Lien social, Exclusion sociale, Vulnérabilité, Image de soi, Recherche-action, Statistiques, Typologie, Personne âgée, Milieu urbain, Dépendance, Exclusion numérique, Inclusion
Les technologies numériques ont investi nos espaces quotidiens et bien évidemment celui des personnes âgées, des retraités : déclarations numériques à effectuer, utilisation d'un ordinateur, d'un téléphone portable, utilisation d'un parcmètre numérique au mode d'emploi complexe et ésotérique, disparition des guichets de banque remplacés par des machines, etc. Nous sommes à un tournant de cette révolution et nous devons prendre garde à ne laisser personne sur le bord de la route.
En effet, Covid et numérisation aveugle aidant, les temps sont durs pour les échanges sociaux sous toutes leurs formes. Le confinement, les mesures de distanciation, la vie en groupe limitée au petit nombre, la persistance d'un virus plus tenace qu'on l'estimait au début de la pandémie rendent aujourd'hui la vie sociale difficile sinon angoissante et nous appellent à réduire nos interactions avec les autres.
Le monde de la gérontologie dans ses pratiques n'échappe pas, bien évidemment, à ce tsunami. Les rassemblements conviviaux ou voulus comme tels, entre amis, en famille, entre collègues, etc., sont désormais réduits à leur plus simple expression. Pourtant, dans ce paysage iconoclaste et réduit aux seules limites de nos intérieurs intimes, l'intérêt pour les rencontres, les échanges sociaux s'est trouvé décuplé, comme une revanche sur l'impossible et surtout inattendue privation d'espaces de liberté.
C'est principalement cette altération des existences humaines des plus fragiles qui se trouve au coeur des préoccupations des auteurs de ce livre.
Livre de Alexander Maria Leroy, édité par l'Harmattan, publié en 2020.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Sexualité, Personne âgée, Gérontologie, EHPAD, Représentation sociale, Image, Cinéma, Perception, Équipe soignante, Équipe éducative, Enquête, WALT (DISNEY)
La sexualité et la vieillesse sont incompatibles dans les représentations sociales. L'étude du répertoire commun que constituent les films des studios Disney l'illustre bien. Mais qu'en est-il dans les représentations des professionnels de la gérontologie ? En utilisant la méthode des témoignages écrits, ce travail tente de décrire le regard des soignants d'EHPAD sur la question. Sous la plume de ces professionnels, la sexualité cesse d'être impensable parce qu'elle est une réalité.
Livre de Gérald Bussy, Clarisse Mahul, édité par Tom Pousse, publié en 2019.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Déficience cognitive, Vieillissement, Démence sénile, Stimulation, Neurosciences, Développement cognitif, Jeu, Entraînement mental
L'espérance de vie des personnes présentant une déficience intellectuelle (plus d'un million de personnes en France) augmente considérablement depuis plusieurs décennies. Et comme pour tout un chacun, leur vieillissement s'accompagne de pathologies somatiques et cognitives. La prévalence de la démence dans la population des personnes déficientes intellectuelles est nettement supérieure à celle observée dans la population générale, notamment dans certaines pathologies comme la trisomie 21.
Il est donc important de tenter de prévenir, au moins de retarder le plus possible, l'apparition de la démence. Et pour cela, dès le plus jeune âge, une stimulation cérébrale quotidienne est importante. Ce guide permettra aux parents et aux professionnels de mieux comprendre le risque de démence chez les personnes présentant une déficience intellectuelle. Il propose pour prévenir la démence de nombreux conseils et exercices d'entraînement cognitif qui pourront être proposés en séance individuelle ou bien en groupe, à la maison ou en foyer.
On trouvera aussi des suggestions pour accompagner les personnes déficientes intellectuelles présentant une démence.
Livre de Pascal Menecier, Jean Maisondieu, édité par Chronique sociale, publié en 2019.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Alcoolisme, Personne âgée, Addiction, Perception, Représentation sociale, Démence sénile, Vieillissement, Femme, Soin, Parole, Communication
De l'invocation du dernier plaisir de l'existence, pour laisser les plus âgés boire en paix de l'alcool, comme si cela ne pouvait plus leur faire de mal, jusqu'à l'ineptie colportée qu'on n'a jamais forcé aucun alcoolique à boire, les raisons s'accumulent pour laisser les aînés consommer tout l'alcool voulu ou subi. Il en est probablement de même pour les laisser consommer tous les médicaments psychotropes qu'ils peuvent se voir prescrire, ou laisser se développer tout comportement pouvant ouvrir à une conduite addictive, par exemple autour de jeux de hasard et d'argent, dont l'offre et l'accessibilité ne font que croître sans contraintes.
Vieillesse et addictions ne sont pas antinomiques, mais ne sont pas facilement rapprochées. Si certaines conduites adolescentes, de consommations de substances psychoactives, d'alcool ou de cannabis, affolent parents et autorités de santé publique, possiblement avec raison, comment qualifier le regard sociétal inverse sur les addictions du sujet âgé, peu envisagées, rarement considérées ou essentiellement évitées pour ne pas empêcher d'adoucir, la supposée rudesse de la vieillesse.
Parmi les discriminations que peuvent subir diverses populations, le cumul entre les qualités d'être âgé et de boire trop d'alcool, semble surtout démultiplier les freins avant de pouvoir accéder à de possibles aides ou d'éventuels soins et voies de soulagement du mal-être et de souffrances associées. Cet ouvrage aborde cette problématique en s'appuyant tant sur une pratique professionnelle que sur l'ensemble des recherches réalisées sur le sujet.
Face à l'allongement de la longévité et à l'entrée massive ces prochaines années des baby-boomers dans le grand âge, il est important d'améliorer les savoirs sur les dynamiques de vieillissement. C'est l'ambition de cet ouvrage, porté par des travaux internationaux réunissant sociologues et professionnels de soins. Il développe et enrichit la réflexion autour des expériences du vieillir à partir du concept de déprise.
La déprise désigne un travail d'aménagement du parcours de vie qui s'appuie sur une série de tentatives de substitution d'activités ou de relations. Elle suppose une tension entre le sentiment des limites, corporelles et cognitives, et la volonté d'assurer une continuité identitaire mais aussi un désir de s'assurer une présence différente au monde. A contrecourant d'approches réductionnistes, âgistes et sexistes, qui ont construit une image négative du vieillissement, les auteurs, canadiens, français, allemands, suisses, rendent compte de ces "arts de faire" qui questionnent l'inscription des aînés dans le temps et l'espace, le rapport à soi et aux autres mais aussi les disparités sociales et genrées.
Ce tour d'horizon montre bien la nécessité de considérer les spécificités socioculturelles et politiques dans l'analyse des différentes figures du vieillir.
Livre de Pierre Charazac, Isabelle Gaillard Chatelard, Isabelle Gallice, édité par Dunod, publié en 2018.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Maladie d'Alzheimer, Relation d'aide, Accompagnement, Aidant familial, Relation interpersonnelle, Couple, Famille, Vie quotidienne
"Le soulagement de la souffrance de l'aidant, qu'il soit enfant ou conjoint, relève autant du soin que de l'éducation et du conseil : il ne suffit pas d'informer les aidants sur la maladie d'Alzheimer et les aides dont ils disposent pour qu'ils surmontent leurs difficultés présentes et à venir. Deux principes sont à la base de cet ouvrage : la majorité des tableaux psychiatriques de la maladie d'Alzheimer sont issus d'une relation d'aide inadéquate ; une grande part du fardeau de l'aidant n'est pas inhérente à son rôle mais appartient à sa personnalité et à l'histoire de la relation avec son proche malade.
A travers des cas représentant les étapes et les difficultés les plus courantes de la relation d'aide, cet ouvrage apporte aux cliniciens et aux soignants les repères théoriques nécessaires à la guidance de la relation aidant-aidé, qu'elle se vive à domicile ou en institution." [présentation de l'éditeur]
Comment regarder autrement ce que l’on nomme démence d’Alzheimer et maladies apparentées? Qu’est-ce que la personne âgée dit lorsque raison et mémoire font défaut ?
Pour répondre à ces questions, l’auteur interroge les médecins et les biologistes, dont les discours pourtant très en vogue sont pourtant discutés et discutables. Mais aussi des sociologues, des artistes, des poètes et des philosophes, car ils ont des yeux et des oreilles qui voient et entendent ce que les savants ne peuvent sentir. Et surtout, il écoute ceux – ou plutôt celles – qui vivent près des vieux : les infirmières, les aides-soignantes, les animatrices.
Même quand la mémoire fait défaut, le vieux reste un sujet à part entière qui appréhende le réel en y étant totalement présent, d’où la proposition de l’auteur de remplacer le qualificatif de « dément » par « présent », tel un cadeau donné à tous, riche d’enseignement pour les plus jeunes. En effet, le présent dit bien des choses sur la violence, la religion, l’amour, la politique même.